Conférence de presse sur le lancement du Partenariat des Nations Unies pour les peuples autochtones
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU PARTENARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES PEUPLES AUTOCHTONES
Des représentants d’agences de l’ONU signataires du Partenariat des Nations Unies pour les peuples autochtones ont tenu, ce matin, une conférence de presse pour présenter cette nouvelle initiative.
Le Partenariat regroupe pour l’heure quatre agences des Nations Unies, l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCR).
Devant les correspondants de presse, au Siège de l’ONU, à New York, les intervenants ont expliqué que le Partenariat aurait pour principal objectif de renforcer, au niveau des pays, la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, proclamée en 2007.
« Avec le Groupe d’appui interagences créé après l’adoption de la Déclaration pour protéger au plan international les droits des peuples autochtones, la mise en place du Partenariat permettra, dans les pays, d’augmenter les capacités des ministères concernés et des organisations autochtones », a affirmé M. Raja Devasish Roy, membre de l’Instance permanente sur les questions autochtones, qui tient actuellement sa dixième session.
Pour le Sous-Secrétaire général aux droits de l’homme, M. Ivan Šimonović, le Partenariat « nous donne l’occasion d’agir de manière unie pour une cause que l’on a envie de servir, une cause qui fait l’unanimité et qui mérite la mobilisation de toutes les énergies, y compris celles d’autres agences et États Membres ».
M. Šimonović a indiqué, à ce propos, que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pourrait rejoindre le Partenariat dans les prochains mois. Il a souhaité, en outre, que cette initiative devienne le complément d’autres instruments de défense des droits des peuples autochtones.
À cet égard, la Directrice des normes internationales du travail à l’Organisation internationale du Travail (OIT), Mme Cleopatra Doumbia-Henry, a également jugé que le Partenariat serait efficace s’il parvenait à renforcer les cinq conventions de l’Organisation sur les droits des peuples autochtones et la Déclaration de l’ONU.
Elle a aussi plaidé pour un rapprochement des instruments et l’implication de la Banque mondiale pour financer les projets à venir du Partenariat.
Sur cette question du financement, le représentant du Danemark, M. Carsten Staur, a annoncé, lors de cette conférence de presse, que son pays contribuerait à hauteur d’1,5 million de dollars afin d’assurer le démarrage du Partenariat. « Nous avions déjà participé très activement aux négociations sur la Déclaration mais aussi sur la création de l’Instance permanente. Cette contribution à une initiative innovante dans laquelle nous croyons, est une suite logique », a noté M. Staur.
Le représentant danois a lui aussi mis en avant l’apport que peut constituer l’union de « quatre agences de l’ONU présentes dans le monde entier et qui, dans chaque pays ou régions, travaillent aux côtés des communautés autochtones pour faire avancer leur cause ».
Après avoir encouragé les donateurs à s’engager pour pérenniser le Partenariat, M. Staur a indiqué que la vocation du nouveau mécanisme devait être de combler le fossé entre les normes et leur opérationnalisation sur le terrain.
« En matière par exemple d’accès aux droits fonciers et d’exploitation responsable des ressources naturelles, les institutions autochtones, appuyées par l’ONU dans le cadre de cette véritable interface que sera le Partenariat, auront un moyen de plus pour négocier et interpeller les gouvernements », a-t-il prévu.
De son côté, le Directeur adjoint du Bureau des communications du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Abdel-Rahman Ghandour, a fait savoir que son agence axerait son appui sur la gouvernance et la promotion de la participation politique des communautés autochtones dans les processus de négociations sur la protection des forêts.
« Par le biais du Partenariat, nous allons pouvoir avancer aux côtés des autochtones, aux niveaux national et régional », a expliqué M. Ghandour. « Le développement ne passe plus par l’industrialisation, comme on l’a vu avec l’exploitation des forêts, qui était devenue synonyme de déforestation, mais au contraire par la protection de l’environnement et de la diversité culturelle. Et dans ce contexte, des peuples autochtones jouissant de leurs droits auront un rôle déterminant à jouer. »
En conclusion, M. Šimonović a émis le souhait que le Partenariat des Nations Unies pour les peuples autochtones devienne rapidement « inclusif » et puisse déployer dans les pays des comités nationaux constitués de représentants des agences, des gouvernements et des communautés autochtones. « Ce seront les représentants autochtones qui mèneront les discussions dans ces instances », a-t-il souligné.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel