En cours au Siège de l'ONU

ENV/DEV/1209

Le succès de la transition vers une économie verte au centre du débat de haut niveau de la Commission du développement durable

11/05/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1209
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission du développement durable

Dix-neuvième session

5e & 6e séances – matin & après-midi


LE SUCCÈS DE LA TRANSITION VERS UNE ÉCONOMIE VERTE AU CENTRE DU DÉBAT

DE HAUT NIVEAU DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE


La Commission du développement durable (CDD), qui a ouvert sa session le 2 mai dernier, a entamé aujourd’hui, son débat ministériel au cours duquel l’accent a été mis sur la manière d’assurer le succès de la transition vers une « économie verte ». 


« La coopération internationale est essentielle en la matière », a estimé le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Sha Zukang.  Il a mis le doigt sur le « défi énorme » que représente une telle transition car il s’agit en effet de faire en sorte que « la consommation des ressources mondiales et son impact sur l’environnement restent dans des limites acceptables ».


Lui emboîtant le pas, l’Ambassadeur de la Suisse pour l’environnement a jugé « fondamental » que le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables devienne opérationnel dès la fin de cette session.


Le Président de la Commission et Ministre de l’environnement et des forêts de la Roumanie, a indiqué que « les négociations de cette semaine et demie ont été intenses et caractérisées par une coopération positive et une bonne ambiance ».  En dépit de quelques divergences, il a assuré que des solutions « réalistes et ambitieuses » ne sont pas loin, s’agissant notamment de l’apport de ressources aux pays en développement ».  Les 10 ans à venir, a insisté le Président, seront critiques pour le développement durable » au vu des catastrophes naturelles qui secouent le monde.


Le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables représente le principal enjeu de cette session, ont déclaré plusieurs ministres, car « il offre l’occasion de créer une vision commune et une action durable dans l’exploitation des ressources naturelles », a affirmé le Ministre de l’environnement de l’Irlande.  Son homologue du Mexique a préconisé un Cadre « robuste » en prévision de la Conférence sur le développement durable dite « Rio+20 » qui, selon plusieurs, doit réaffirmer le principe de responsabilité commune mais différenciée.


Depuis sa création au lendemain de la première conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, en juin 1992 à Rio, la Commission du développement durable (CDD) se réunit annuellement pour en assurer le suivi.


Au chapitre des progrès, le Japon a annoncé la signature aujourd’hui même du Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.  Le Kazakhstan a fait état du « choix stratégique » de son pays de fermer des centrales nucléaires et d’accorder la priorité à la sûreté nucléaire. 


La Commission, qui sert aussi de Comité préparatoire à Rio+20, tient, cette année, une session qui se clôturera le 13 mai avec des décisions sur le Cadre décennal mais aussi le transport, les produits chimiques, la gestion des déchets et l’exploitation minière.


Aujourd’hui, le débat de haut niveau a été précédé par des interventions de  MM Janez Potočnik, Commissaire européen à l’environnement; Jeffrey Sachs, Directeur de « Earth Institute » et Ashok Koshla, ancien Directeur général du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN).


La Commission a également tenu un dialogue multipartite intitulé « la voie à suivre » avec les groupes d’intérêt, groupes politiques et autres parties prenantes, y compris les agences spécialisées du système des Nations Unies.


Elle poursuivra ses travaux demain, jeudi 12 mai, à partir de 10 heures avec deux tables rondes ministérielles parallèles. 


DÉBAT DE HAUT NIVEAU


Déclarations liminaires


M. LÁSZLÓ BORBÉLY, Président de la dix-neuvième session de la Commission du développement durable et Ministre de l’environnement et des forêts de la Roumanie, a déclaré que la présence des hauts responsables de l’ONU et des Ministres au débat de haut niveau est une preuve de leur ferme engagement en faveur du développement durable, en particulier du module du cycle thématique.  Les négociations de cette semaine et demi ont été intenses et caractérisées par une coopération positive et une bonne ambiance, a affirmé le Président de la Commission.  Il y a encore quelques divergences, a-t-il reconnu, en assurant que des solutions réalistes et ambitieuses ne sont pas loin, notamment l’apport de ressources aux pays en développement.


Il est de notre responsabilité collective, a-t-il souligné, de veiller à ce que les résultats des réunions tenues à New York soient concrets sur le terrain.  Il a appelé à la créativité car les défis persistent s’agissant des modes de consommation et de production.  Les crises multiples créent un sentiment d’urgence et exigent une coopération plus poussée, ainsi qu’une action plus coordonnée et cohérente et une mise en œuvre effective des engagements pris.  Le Président a appelé à la mobilisation des ressources financières, aux transferts des technologies et au renforcement des capacités.  Il a prôné une approche systémique pour préserver l’environnement.


