Conférence de presse du Directeur adjoint de la Division de la coordination et des interventions d’OCHA sur la situation humanitaire en Libye
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR ADJOINT DE LA DIVISION DE LA COORDINATION
ET DES INTERVENTIONS D’OCHA SUR LA SITUATION HUMANITAIRE EN LIBYE
Le Directeur adjoint de la Division de la coordination et des interventions du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), M. Philippe Lazzarini, a fait le point, ce matin, sur la situation en Libye, tandis que la délégation de chefs d’État africains venus en négociateurs de l’Union africaine (UA) se trouvait dans le pays pour demander un cessez-le-feu aux parties au conflit.
Au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, M. Lazzarini a souligné la nécessité d’obtenir des autorités libyennes, « à Tripoli comme à Benghazi », la mise en place d’un cessez-le-feu temporaire, tant pour permettre aux dizaines de milliers de ressortissants étrangers de quitter le pays, dont 15 000 personnes réunies le long des frontières égyptienne et tunisienne, que pour fournir l’aide requise aux Libyens « qui sont dans le besoin ».
« Techniquement, je ne suis pas habilité à déterminer si Misrata est une ville assiégée. En tout état de cause, la population civile, qui manque de tout et subit des attaques, des tueries et des viols depuis maintenant cinq semaines a le sentiment d’être piégée et appelle à l’aide », a par ailleurs indiqué M. Lazzarini.
Il a ensuite précisé qu’OCHA était en contact, à Tripoli, avec le Ministère des affaires étrangères et le Bureau du Premier Ministre, et, à Benghazi, avec les dirigeants du Conseil national de transition regroupant l’opposition au régime de Mouammar Al-Qadhafi. « À chaque fois que nous estimons qu’il est nécessaire d’ouvrir un accès humanitaire sécurisé dans telle ou telle zone en proie au conflit, nous adressons une notification aux autorités des deux camps », a-t-il précisé avant de se refuser à répondre à des questions d’ordre politique.
M. Lazzarini a expliqué que c’est grâce au feu vert des autorités libyennes qu’OCHA a pu, récemment, réceptionner et distribuer l’aide humanitaire apportée, « par bateaux et sans escorte militaire », par l’Égypte et la Tunisie à la population de Misrata. « Cette aide est essentiellement alimentaire et permettra à 40 000 personnes de se nourrir pendant trois mois », a-t-il précisé, notant que la Croix-Rouge française et « Médecins sans frontières » venaient également de lancer des actions humanitaires d’envergure.
Enfin, il a répondu aux correspondants de presse qu’OCHA n’a pas à exprimer de position quant au fait supposé que tant que Mouammar Al-Qadhafi sera à la tête du pays, aucun cessez-le-feu ne pourra être obtenu. « Pour nous, la priorité est de trouver des solutions intermédiaires, un cessez-le-feu temporaire notamment, afin d’assurer l’évacuation des ressortissants étrangers ainsi que la fourniture de l’aide humanitaire aux populations civiles ». « Nous devons alléger les souffrances des civils », a-t-il répété.
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