Conférence de presse de M. Grigol Vashadze, Ministre des affaires étrangères de la Géorgie
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. GRIGOL VASHADZE, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA GÉORGIE
« La Géorgie est extrêmement déçue par la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) de ne pas examiner la requête déposée contre la Fédération de Russie », a déclaré aujourd’hui le Ministre géorgien des affaires étrangères, Grigol Vashadze, lors de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU, à New York.
Le 12 août 2008, le Gouvernement de la Géorgie avait déposé auprès de la CIJ une plainte contre la Fédération de Russie au sujet d’un différend relatif à des « actes commis sur le territoire de la Géorgie et dans les environs ». La Cour a annoncé aujourd’hui qu’elle n’avait pas compétence pour examiner cette demande.
« Pour expliquer son incompétence, la CIJ s’est refugiée derrière des arguments juridiques qui ne nous ont pas convaincus et qui apparaissent comme de simples excuses », a déclaré le Ministre des affaires étrangères. Cette décision, a-t-il estimé, montre une fois de plus l’influence que peut avoir la Fédération de Russie, membre permanent du Conseil de sécurité.
« Devant les changements spectaculaires auxquels on assiste en ce moment à travers le monde, il serait souhaitable que tous les acteurs de la communauté internationale agissent pour résoudre les problèmes et non le sens contraire », a-t-il également souligné.
S’agissant des discussions de Genève sur la sécurité et la stabilité dans le Caucase du Sud, le Ministre a indiqué qu’« en dépit des progrès substantiels réalisés par le Groupe de travail sur la sécurité et la stabilité, de façon générale, les discussions n’ont pas beaucoup avancés ». Il a rappelé que le quinzième cycle de ces négociations avait eu lieu en mars dernier et que le prochain se tiendrait le 7 juin.
La Géorgie, a affirmé le Ministre, a toujours fait preuve de sa volonté de faire avancer les discussions, ce qui n’est malheureusement pas le cas de la Fédération de Russie. Il a ajouté que son pays « est prêt à rencontrer les autorités de Moscou n’importe où et n’importe quand ».
Sur le terrain, la situation reste inchangée, a dit le Ministre. L’Abkhazie et l’Ossétie du Sud sont toujours occupées par les troupes russes. Autrement dit, « 20% du territoire est sous la coupe russe », a-t-il expliqué. De plus, 10% de la population géorgienne est déplacée ou refugiée.
Depuis des mois, a encore accusé le Ministre, la Fédération de la Russie, qui a interdit l’enseignement de l’histoire géorgienne dans les territoires qu’elle occupe, déploie dans ces zones un important arsenal militaire, notamment des missiles tactiques dont la portée peut atteindre 100 km. Le Ministre, dont le pays « ne peut plus tolérer ces abus continuels », estime que la communauté internationale ne peut plus rester passive.
Quant au fait que l’ONU finance les négociations de Genève, le Ministre géorgien a indiqué que la Géorgie allait continuer de défendre la mise en place d’un fonds d’affectation spéciale « mécanisme ayant l’avantage d’être à la fois transparent et objectif ».
Les discussions de Genève sur la stabilité et la sécurité dans le Caucase du Sud ont été lancées en octobre 2008, après la tentative de la Géorgie de reprendre l’Ossétie du Sud, ce qui avait provoqué l’intervention de la Fédération de Russie. Les discussions réunissent outre les représentants de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, les délégations américaine, géorgienne et russe ainsi que celles de l’ONU, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et de l’Union européenne.
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