Conférence de presse sur l’étude sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique 2011
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’ÉTUDE SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE L’ASIE ET DU PACIFIQUE 2011
Les pays en développement de la région Asie-Pacifique continueront de stimuler l’économie mondiale en 2011 en dépit des défis posés par la volatilité des prix des denrées alimentaires et du carburant, mais aussi des flux de capitaux, révèle le rapport phare de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), publié aujourd’hui.
Intitulé « Étude sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique 2011 », ce document a été présenté ce matin à la presse, au Siège des Nations Unies à New York, par le Sous-Secrétaire général chargé du développement économique du Département des affaires économiques et sociales (DAES), M. Jomo Kwame Sundaram, et le Directeur du Bureau des commissions régionales à New York, M. Amr Nour.
En dépit d’un léger déclin –elle passera de 8,8% en 2010 à 7,3% en 2011-, « la croissance dans la région demeure vigoureuse », a indiqué M. Nour. Si la croissance reste principalement à attribuer au dynamisme constant de la Chine et de l’Inde, les deux économies motrices de la région, elle pourrait à l’avenir profiter à des pays voisins qui continuent de faire face aux conséquences de la crise économique et financière et au retour de la hausse du prix des produits de base et du carburant.
Le Directeur a expliqué que le concept clef de ce rapport était celui de « connectivité régionale ». Destinée à faciliter les échanges de biens entre pays de la région, la connectivité revêt deux aspects fondamentaux: l’un qui porte sur les investissements à consentir dans les domaines de l’énergie, de la logistique et des infrastructures afin de « relier » entre eux les pays de la région; l’autre qui englobe l’harmonisation des normes, procédures et politiques entre ces mêmes pays. « Il s’avère, a fait observer M. Nour, que cette dernière forme de connectivité est celle qui continue d’être la plus délicate à mettre en œuvre. »
Les pays les moins avancés (PMA), objets de la Conférence internationale qui se tiendra la semaine prochaine à Istanbul, ont « tout à gagner de l’expansion de cette connectivité », a assuré M. Nour.
Au nombre de neuf en Asie et de cinq en Océanie, plusieurs d’entre eux appartiennent aussi à la catégorie des pays en développement sans littoral (PDSL) et des petits États insulaires en développement (PEID). Leur isolement géographique représente un fardeau supplémentaire dans les efforts qu’ils déploient pour prendre pleinement part à la mondialisation.
Le rapport, a relevé le Sous-Secrétaire général, M. Jomo Kwame Sundaram, met en évidence les faibles capacités productives de ces pays, qui doivent impérativement faire leur transition en diversifiant leur structure économique et en misant sur des produits à plus grande valeur ajoutée.
Dans ce contexte, les efforts combinés des gouvernements et du secteur privé s’avèreront décisifs, à condition de bénéficier du soutien des partenaires internationaux de développement. Ce sera là tout l’enjeu de la quatrième Conférence des PMA d’Istanbul, a observé M. Nour.
Dans l’intervalle, le défi le plus urgent est celui qui consiste à mettre fin à la hausse du prix des produits alimentaires et du carburant, qui pose un obstacle sérieux dans la lutte contre l’éradication de la pauvreté, a souligné M. Sundaram, lequel a prévenu que 42 millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans la pauvreté en 2011.
Aussi, le rapport enjoint-il les nations du G-20 à agir de manière décisive pour modérer la volatilité des prix du pétrole et des produits alimentaires, en freinant la spéculation mais aussi la production de biocarburants à partir de la biomasse. Le G-20 pourrait également réfléchir à un prix de référence équitable du pétrole en consultations avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
De leur côté, les gouvernements sont enjoints à contrôler l’inflation par l’entremise d’une fiscalité rigoureuse et l’utilisation contre-cyclique de réserves et de stocks tampons. Sur le long terme, indique le document, une priorité doit être accordée au renforcement de la productivité agricole afin d’enclencher la révolution « verte » dont les PMA d’Asie-Pacifique et d’ailleurs ont besoin pour répondre à leurs besoins au niveau national.
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