Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires sur sa mission en Libye
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES SUR SA MISSION EN LIBYE
Mme Valerie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence du système de l’ONU a annoncé, cet après-midi, qu’elle avait conclu un accord aux termes duquel le Gouvernement de la Libye s’engage à assurer l’accès de l’aide au territoire libyen et à permettre aux agences humanitaires de venir en aide aux personnes qui se trouvent dans le besoin. Cet accord prévoit également l’établissement d’une présence humanitaire de l’ONU à Tripoli, a indiqué Mme Amos.
Valerie Amos s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, à New York, à la suite de la mission de deux jours qu’elle vient d’effectuer en Libye et au cours de laquelle elle s’est rendue à Tripoli et à Benghazi. La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires a précisé que le Gouvernement de la Libye s’était engagé à assurer la sécurité des équipes humanitaires aux nombreux postes de contrôle qui jalonnent les routes du pays.
Elle a ajouté qu’une équipe humanitaire de l’ONU devrait arriver à Tripoli ce week-end, et que des stocks d’aide humanitaire actuellement entreposés à la frontière avec la Tunisie et l’Égypte seraient acheminés dans le pays dès que la situation sécuritaire le permettra. « Les conditions humanitaires en Libye sont graves », a souligné la Secrétaire générale adjointe qui a notamment commenté la situation qui prévaut à Nalout, d’où 6 000 personnes auraient pris la fuite en deux jours, et à Misurata, où la communauté humanitaire peine à avoir accès.
« Les informations en notre possession ne sont pas confirmées, mais selon toute vraisemblance, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées à Misurata, et la population dans son ensemble fait face à une pénurie de produits alimentaires », a notamment indiqué Valerie Amos.
Elle a précisé que bien que l’accord concerne uniquement la présence humanitaire de l’ONU à Tripoli, les autorités libyennes lui avaient affirmé que la sécurité des travailleurs humanitaires cherchant à se rendre à Misurata par voie terrestre ou maritime serait assurée. Elle a indiqué que pour l’heure, l’ONU parvenait à mener ses activités humanitaires en Libye avec des moyens civils, mais que si cela n’était plus possible, elle ferait appel aux Forces de l’Union européenne (EUFOR) et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) qui se sont proposées à l’ONU.
« En situation de conflit, il importe avant tout de clairement faire savoir que la livraison de l’aide humanitaire est impartiale », a néanmoins souligné Mme Amos. « Brouiller la limite entre les opérations humanitaires et militaires pourrait mettre la vie des travailleurs humanitaires en péril, de même que la livraison de l’aide ».
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