M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales, a rappelé que cette année la Commission du développement durable (CDD) se penchait sur les questions de grande importance.  Il a rappelé qu’au Sommet de Rio en 1992, les participants avaient souligné que la difficulté à parvenir à des modes de production et de consommation durables constituait une menace pour la capacité de la planète à satisfaire les besoins de la population humaine, a dit M. Sha.  Ce défi « énorme » doit encore être relevé aujourd’hui, a déclaré le Secrétaire général adjoint, en appelant les participants à trouver les voies et moyens pour que la consommation des ressources mondiales et leur impact sur l’environnement se fassent dans des limites acceptables.


La coopération internationale est essentielle pour la réussite de cette transition, a-t-il insisté.  De même, a-t-il indiqué, le programme relatif à l’objectif de production et de consommation durables doit être considéré comme une priorité stratégique ancrée dans un cadre approprié.  La réponse qui sortira des discussions sera une contribution majeure à la Conférence « Rio+20 », a-t-il prédit.


M. JANEZ POTOČNIK, Commissaire européen à l’environnement, a rappelé que le défi majeur de ce siècle est de trouver les moyens de vivre et de prospérer ensemble, sur cette planète, en respectant les contraintes de ce qu’une terre unique peut offrir.  Pour permettre à l’humanité de jouir d’une vie décente, il faudrait garantir un type de croissance qui favorise le bien-être, élimine la pauvreté, fournisse des emplois décents, tout en protégeant et en améliorant l’état de l’environnement.  Dans cet objectif, il faudra s’employer à mettre en œuvre une vision dans laquelle les piliers économique, social et écologique du développement durable peuvent se développer de manière dynamique.  « Il est vital de contrôler et de réorienter nos modèles de consommation et de production vers des voies durables », a exhorté l’ancien Ministre des affaires européennes de la Slovénie. 


M. Potočnik a estimé que les décisions de cette session directive de la CDD constituent un tournant historique dans la voie vers « Rio+20 ».  Il a incité à utiliser les ressources d’une manière plus efficace pour que l’économie soit davantage verte et durable, en continuant à prendre en compte le cycle de vie des déchets, par exemple.  Il faudra lutter pour promouvoir l’économie sur plusieurs fronts et trouver des approches holistiques pour régler les problèmes écologiques dans le monde.


Le Commissaire a recommandé des investissements dans l’utilisation durable des ressources, une meilleure gouvernance et des mesures incitatives pour le secteur industriel.


Il a insisté sur le fait que « Rio+20 » est « une occasion exceptionnelle » notamment pour l’Union européenne, d’opérer une profonde transition vers une économie verte génératrice de croissance, d’emplois et de richesses par l’investissement dans le capital naturel dont dépend l’avenir de la planète.  « Il s’agira d’un vrai jalon dans la voie de la transformation et l’avenir dépend de nous », a-t-il conclu.


M. JEFFREY SACHS, Conseiller spécial du Secrétaire général pour les Objectifs du Millénaire pour le développement et Directeur de « Earth Institute », a déploré le fait qu’en dépit des nombreuses alertes que lance depuis longtemps la communauté des scientifiques, la population mondiale se retrouve aujourd’hui sur « une planète de troubles environnementaux ».  Tous les pays font aujourd’hui face aux conséquences de ces troubles, subissant notamment des vagues d’inondations, comme on le voit à travers le monde, a-t-il déclaré.  « Nul n’échappe à cette réalité qui nous rassemble ici ».  La croissance mondiale salutaire à laquelle nous assistons, a poursuivi M. Sachs, comporte malheureusement des revers pour notre environnement.  En effet, l’utilisation des ressources augmente dans bon nombre de pays, tout comme les besoins en eau qui croissent à une vitesse sans précédent, avec les conséquences que l’on sait sur l’environnement.  Dans les États d’Afrique et d’Asie, les difficultés économiques persistantes rendent encore plus difficiles les possibilités de résoudre la crise environnementale. Les plus pauvres de la planète sont les premières victimes de cette situation dramatique du point de vue de l’environnement, a-t-il regretté.


M. Sachs s’est inquiété du fait que certains pays comme les États-Unis ne soient pas très actifs dans la recherche de solutions efficaces et durables aux difficultés actuelles.  Que faire alors, s’est-t-il demandé.  Aujourd’hui, a-t-il dit en guise de réponse, il est urgent de mettre en place, dans l’ensemble des pays, des plans stratégiques efficaces visant à la réduction de ces risques.  Il faut aussi aller vers la mise en place d’un réseau mondial d’échanges de connaissance entre experts.  Sans une telle structure, très peu de changements se feront, a prédit M. Sachs.  « Il appartient à la société civile, aux chercheurs et aux individus d’agir et de pousser les gouvernants à prendre les mesures qui s’imposent » a-t-il conclu.


M. ASHOK KOSHLA, Expert des questions d’environnement et de développement durable, ancien Directeur général du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a parlé de la manière de sauver l’environnement et l’espèce humaine dans un contexte de crises multiples.  Il a relevé un certain nombre de solutions alternatives qui ne sont pas prises en considération dans les rencontres internationales.  Les déchets, a-t-il par exemple cité, sont considérés comme des indicateurs de bonne vie, soutenus par le marketing et des images de qualité de vie.  Or le monde est affligé de deux maladies mortelles à savoir la surconsommation et la surexploitation des ressources terrestres, d’une part, et la « pauvretite », d’autre part, qui ont une relation de cause à effet.  « La « pauvretite » est une question d’ordre éthique et moral et n’est plus excusable », a-t-il tranché.


Il a rappelé que 500 000 personnes en Chine et autant en Inde meurent chaque année de la pollution et que 1,5 million de femmes meurent intoxiquées dans leur cuisine.  Tous ces problèmes sont intimement liés aux modes de production et de consommation, a-t-il souligné en étayant son analyse à l’aide de photographies.  Se référant aux « frontières sociétales », comme la pauvreté, le déplacement et la violence, il a estimé que ces problèmes avaient tous des solutions communes.  Il a invité à un changement de comportement éthique et moral, mais également législatif et commercial.  Pour amorcer un tel changement, il a invité à une responsabilisation à tous les niveaux et dans tous les secteurs, à commencer par celui de la gouvernance.  Il faut revoir la manière dont on mesure le progrès.


Déclarations


Mme SILVIA MEREGA (Argentine), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que la CDD-19 devait aboutir à des décisions  sur les moyens de mise en œuvre sur le terrain et des actions communément agréées.  Les transports sont un élément central du développement économique et social des États et un système sûr et durable est utile à l’élimination de la pauvreté.  Mme Merega a aussi insisté sur l’urgence d’œuvrer à la réduction de la pollution liée à l’industrie chimique.  Elle a exhorté les industriels à avoir les mêmes exigences de production et de sécurité dans les pays en développement que dans les pays développés.  Le Groupe des 77 et de la Chine souhaite, a dit la représentante, que la communauté internationale promeuve des technologies propres de gestion des déchets, et qu’elle œuvre au renforcement des capacités des pays en développement dans ce domaine.  Concernant l’extraction minière, elle a appelé les États à adopter des politiques qui soient conformes aux principes dégagés par la Déclaration de Rio de 1992.  Elle a maintenu que l’exploitation minière était fondamentale pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), avant d’inviter les pays en développement à affirmer leur droit souverain sur leurs ressources naturelles. 


M. SÁNDOR FAZEKAS, Ministre du développement rural de la Hongrie qui s’exprimait au nom de l’Union européenne (UE), a souligné que les modes actuels de production et de consommation excèdent déjà la capacité de réponse des écosystèmes dans de nombreuses régions du monde.  Pour répondre aux besoins croissants de la population dans les limites des ressources de la planète, nous devons repenser le concept de croissance et nous mettre d’accord sur des modes de production et de consommation durables. 


Un tel modèle générerait en outre d’importants bénéfices sociaux, a ajouté le Ministre de la Hongrie.  Il a ensuite expliqué la position de l’UE à l’égard des quatre thèmes de la CDD-19, notant d’abord que l’Union appuie fermement une mise en œuvre ambitieuse du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables, qui, a-t-il précisé, doit contribuer au développement de l’économie verte.  Le Cadre décennal doit être appuyé par une architecture institutionnelle efficace créée à partir des structures onusiennes en place.  Il devra promouvoir la collaboration interagences et impliquer les principales parties prenantes au développement durable, en particulier le secteur privé. 


Sur les transports, M. Fazekas a souhaité que le document final de la CDD-19 comporte des mesures destinées à gérer la demande de services de transports viables et propres.  Concernant la gestion des déchets, il a assuré que les pays de l’UE s’efforçaient de ne pas faire rimer croissance économique avec dégradation de l’environnement.  Enfin, il a appelé à l’amélioration de la gouvernance en matière d’extraction minière et soutenu l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques, « qui permet de réduire le fossé entre pays développés et en développement » dans le domaine de la gestion rationnelle des produits chimiques ».  Dans son rapport, le Secrétaire général précise que cela est essentiel pour la réalisation des OMD.


