Conférence de presse du Procureur de la Cour pénale internationale, M. Luis Moreno-Ocampo
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PROCUREUR DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE, M. LUIS MORENO-OCAMPO
Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Luis Moreno-Ocampo, a affirmé devant la presse, cet après-midi, que des décisions politiques fortes étaient nécessaires pour assurer la mise en œuvre des mandats d’arrêt de la Cour à l’encontre du Président du Soudan Omar Al-Bashir et d’autres personnalités du régime.
« Nos mandats ne sont pas près de disparaître », a déclaré M. Moreno-Ocampo, faisant état d’une volonté croissante de la part de la communauté internationale à lutter contre l’impunité, comme en témoigne, selon lui, l’arrestation récente de Ratko Mladić, recherché pendant 16 ans par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).
Le Procureur de la CPI, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, peu après avoir présenté au Conseil de sécurité son rapport biannuel en application de la résolution 1593 (2005), a souligné que le temps qui s’écoulait avant la mise en œuvre d’un mandat d’arrêt exposait des victimes potentielles vulnérables à de nouveaux crimes. C’est au Conseil de sécurité, a-t-il dit, de répondre au défi posé par le Chef de l’État soudanais.
M. Moreno-Ocampo a indiqué également avoir informé le Conseil de sécurité des progrès enregistrés dans l’affaire des commandants rebelles Abdallah Banda Abakaer Nourain et Saleh Mohammed Jerbo Jamus soupçonnés d’avoir mené une attaque contre la base de la Mission de l’Union africaine au Soudan (AMIS) à Haskanita, en 2007, tuant 12 Casques bleus et blessant huit autres.
En mars dernier, a-t-il précisé, les juges de la Chambre préliminaire I ont confirmé les accusations de crimes de guerre contre les deux hommes, montrant ainsi l’impartialité de la Cour et l’importance de son mandat dans la protection des soldats de la paix.
S’agissant de la Libye, le Procureur a déclaré qu’une décision était attendue après l’examen de preuves collectées sur des assassinats de manifestants au début du soulèvement, ainsi que sur des cas, jusqu’à aujourd’hui, d’arrestations, de torture et de disparitions de civils.
Le Procureur de la Cour pénale internationale a également indiqué qu’un nouveau chef d’accusation pourrait être fondé sur le recours à des viols en série pour tenter de contenir les manifestations. Ces viols pourraient être au nombre de plusieurs centaines, a-t-il précisé. L’enquête devait déterminer si ces viols avaient été ordonnés ou non par Mouammar Kadhafi lui-même, comme certaines informations l’ont indiqué. De même, le Procureur a fait état d’informations pouvant attester que le pouvoir libyen aurait fait distribuer aux soldats des stimulants sexuels de type viagra.
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