Conférence de presse sur les Objectifs du Millénaire pour la consommation (OMC)
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LA CONSOMMATION (OMC)
Alors que les ressources planétaires sont utilisées plus rapidement qu’elles ne peuvent être remplacées, un groupe d’experts a souligné les mérites, ce matin, au cours d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU à New York, des Objectifs du Millénaire pour la consommation (OMC).
« Si tout le monde vivait comme dans le monde occidentalisé, il nous faudrait trois à cinq planètes pour assurer notre subsistance » a prévenu Sue Riddlestone, Directrice exécutive et cofondatrice de « BioRegional ».
Face à cette situation, Mohan Munasinghe, Président de l’Institut Munasinghe pour le développement, a expliqué les principales lignes des OMC, une initiative qu’il a lancée à l’ONU en janvier dernier et qu’il cherche à inscrire à l’ordre du jour de la Conférence Rio+20.
Les OMC, a-t-il souligné, visent en premier lieu à corriger les styles de vie non durables des 20% les plus riches de la planète, soit 1,4 milliard d’individus, une tranche de la population qui consomme à elle seule 80% de la production mondiale.
Au lieu de considérer les riches comme un problème, on doit les encourager à contribuer à la solution, en consommant moins », a-t-il estimé.
Gestionnaire de projet à « Consumer’s international », Luis Flores s’est dit convaincu que les consommateurs ont la volonté de changer leur comportement mais qu’ils ont besoin d’un cadre pour effectuer des changements notables dans leurs modes de consommation.
« Si on parvient à créer un cadre de consommation fondé sur des pratiques exemplaires, des règles et des normes communes, des progrès notables pourront être réalisés sans que cela porte atteinte à notre style de vie » a renchéri Tariq Banuri, Directeur de la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales (DAES).
Aujourd’hui, a-t-il dénoncé, le secteur industriel utilise trop de ressources et créé une quantité excessive de déchets. Comme les déchets ont souvent une valeur économique, il faut les recycler et les réutiliser. Il faut aussi une meilleure organisation qui permette de consommer tout en utilisant moins de ressources, comme dans le secteur des transports, par exemple.
« Il est possible de faire plus et mieux avec moins », a-t-il proposé comme mot d’ordre, avant que le Président de l’Institut Munasinghe pour le développement, n’estime que le concept même de consommation durable doive faire partie du tissu social. Ceux qui apprendront à vivre plus « efficacement », que ce soient les personnes ou les entreprises, seront les gagnants de demain.
Le représentant de « Consumer’s international » a insisté sur la nécessité de mobiliser les gouvernements; les OMC promettant, à ses yeux, une vision intégrée des changements à promouvoir.
« Le rôle de la société civile sera crucial », a souligné le représentant du Département des affaires économiques et sociales, car pour passer de la vision à l’action, il faut l’implication du citoyen.
Chaque pays doit se doter d’un plan qui permette à sa population de vivre en consommant sa juste part des ressources planétaires. La consommation durable promet un avenir positif et brillant, a affirmé la Directrice exécutive de « BioRegional ».
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