M. GUSTI MUHAMMAD HATTA, Ministre de l’environnement de l’Indonésie, au nom de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ANASE), a déclaré que Rio+20 est tout aussi important que le Sommet de la Terre d’il y a vingt ans.  Étant donné, a-t-il précisé, que Rio+20 intervient après plusieurs crises, il est important de réorienter la croissance mondiale afin qu’elle cadre mieux avec l’esprit et la lettre du développement durable.  Nous avons besoin, a souligné le Ministre, d’institutions qui prennent en compte les trois piliers du développement durable. 


Chaque nation devrait explorer les opportunités de l’économie verte, en rapport avec ses objectifs et priorités de développement.  Dans l’optique du renforcement de la synergie entre différentes conventions, l’ANASE, a expliqué le Ministre, va s’atteler à redynamiser le Centre régional sur la Convention de Bâle situé en Indonésie.  À travers ce Centre, a relevé M. Hatta, la coopération régionale et le partenariat entre pays développés et pays en développement va être promu.  Il a aussi appelé à une volonté politique affirmée pour modifier les modes de production et de consommation.  Il a insisté sur une nécessaire prise de conscience. 


Rappelant que l’ANASE a tenu un forum sur les modes de production et de consommation durables en avril dernier à Jakarta, le Ministre a salué la mise en place d’un mécanisme régional pour une coopération renforcée qui apparaît comme un moyen de mise en œuvre du Plan d’action décennal sur les modes de production et de consommation durables.  Le Ministre a conclu ses propos en invitant ses pairs au Dialogue de haut niveau qui va se tenir en juillet prochain, à Solo, en Indonésie.


Mme ARWA ANWAR MOHAMED (Soudan), au nom du Groupe des États arabes, a mis l’accent sur le principe de responsabilité commune mais différenciée.  Elle a rappelé le Plan régional arabe sur le module thématique de cette session.  Les infrastructures sont en cours de modification et des ressources sont progressivement allouées pour organiser des campagnes de sensibilisation sur le transport et la sécurité routière, a informé l’oratrice.


Elle a toutefois regretté l’absence d’un mécanisme régional durable pour l’exécution de l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques et pour la création des capacités.  Elle a jugé insuffisants les efforts dans la gestion des déchets, notamment en raison du non respect par les pays développés des engagements pris au niveau international, s’agissant du transfert des technologies et des ressources financières. 


Concernant le Cadre décennal, elle a prôné le « vert » pour ce qui est du conditionnement des produits, le renforcement des programmes d’échange entre les jeunes et un appui renforcé aux pouvoirs publics s’agissant du recyclage.  Elle a conclu sur la politique israélienne de confiscation des terres, d’entrave à la liberté de mouvement et de circulation des biens et des personnes qui doit dûment faire partie de l’agenda de Rio+20.  


M. DENIS KELLMAN, Ministre de l’environnement de la Barbade, au nom des petits États insulaires en développement (PEID), a rappelé que la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice était fondamentale pour le développement de ces petits États.  Or la communauté internationale semble ne pas y accorder une grande priorité, a-t-il dénoncé.  Il a invité les participants à trouver des stratégies pour mieux contrôler la circulation transfrontalière des déchets, en s’appuyant notamment sur la Convention de Bâle.  M. Kellman, qui a mentionné l’existence d’activités minières dans la plupart des îles, a appelé ces dernières, avec l’appui de la communauté internationale, à mieux gérer l’industrie minière, en élaborant des codes miniers adaptés aux exigences internationales.  Depuis des années, les PEID souffrent de l’impact des changements climatiques et voient leur écosystème de plus en plus menacé, a encore dit le Ministre.  Aujourd’hui, la communauté internationale doit pendre des mesures d’urgence pour répondre à la crise climatique, a-t-il conclu.


M. ZHENG WANTON, Vice-Présidentdu Comité national de la Conférence politique consultative de Chine, a constaté que depuis le Sommet de la Terre, la coopération internationale dans le domaine du développement durable s’est intensifiée et les pays ont accompli des progrès considérables dans le développement coordonné de leurs économies, d’une part, et de leur population, ressources et environnement, d’autre part. 


Il reste cependant à inverser la tendance actuelle dans le domaine de l’exploitation et de la dégradation de ces ressources, a-t-il dit, en remarquant que le développement socioéconomique des pays en développement se heurte à des difficultés de financement et de capacités.  La crise financière, les catastrophes naturelles et les troubles régionaux ont rendu encore plus difficiles les efforts consentis par les pays en développement. 


