Conférence de presse sur le niveau de la population mondiale à l'horizon 2100, qui dépendra des politiques prises par les pays à forte fécondité
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE NIVEAU DE LA POPULATION MONDIALE À L’HORIZON 2100, QUI DÉPENDRA DES POLITIQUES PRISES PAR LES PAYS À FORTE FÉCONDITÉ
La population mondiale devrait atteindre 7 milliards cette année, 9,3 en 2050 et 10,1 milliards en 2100, indique un rapport présenté aujourd’hui par les Nations Unies
Les pays à taux de fécondité élevé (plus de 1,5 enfant par femme), qui ne représentent aujourd’hui que 18% du total de la population mondiale, pourraient en représenter plus de 42% d’ici à 2100 avec une population qui passerait de 1,2 milliard aujourd’hui à 4,2 milliards en 2100. Ces estimations se basent sur la projection médiane (ni l’hypothèse haute, ni l’hypothèse basse) du nouveau modèle de projection et de calcul du nombre d’individus composant la population mondiale utilisé par la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES), dont les résultats ont été présentés ce matin par Mme Hania Zlotnik, Directrice de ce Département. Selon cette hypothèse, la population mondiale atteindrait 9,3 milliards de personnes en 2050 et 10,1 milliards en 2100.
Le rapport intitulé: « Perspectives démographiques mondiales: la révision de 2010 », présente pour la première fois des estimations à l’horizon 2100, alors qu’auparavant ces projections n’étaient faites que jusqu’à l’année 2050. Pour mener ce travail, la Division de la population a travaillé à partir d’une nouvelle méthodologie de simulation beaucoup plus complexe que celle utilisée par le passé pour générer plus de 100,000 trajectoires possibles de l’évolution du taux de fécondité de chaque pays. Les résultats présentés aujourd’hui se basent sur la valeur médiane de ces trajectoires.
Toutes les estimations données dans le Rapport présenté à la presse ce matin se basent sur le postulat que les taux de fécondité vont décliner à travers le monde d’ici à 2100. Si cela n’était pas le cas, et si les taux actuels restaient sensiblement les mêmes, la population mondiale dépasserait le chiffre énorme de 22 milliards en 2100! Mais, même si l’on retenait l’hypothèse basse, la population mondiale devrait plus que doubler à l’horizon 2100, a fait remarquer Mme Zoltnik.
Ainsi, la nouvelle méthodologie utilisée distingue entre trois catégories de pays: ceux à taux de fécondité élevé, qui représentent aujourd’hui 18% de la population mondiale et dont font partie 39 pays d’Afrique, 9 pays d’Asie, 6 d’Océanie et 4 d’Amérique latine; ensuite, ceux à taux de fécondité intermédiaire, qui représentent 40% de la population mondiale et qui comprennent des pays comme l’Inde, les États-Unis, le Mexique ou encore l’Égypte; et enfin les pays à faible taux de fécondité, et qui se trouvent en dessous du seuil de remplacement de leur population. Cette dernière catégorie représente 42% de la population mondiale et en font partie tous les pays d’Europe, mais aussi la Chine, le Brésil et la Fédération de Russie.
Mme Zlotnik a mis en avant le fait que des légères variations du taux de fécondité peuvent avoir un impact majeur sur la population mondiale à long terme. En effet, dans l’hypothèse haute, qui se base sur un taux de fécondité de 0,5 enfant en plus par femme par rapport à l’hypothèse médiane, la population mondiale atteindrait 10,6 milliards en 2050 et 15,8 en 2100; alors que dans l’hypothèse basse (0,5 enfant de moins par femme), ces chiffres seraient de 8,1 milliards en 2050 et 6,2 milliards en 2100, ce qui marquerait un déclin de la population mondiale au cours de la deuxième moitié du siècle.
La Directrice de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales a également souligné que si, selon les estimations, la population des pays à faible taux de fécondité et à taux de fécondité intermédiaire atteindra un pic, puis déclinera avant la fin de ce siècle, les pays à taux de fécondité élevé verront quant à eux leur population augmenter tout au long de cette période, ce qui signifie que même si leur taux de fécondité venaient à baisser, ils resteraient au-delà du seuil de remplacement de leur population. Dans tous les cas de figure, on assistera à un vieillissement de la population dans les trois catégories de pays et à une augmentation de l’espérance de vie, a indiqué Mme Zlotnik.
Pour obtenir plus d’informations sur le rapport présenté aujourd’hui, veuillez consulter le site Internet suivant:www.unpopulation.org et aller sur le lien intitulé world population prospects 2010.
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