Conférence de presse de l’Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN)
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’UNION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE ET DE SES RESSOURCES (UICN)
Les habitants pauvres des forêts tireraient des bénéfices directs d’une meilleure estimation de la valeur économique de celles-ci, ont souligné ce matin, devant la presse, les auteurs d’un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN).
Cette étude, intitulée « La vraie valeur économique des forêts », qui a été publiée aujourd’hui, montre qu’une telle approche permettrait d’ouvrir de nouveaux marchés et affecter positivement la croissance mondiale.
« Les bénéfices économiques des forêts sont massivement sous-évalués par les gouvernements et les organismes donateurs », ont affirmé Mmes Gill Shepherd et Lucy Emerton, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, en marge de la session annuelle du Forum des Nations Unies sur les Forêts (FNUF).
Vaste réseau mondial de protection de l’environnement, l’UICN, dont le siège est à Gland, près de Genève, en Suisse, rassemble plus de 1 000 représentants de gouvernements et d’organisations non gouvernementales (ONG), ainsi que près de 11 000 scientifiques et experts bénévoles répartis dans quelque 160 pays et aide à trouver des solutions concrètes aux défis de l’environnement et du développement les plus pressants.
Il y a 10 ans, a expliqué le Directeur de l’environnement et du développement à l’UICN, M. Stewart Maginnis, il était communément admis que les forêts n’apportaient qu’une contribution très limitée à la réduction de la pauvreté et aux moyens de subsistance dans le monde. Or, cette vision n’était pas partagée par de nombreuses personnes travaillant dans ce domaine depuis de nombreuses années au niveau des communautés, a-t-il fait remarquer.
Selon M. Maginnis, des « preuves solides » sont là aujourd’hui pour une « relation toute nouvelle » avec les forêts, lesquelles ont un « rôle essentiel à jouer dans la vie des gens ». Les forêts, a-t-il dit, sont « largement sous-évaluées par les décideurs politiques ». « Une véritable opportunité existe » pour « lever les obstacles » et octroyer aux forêts un « rôle pilote dans l’amélioration de la vie des gens ».
Les auteurs du rapport indiquent que plus de 400 millions d'hectares de forêts à travers le monde, soit à peu près la taille des pays formant l’Union européenne, et au moins 1,5 milliard de personnes bénéficieraient d’investissements contrôlés au niveau local.
Les bénéfices générés directement en matière d’alimentation, d’eau, de médicaments, d’énergie, de tourisme, de revenus ou d’emplois représenteraient une valeur de 130 milliards de dollars, soit plus que le montant des réserves d’or réunies de la France et de la Suisse, a souligné Mme Emerton.
De même, accroître les investissements dans la restauration de 1,35 milliard d’hectares de zones actuellement déboisées ou dégradées quadruplerait ce résultat.
Mme Shepherd, de son côté, a notamment mis en garde contre une sous-estimation de l’importance des forêts pour les animaux, et de la valeur économique qu’elles représentent également à cet égard.
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