Conférence de presse du Fonds des Nations Unies pour la démocratie sur l’aide aux acteurs de la société civile
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ConfÉrence de presse DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA DÉMOCRATIE SUR L’AIDE AUX ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Le Fonds des Nations Unies pour la démocratie (FNUD) a convoqué aujourd’hui des sommités des sciences politiques à présenter, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU à New York, les résultats d’une enquête sur l’efficacité avec laquelle « la famille internationale de la démocratie » appuie les nombreux acteurs sur le terrain.
Le Chef du FNUD, Roland Rich, a précisé que l’enquête, menée du 1er janvier 2008 au 1er septembre 2010, a recueilli les commentaires de la société civile sur l’aide qu’elle reçoit effectivement pour la promotion de la démocratie et les moyens d’améliorer son efficacité.
La méthodologie a été expliquée par Joel D. Barkan, professeur de sciences politiques à l’Université de l’Iowa. La société civile, les journalistes et les responsables des partis politiques interrogés, a-t-il noté, ont cité comme obstacle à l’efficacité de l’assistance démocratique, la détermination des élites nationales à conserver le pouvoir, par tous les moyens et le peu d’engagement à promouvoir les reformes démocratiques.
À ces facteurs internes, s’ajoutent l’inadéquation entre les aspirations des donateurs et les réalités sur le terrain. Il est temps que les donateurs tiennent dûment compte de l’avis de leurs organisations partenaires et arrêtent de définir à l’avance les plans en matière de démocratisation, a insisté Richard Youngs, du Groupe de réflexion européen « FRIDE ». Il a aussi fait part de l’inquiétude de la société civile face aux financements offerts par les donateurs pour un laps de temps trop court.
M. Larry Diamond, de l’Institution Hoover de l’Université de Stanford, a souligné l’importance pour les Nations Unies de poursuivre leurs investissements dans le domaine de la démocratie. L’Organisation, a-t-il plaidé, peut aider les petites structures et associations de terrain, en particulier dans les pays qui refusent toute présence étrangère.
L’ONU doit également continuer son programme d’assistance électorale dans les pays sortant des conflits, et mettre ses efforts de médiation au service des situations de transition démocratique auxquelles on assiste aujourd’hui au Moyen-Orient et au Maghreb.
L’enquête donne un aperçu de l’état général de la démocratie dans le monde, a révélé, M. Larry Diamond. Au lieu d’une amélioration, on assiste plutôt à un fléchissement démocratique, s’agissant, en particulier, des libertés publiques. Certains États caractérisés pourtant par une certaine réussite dans les processus électoraux restent marqués par la mauvaise gouvernance, la corruption et une absence de reddition des comptes.
De nombreux signes positifs apparaissent toutefois, a souligné M. Diamond, en citant notamment la reconnaissance du caractère « universel » des principes démocratiques. On constate chez les acteurs de la société civile une volonté de voir la poursuite et le renforcement de l’aide aux efforts de démocratisation.
Le Fonds des Nations Unies pour la démocratie a été créé en 2005 pour appuyer les projets qui renforcent la voix de la société civile, servent la cause des droits de l’homme et encouragent la participation de tous aux processus démocratiques. En finançant des projets, le Fonds complète les efforts actuellement déployés par l’ONU pour renforcer et étendre la démocratie partout dans le monde.
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