Conférence de presse de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS, MME RADHIKA COOMARASWAMY
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, a affirmé devant la presse, cet après-midi, à l’occasion de la publication du dixième rapport* annuel du Secrétaire général sur le sort des enfants en temps de conflit armé, que des enfants avaient été recrutés par les deux parties au conflit en Libye.
« Nous disposons d’informations crédibles selon lesquelles des enfants seraient recrutés par les milices gouvernementales et les forces rebelles et nous engageons toutes les parties à y mettre immédiatement un terme », a déclaré Mme Coomaraswamy, lors d’une conférence de presse, au Siège des Nations Unies, à New York.
Elle a ajouté que cette question avait été soulevée avec les forces rebelles, ainsi qu’avec les États qui leur fournissent des conseils à caractère militaire. « Ces derniers doivent leur faire savoir que le recrutement d’enfants est un crime de guerre », a-t-elle souligné.
Mme Coomaraswamy a également passé en revue les principales constatations de ce rapport qui couvre l’année 2010 et qui se penche sur la situation des enfants dans 22 pays. Ce document contient en annexe une « liste de la honte » sur laquelle figure les noms de 57 entités différentes qui recrutent, utilisent, tuent, mutilent, violent ou commettent d’autres formes de sévices sexuels sur des enfants. La Représentante spéciale a ajouté que quatre nouveaux noms y avaient été inscrits.
Mme Coomaraswamy a notamment indiqué que le Secrétaire général était particulièrement préoccupé par la tendance croissante à prendre des hôpitaux et des écoles pour cible, recommandant que le Conseil de sécurité envisage d’inscrire ces actes dans la liste annexée à son rapport.
La Représentante spéciale a également expliqué que les enfants étaient de plus en plus souvent victimes de bombardements aériens et a engagé toutes les parties à un conflit à veiller à la protection des plus jeunes.
S’agissant de situations plus particulières, Mme Coomaraswamy a noté que les parties au conflit en Côte d’Ivoire s’étaient rendues coupables de recrutement d’enfants, de sévices sexuels, de meurtres et de mutilations.
La Représentante spéciale a, en outre, évoqué les activités de cette branche d’Al-Qaida en Iraq constituée d’enfants de moins de 14 ans appelés « Oiseaux de paradis » (également connus sous le nom de « Garçons du Paradis » ou « Jeunesse céleste ») et chargés de lancer des attaques-suicides contre des cibles militaires, gouvernementales et civiles.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que cette organisation utilise des enfants vulnérables, notamment des handicapés mentaux, des orphelins et des enfants de la rue », a-t-elle observé.
Mme Coomaraswamy a expliqué que l’établissement de la « liste de la honte » annexée au rapport du Secrétaire général servait de catalyseur pour le déclenchement de toute une série d’actions visant à sauvegarder les enfants.
Elle a précisé que lorsqu’une organisation était placée sur cette liste, l’ONU pouvait alors négocier avec elle la création d’un plan d’action pour la libération des enfants et établir un mécanisme de suivi et de contrôle. La Représentante spéciale a également envisagé la possibilité d’imposer des sanctions à l’encontre des organisations qui figurent sur cette liste.
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