En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse sur la présentation de l’Indice mondial de la paix pour l’année 2011

26/05/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PRÉSENTATION DE L’INDICE MONDIAL

DE LA PAIX POUR L’ANNÉE 2011


« Le monde est moins pacifique cette année, si on compare la situation de cette année à celle qui prévalait l’an dernier », a estimé M. Clyde McConaghy, Directeur de l’Institut de l’économie et la paix, au cours d’une conférence de presse, ce matin, au Siège des Nations Unies à New York.  Cette conférence de presse, organisée par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES), était consacrée à la présentation de l’« Indice mondial de la paix » pour l’année 2011.


L’Islande est le pays le plus en paix au monde, d’après l’Indice, qui classe en revanche la Somalie comme le pays le moins pacifique de la planète, une position qui, dans le classement de l’année 2010, était occupée par l’Iraq.  Pour la cinquième édition de l’Indice, qui a été établie en 2007, l’Europe occidentale est la région du monde la plus en paix, une majorité de pays européens se classant dans les 20 premiers de l’Indice.  L’Afrique subsaharienne demeure, quant à elle, la région du monde où règne le moins la paix.  


Selon M. McConaghy, l’Indice de 2011 a été largement influencé par le « printemps arabe ».  À preuve, en terme de classement, la Libye enregistre une chute record dans l’histoire de l’Indice, passant du soixantième au cent quarante-troisième rang.  Dans le même temps, a noté Clyde McConaghy, l’instabilité économique a entraîné une chute du niveau de paix dans de nombreux pays d’Europe, alors que les petits États insulaires semblent, selon le classement, être de véritables havres de paix.


La menace terroriste et la probabilité de manifestations violentes sont les deux principaux facteurs ayant contribué à faire reculer la paix dans le monde, et les coûts engendrés à travers le monde par le recul du sentiment, et de la réalité de la paix se sont élevés à 8 012 milliards de dollars en 2010, selon les informations fournies par l’Indice.  Si le monde avait été seulement 25% plus paisible au cours de l’année écoulée, il aurait connu un gain économique évalué à plus de 2 000 milliards de dollars, a précisé M. McConaghy.


Le calcul de l’Indice mondial de la paix s’appuie sur 23 indicateurs aussi variés que le taux d’homicide, la population carcérale, les rapports d’un État avec ses voisins, a souligné M. Leo Abruzzese qui prenait part à la conférence de presse en tant qu’expert de l’Institut de l’économie et la paix.  Il a précisé que les pays sont classés selon une échelle de 1 à 5, 1 étant le niveau le plus pacifique et 5 représentant la situation dans laquelle le niveau de paix est le plus bas. 


L’Institut de l’économie et la paix utilise des données tirées des rapports de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations Unies.  À son lancement en 2007, l’Indice couvrait 121 pays, contre 153 aujourd’hui.  Tous les pays du monde ne sont pas pris en compte, faute de moyens financiers, a regretté M. Abruzzese.


L’Institut de l’économie et de paix est un institut de recherche international fondé en 2007.  Il a des bureaux à New York, aux États-Unis, et à Sydney, en Australie.  L’Institut se consacre à la construction d’une meilleure compréhension de facteurs clefs qui ont un rapport avec la paix, et identifie les avantages économiques que l’augmentation et le renforcement de la paix peuvent apporter à travers le monde.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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