Conférence de presse à l’occasion de l’ouverture à la signature du Protocole de Nagoya
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE L’OUVERTURE À LA SIGNATURE DU PROTOCOLE DE NAGOYA
À l’occasion de l’ouverture à la signature, aujourd’hui, du Protocole de Nagoya, le Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, M. Ahmed Djoghlaf, a annoncé que quatre pays avaient déjà signé ce texte qui, a-t-il dit, est « le plus important instrument juridique sur l’application de la notion de développement durable ».
M. Djoghlaf donnait une conférence de presse cet après-midi au Siège de l’ONU, en présence du Vice-Ministre pour les questions environnementales mondiales du Japon, M. Tatsushi Terada, et de la Conseillère du Président de la Colombie pour la gestion de l’environnement, la biodiversité et les changements climatiques, Mme Sandra Bessudo Lion.
La Colombie a été le tout premier pays à signer le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages tirés de leurs utilisations, suivie du Yémen, du Brésil et de l’Algérie.
« La Colombie a tenu à être le premier pays signataire du Protocole pour démontrer de son ferme engagement à mettre en œuvre l’ensemble des principaux objectifs de cet instrument », a déclaré Mme Bessudo Lion. L’adoption du Protocole, a-t-elle dit, témoigne sans équivoque de l’importance de l’équilibre entre l’utilisation des ressources génétiques et le respect des droits souverains des États.
Ce texte, a rappelé Mme Bessudo Lion, vise en premier lieu à assurer un partage juste et équitable des avantages liés à l’utilisation des ressources génétiques et c’est pourquoi, sa mise en œuvre est essentielle pour mettre un frein à la perte de la biodiversité. Elle a également évoqué la lutte contre la biopiraterie – appropriation de connaissances biomédicales autochtones -, la condamnation de l’appropriation illégale des ressources et des dérivés génétiques, ainsi que l’importance du savoir des autochtones en matière de biodiversité.
Mme Bessudo Lion a estimé que l’adoption de cet instrument juridique international est « un exemple extraordinaire de ce que le multilatéralisme peut accomplir afin de répondre aux plus importants défis de notre temps ».
Le Protocole de Nagoya est particulièrement important et illustre comment l’ONU peut réunir une centaine de positions différentes et trouver une issue aussi remarquable ».
Le Vice-Ministre japonais pour les affaires environnementales mondiales a indiqué que les autorités nationales compétentes examinaient actuellement le texte en vue de le signer.
« Le Japon, qui présidait la Conférence de Nagoya, s’engage à assumer une grande responsabilité pour que le Protocole de Nagoya entre en vigueur d’ici deux ans et que ses dispositions soient mises en oeuvre », a-t-il assuré,
Adopté le 29 octobre 2010 à la Conférence de Nagoya, cet instrument juridique international restera ouvert à la signature jusqu’au 2 février 2012.
M. Djoghlaf s’est dit confiant que les 50 ratifications nécessaires à son entrée en vigueur seront obtenues d’ici la tenue de la prochaine Conférence des parties à la Convention sur la biodiversité, à New Delhi (Inde), en 2012.
« Nous ne voulons pas attendre 20 ans comme ce fut le cas pour la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer », a-t-il affirmé.
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