Conférence de presse sur la fin des travaux de la dixième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA FIN DES TRAVAUX DE LA DIXIÈME SESSION DE L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES
« En 2012, au cours de la onzième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, l’accent sera mis sur les bonnes pratiques en matière d’implication des populations autochtones dans la vie publique », a indiqué Mme Megan Davis, Directrice du Centre sur les droits des autochtones, basé à Sydney en Australie. Mme Davis s’exprimait au cours d’une conférence de presse marquant la fin des travaux de la dixième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, cet après-midi, au Siège de l’ONU.
Mme Davis a salué les réformes intervenues dans de nombreux pays, et qui favorisent des aménagements institutionnels en vue de garantir une plus grande implication des populations autochtones dans la vie publique. Prenant exemple sur son pays, l’Australie, elle a relevé que le Comité d’experts mis en place en décembre 2010 par le Gouvernement australien sur les questions autochtones, est composé pour moitié de personnes ayant le statut d’autochtone. Ce comité, qui devrait présenter un rapport au Premier Ministre de l’Australie au mois de décembre de cette année, est chargé de faire des propositions concrètes pour l’amélioration de l’implication des autochtones dans la vie publique en Australie, a précisé Mme Davis.
La Vice-Présidente de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, Mme Dalee Sambo Dorough, qui prenait part à la conférence de presse, a souhaité une grande implication des populations autochtones à la Quatrième Conférence mondiale sur les peuples autochtones, prévue en 2014. Elle a soutenu que cette implication devrait se faire aussi bien dans la phase préparatoire qu’au cours des travaux proprement dits de la Conférence mondiale. Elle a en outre regretté qu’à travers le monde, de nombreux peuples autochtones sont « martyrisés », alors qu’ils ne réclament que le respect de leurs droits élémentaires. Elle a également regretté que certains pays entravent la participation des autochtones aux rencontres internationales les concernant.
Membre de l’Instance permanente sur les questions autochtones, M. Raja Devasish Roy, a expliqué que les terminologies, du reste assez proches, qui sont employées pour décrire les peuples autochtones et les tribus, semblent profiter à certains États. Ces derniers affirment ne pas avoir de peuples autochtones sur leur territoire et ne font donc rien pour améliorer le sort des populations à qui ce statut devrait pourtant être reconnu, a-t-il regretté. M. Roy a en outre souhaité que les populations autochtones soient impliquées dans la préparation et les travaux de la Conférence de Rio+20 sur le développement durable, qui aura lieu l’an prochain à Rio de Janeiro au Brésil. Il a rappelé que l’Agenda 21, adopté à la Conférence de Rio en 1992 (Sommet de la Terre), stipule que les peuples autochtones ont « des savoirs qu’on peut qualifier de scientifiques » dans le cadre de la gestion des ressources naturelles.
La dixième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones dont les travaux avaient débuté le 16 mai dernier au Siège, y a pris fin cet après-midi. Créée en juillet 2001, l’Instance permanente sur les questions autochtones est le principal forum visant à sensibiliser la communauté internationale sur la situation des quelque 370 millions d’autochtones vivant sur la planète, et qui figurent parmi les individus les plus pauvres et marginalisés à travers le monde.
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