Conférence de presse sur le droit à l’eau des peuples autochtones
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE DROIT À L’EAU DES PEUPLES AUTOCHTONES
Aujourd’hui nous assistons à un véritable « aquacide », une destruction systématique de l’eau, par l’homme, sur la planète Terre. Pour les peuples autochtones, cette réalité est d’autant plus grave non seulement parce qu’elle affecte leur relation spirituelle avec l’eau, mais aussi parce qu’elle est à l’origine de la destruction des écosystèmes de leurs territoires. Le droit à l’eau équivaut au droit à l’autodétermination de nombreux peuples autochtones, ont déclaré ce matin les participants à la conférence de presse organisée sur le thème du droit à l’eau des peuples autochtones.
Étaient présents comme principaux intervenants à cette rencontre avec la presse trois représentants de peuples autochtones, Mme Valmaine Toki (Nouvelle-Zélande), qui est aussi membre de l’Instance permanente sur les questions autochtones; M. Bertie Xavier (Guyana), et Mme Tia Oros Peters, de l’Organisation 7th Generation. Ils ont insisté sur le fait qu’il fallait reconnaitre que l’eau est essentielle à la vie et en particulier à la survie et au bien-être des peuples autochtones. L’accès à l’eau « propre et potable » d’une part, et la protection des ressources d’eau de la « Terre nourricière » d’autre part, sont les deux questions essentielles pour lesquelles se battent les peuples autochtones.
À cet effet, plusieurs recommandations concrètes ont été faites par les trois intervenants à la conférence de presse. Sur le plan national, M. Xavier a encouragé les peuples autochtones à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements de leurs pays et des ONG en vue de définir ensemble leur plan de gestion stratégique de l’eau, y compris les aspects liés à la protection des ressources hydriques. Appuyant le propos de M. Xavier, Mme Toki a souligné qu’il fallait trouver des solutions au niveau des communautés pour garantir que l’accès à l’eau devienne véritablement un droit de l’homme partout dans le monde. Il existe une relation claire entre le droit à l’eau et la possibilité de vivre dans la dignité, a-t-elle estimé. Par conséquent, a-t-elle souhaité, on devrait établir et mettre en œuvre des mesures permettant aux peuples autochtones de se « réapproprier l’eau et d’être responsables de sa gestion ».
Au plan international, Mme Tia Oros Peters a demandé que l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies dédie l’une de ses sessions à la problématique de l’eau. Elle a également proposé que soient organisées des réunions d’experts de l’ONU sur les questions relatives à la gestion des ressources en eau de la Terre. « Il s’agit d’un problème mondial, et il faut lui trouver des solutions qui seront appliquées aux quatre coins de la planète », a-t-elle préconisé. De telles discussions devraient déboucher sur des indicateurs internationaux sur le « bien-être et l’eau », applicables dans le monde entier, a recommandé Mme Valmaine Toki qui a estimé qu’il est important que les peuples autochtones soient associés à ces discussions et soient parties prenantes à toute solution envisagée.
Unanimement, les intervenants ont dénoncé l’impact dévastateur des activités extractives, de la déforestation, de la pollution et des barrages sur les écosystèmes et les cours d’eau. Ils ont appelé de leurs vœux un instrument international juridiquement contraignant pour les protéger.
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