Conférence de presse

Conférence de presse de M. Joseph Deiss, Président de l’Assemblée générale

27/05/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOSEPH DEISS, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


Le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss, a fait le point, ce matin, sur l’ordre du jour de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale. 


Au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, il a notamment évoqué la réforme du Conseil de sécurité, « un organe qui doit refléter les réalités actuelles », et la perspective de la reconnaissance d’un État palestinien par l’Assemblée générale, en septembre prochain.


M. Deiss, rappelant sa participation, le 16 mai dernier, à Rome, à la Conférence sur la gouvernance globale et la réforme du Conseil de sécurité, a indiqué avoir déclaré que les États Membres doivent faire preuve de détermination pour avancer sur la question afin d’éviter que les Nations Unies ne perdent toute crédibilité.  Il a prévenu qu’en cas d’échec, l’Organisation serait marginalisée « et les questions importantes seront débattues dans d’autres forums, perçus comme plus efficaces et plus représentatifs à l’égard des nouvelles réalités d’aujourd’hui ».  Convaincu qu’il faut renforcer les Nations Unies en tant que place centrale de la gouvernance globale, M. Deiss a estimé que la réforme du Conseil de sécurité serait un succès si elle venait à bénéficier de l’appui politique le plus large possible. 


Pour le Président de l’Assemblée générale, « l’issue de la réforme doit être conforme aux valeurs de base des Nations Unies, à savoir « l’inclusivité, la démocratie, la responsabilité, la transparence et la subsidiarité ».  Il a en outre considéré que la réforme achevée du Conseil de sécurité contribuera grandement à l’amélioration de la capacité de l’ONU à appréhender les défis mondiaux et à rendre ainsi le monde « plus sûr, plus démocratique, plus représentatif et plus prospère ».  M. Deiss a plaidé pour une réforme qui ne soit pas « finale », mais au contraire « évolutive » et susceptible d’être constamment examinée, l’objectif étant de « renforcer le fonctionnement du Conseil en l’adaptant aux réalités du monde », a-t-il insisté.  À cette fin, il a appelé les États Membres à faire preuve de souplesse et d’esprit de compromis.


Le Président de l’Assemblée générale a ensuite répondu aux questions des correspondants de presse sur la reconnaissance d’un État palestinien par l’ONU.  Après avoir souligné que l’Assemblée générale « ne prend pas l’initiative, mais a le dernier mot », et, qu’à ce stade, 111 États Membres ont reconnu la Palestine en tant qu’État, M. Deiss a longuement décrit le processus d’admission prévu par la Charte des Nations Unies.  Notant à cet égard que si le Conseil de sécurité, informé par le Secrétaire général de la demande d’un État, recommande l’admission de celui-ci à l’Assemblée générale, « une majorité formée des deux tiers des États Membres de l’Assemblée est nécessaire pour entériner le processus d’admission d’un nouvel État ».  « Le statut de membre devient ensuite effectif par le biais d’une résolution », a-t-il encore précisé.  M. Deiss a reconnu qu’en cas de veto d’un membre permanent du Conseil de sécurité, l’admission ne peut avoir lieu.  « Dans le cas de la Palestine, si un nombre très important d’États Membres soutiennent le processus d’admission, ce fait devra être pris en considération », a-t-il néanmoins dit. 


« L’ONU ne crée pas des États, mais en être membre apporte une reconnaissance et une protection », a-t-il également indiqué sur ce sujet.


Le Président de l’Assemblée générale est par ailleurs revenu sur sa participation à la Conférence d’Istanbul sur les pays les moins avancés (PMA), qui s’est déroulée au début du mois de mai, et à l’occasion de laquelle il a lancé un appel en faveur de l’établissement « d’un partenariat renforcé et renouvelé de la communauté internationale afin d’appuyer les PMA ayant engagé des réformes importantes en matière de développement ».  Après avoir assuré que l’Assemblée prendrait les mesures nécessaires pour garantir un suivi efficace de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul, adopté à l’issue de la Conférence, il a attiré l’attention sur la seizième Conférence ministérielle du Mouvement des pays non alignés, organisée le 25 mai dernier à Bali en Indonésie.  Il a fait observer qu’à Bali, il avait répété qu’un système de gouvernance global doit refléter les nouvelles réalités d’aujourd’hui et permettre d’appréhender efficacement les défis globaux. 


Concernant les réunions à venir à l’Assemblée générale, M. Deiss a mis l’accent sur la Réunion de haut niveau visant à procéder à l’examen d’ensemble des progrès accomplis dans la réalisation de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et de la Déclaration politique sur le VIH/sida, qui se tiendra au Siège, à New York, du 8 au 10 juin prochain.  Il a fait savoir qu’à ce jour, huit chefs d’État, six chefs de gouvernement, 40 ministres et 14 vice-ministres avaient annoncé leur participation à la rencontre.  « Cette réunion doit être l’occasion de réaffirmer l’engagement de l’ONU à vaincre la pandémie de VIH/sida », a-t-il relevé.  Le Président de l’Assemblée générale a aussi rappelé que, le 2 juin, se tiendrait un débat thématique sur l’économie verte, et que celui sur le dialogue interculturel, prévu pour le 15 juin, avait été reporté à une date ultérieure. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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