Conférence de presse de la Ministre sud-africaine des relations internationales et Présidente de la dix-septième Conférence des Parties à la Convention sur les changements climatiques
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE SUD-AFRICAINE DES RELATIONS INTERNATIONALES ET PRÉSIDENTE DE
LA DIX-SEPTIÈME CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CONVENTION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Un accord « acceptable, équilibré et transparent » pour succéder au Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est ce qu’a réclamé la Ministre des relations internationales et de la coopération de l’Afrique du Sud, en sa qualité de Présidente de la dix-septième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 17).
Au cours de la conférence de presse qu’elle a donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, en prévision de la COP 17, prévue à Durban, en Afrique du Sud, du 29 novembre au 9 décembre 2011, Mme Maite Nkoana-Mashabane a jugé « déterminant » que la future Conférence rende non seulement opérationnels les accords conclus en décembre 2010, à la COP 16, à Cancún, mais qu’elle aille plus loin.
Nous devons progresser sur toutes les questions en suspens, a insisté celle qui est venue à New York « pour donner de l’élan aux préparatifs de la COP 17 ».
À Cancún, les États s’étaient entendus pour créer un fonds pour le climat, un mécanisme pour les technologies relatives aux changements climatiques, un cadre pour l’adaptation à ces changements et un registre où les pays en développement feraient connaître leurs plans pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et demanderaient l’appui dont ils ont besoin.
La Ministre rejette l’idée de limiter le rôle de la COP 17 à mettre en œuvre ce qui a été décidé à Cancun. Elle a voulu que toutes les parties prenantes s’impliquent activement dans les négociations sur un accord « acceptable, équilibré et transparent » pour succéder au Protocole de Kyoto, qui expire en 2012. À Cancún, les États s’étaient promis de faire en sorte qu’il n’y ait pas de vide entre cette première période d’engagement en matière de réduction de gaz à effet de serre et la deuxième période.
Reconnaissant que c’est là « le plus grand défi » que devront relever les États Parties à Durban, la Ministre a expliqué que c’est la raison pour laquelle en septembre prochain, en marge du débat général de l’Assemblée générale, les Présidents Jacob Zuma, de l’Afrique du Sud, et Felipe Calderón Hinojosa, du Mexique, ont prévu d’organiser un dialogue pour « donner le ton » et « fixer les enjeux » à la veille de la Conférence de Durban. Une autre réunion préparatoire sera organisée par le Panama à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre, a annoncé Mme Nkoana-Mashabane.
La Ministre a affirmé qu’en tant que Présidente de la COP 17, elle souhaite faire preuve d’ouverture et travailler avec tous les États Parties sur un pied d’égalité. Si tous les pays doivent se rendre à la table des négociations, il ne faut pas oublier pour autant que les changements climatiques rapides exigent un leadership vigoureux des grandes puissances économiques, a-t-elle souligné. Elle a relevé les efforts, entrepris par les États-Unis pour garder une « attitude positive ».
Représentante d’un pays membre du Conseil de sécurité, la Ministre n’a pas échappé à une question sur la situation en Libye. Elle s’est déclarée profondément préoccupée par les pertes en vies humaines et a appelé la communauté internationale à trouver une solution politique et non militaire au conflit, en s’appuyant sur la feuille de route proposée par l’Union africaine.
Il est clair, a-t-elle estimé, que cette feuille de route fait partie intégrante de la résolution 1973 (2011), « qui ne prévoit pas de remplacer les bombardements du Gouvernement libyen par les bombardements des forces étrangères ». Nous sommes opposés à tout changement de régime imposé de l’extérieur, a-t-elle insisté.
La Ministre des relations internationales et de la coopération a émis des réserves sur le projet de résolution que le Conseil de sécurité prépare pour condamner les violences en Syrie. Mme Nkoana-Mashabane a estimé que les consultations ne devraient pas être « précipitées » et s’est plutôt montrée favorable à l’adoption d’une déclaration présidentielle qui circule d’ailleurs, en ce moment au Conseil de sécurité. L’Afrique du Sud appuie un dialogue avec les autorités syriennes, a indiqué la Ministre.
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