Conférence de presse de Victor Mari Ortega, Directeur adjoint d’ONUSIDA, sur le lancement du nouveau rapport du Secrétaire général sur le VIH/sida
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE VICTOR MARI ORTEGA, DIRECTEUR ADJOINT D’ONUSIDA, SUR
LE LANCEMENT DU NOUVEAU RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE VIH/SIDA
« Trente ans après l’irruption de la pandémie de VIH/sida, les investissements qui ont été faits pour apporter une réponse à ce fléau commencent à porter des fruits et les pays obtiennent des résultats positifs. Mais les gains demeurent néanmoins fragiles », a indiqué, cet après midi, le Directeur adjoint du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), M. Victor Mari Ortega, au cours d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, à New York.
M. Ortega prenait la parole à l’occasion du lancement, aujourd’hui, à Nairobi au Kenya, par le Secrétaire général, du nouveau rapport sur le VIH/sida intitulé: « S’unir pour l’accès universel: vers zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida ». La nouvelle étude sera examinée par les participants à la prochaine Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011.
« Entre 2001 et 2009, le taux de nouvelles infections au VIH a été réduit d’au moins 25% dans 33 pays, dont 22 pays d’Afrique subsaharienne », s’est félicité M. Ortega, en présentant le document.
Il a ensuite rappelé que la fin de l’année 2010 constituait l’échéance que s’étaient donnés en 2006, les États Membres des Nations Unies pour rendre universel l’accès à la prévention de l’infection au VIH, aux traitements et à la prise en charge des malades du sida. Justement, « à l’expiration récente de cette échéance, plus de 6 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral dans des pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire », a relevé M. Ortega.
« Pour la première fois en 2009, le taux de couverture des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, a été supérieur à 50% au niveau mondial », a-t-il en outre indiqué, en évoquant les progrès accomplis dans le domaine de l’offre de traitement.
En dépit de ces résultats positifs, le Secrétaire général note dans son rapport que « les gains restent fragiles », a une nouvelle fois souligné le Directeur adjoint d’ONUSIDA. « Chaque jour, dans le monde, 7 000 personnes sont nouvellement infectées, dont 1 000 enfants », a-t-il révélé, avant de souligner que « des discriminations contre les populations vulnérables continuent de perdurer dans certains États ».
Le Secrétaire général propose dans son rapport six nouveaux objectifs mondiaux dont la réalisation passe par l’implication de toutes les parties prenantes aux efforts qu’il faudra déployer. Au nombre des objectifs, a-t-il expliqué, se trouve la volonté de réduire de 50% la transmission sexuelle du VIH, notamment parmi les populations clefs, telles que les jeunes, les travailleurs du sexe, ou les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Il s’agit aussi de réduire de 50% le nombre de pays appliquant des restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence aux personnes atteintes du VIH, et enfin d’éliminer la transmission mère-enfant du VIH. « Ce dernier objectif peut être atteint rapidement, du fait que dans certains pays, plus de 80% de femmes enceintes malades bénéficient déjà des soins et du suivi médical appropriés », a soutenu M. Ortega.
La Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida 2011, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2011, à New York, a été convoquée par le Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss (Suisse). Elle se tiendra aux périodes clefs que représentent la trentième année d’existence de la pandémie de sida et le dixième anniversaire de la session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU sur le VIH/sida qui avait abouti à la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida. En juin prochain, les États Membres devraient adopter une nouvelle déclaration pour réitérer les engagements en cours et annoncer des actions à même de guider et de soutenir la riposte mondiale face au sida.
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