La communauté internationale doit tenir pleinement compte des conditions spécifiques de chaque pays et lui laisser la marge de manœuvre nécessaire.  Le représentant a appelé à plus d’efforts en matière énergétique et au transfert des technologies.  Il faut intensifier la coopération internationale et la Chine continuera à se concentrer sur une croissance économique saine, en réduisant, entre autres, ses émissions de gaz à effet de serre.


M. ABDUL AZIZ (Arabie saoudite) a expliqué que son pays avait accompli des progrès dans le domaine des transports « importants pour l’élimination de la pauvreté et la réalisation des OMD ».  L’Arabie saoudite est sur la voie de disposer d’un très grand nombre de systèmes de transport sûrs, non polluants et couplés avec un parc automobile et des infrastructures fonctionnant à l’énergie propre.  De grands progrès ont également été faits dans le domaine du Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production durables et dans l’usage de nouvelles formes d’énergies.  Au niveau international, les déchets chimiques et dangereux doivent faire l’objet d’une grande attention de la part des États Membres a-t-il dit.


M. PHIL HOGAN, Ministre de l’environnement de l’Irlande, a estimé que l’accent mis sur le Cadre décennal offre l’occasion de créer une vision commune et une action durable dans l’exploitation des ressources naturelles dans le monde.  Il a annoncé que son pays cherchait à économiser l’énergie pour atteindre une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre.  Dans le domaine minier, l’Irlande a pris des mesures audacieuses pour encourager une exploration responsable.  Le Ministre a estimé que la crise économique mondiale a montré que les anciennes approches ne pouvaient plus être appliquées pour assurer une croissance durable et protéger l’environnement.  C’est pourquoi, l’Irlande se félicite que l’on mette davantage l’accent sur « l’économie verte », cruciale pour la réalisation d’un développement et d’une croissance économique durables qui permettront de créer des emplois décents et de réduire la pauvreté.


M. PREDRAG SEKULIĆ, Ministre du développement durable et du tourisme du Monténégro, a estimé que le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables représente le principal enjeu de la session de la CDD.  Un tel Cadre doit être le fruit d’un consensus entre toutes les parties concernées et suppose une volonté politique ferme et un soutien financier conséquent pour se traduire en programmes concrets, a-t-il déclaré.  Le Monténégro, a-t-il affirmé, a pour vocation constitutionnelle de se développer comme un « État écologique ».  Le Ministre a fait part de sa volonté de participer activement au processus préparatoire du Sommet de Rio+20.  Pour lui, la mise en œuvre des conclusions et recommandations de la présente session de la CDD doit tenir compte des spécificités de chaque pays et région, en termes de développement et de besoins individuels. 


À cet égard, le Ministre a soulevé le fait que les pays des Balkans sont « perdus » entre pays développés et pays en développement, ce qui fait qu’ils sont souvent mal représentés dans les documents internationaux.  En sa qualité de Président du Processus de coopération d’Europe du Sud-Est (SEECP), le Monténégro a organisé en avril 2011 une Réunion ministérielle sur l’énergie et le développement durable, qui était en même temps la première réunion préparatoire des pays de la région pour le Sommet de Rio+20.  Cette réunion s’est conclue par l’adoption de la Déclaration de Budva, a encore indiqué le Ministre, pour qui, seul le renforcement des mécanismes régionaux permettra d’avancer vers un développement durable inclusif.


M. GHEORGHE SALARU (République de Moldova) a indiqué que son pays a adopté un certain nombre de lois relatifs au transport transfrontalier des polluants, aux  déchets dangereux et à leur élimination.  Grâce au financement des agences d’aide au développement, le pays a réussi à éliminer « écologiquement «  des quantités importantes  de déchets dangereux, en particulier électroniques.  L’élimination de 200 tonnes de pesticides périmés a également été rendue possible, a-t-il conclu, en se félicitant de la coopération régionale et internationale en la matière. 


M GILAD ERDAN, Ministre de la protection de l’environnement d’Israël, a soutenu que la communauté internationale avait pris la mesure de la réalité qui est que « les ressources de la Terre ne sont pas inépuisables ».  La rareté des ressources doit nous conduire à faire plus avec moins, a-t-il dit.  Il nous faut aller vers le développement d’une économie verte et vers la rationalisation des biens et services, a-t-il ajouté, soulignant aussi la nécessité d’améliorer l’économie mondiale « en tenant compte des capacités et des limites de la planète ».  Le temps est venu de parvenir à une production de produits chimiques plus sûrs et à une gestion rigoureuse des déchets, a dit M. Erdan qui a, en outre, plaidé pour le développement de technologies de pointe dans le domaine agricole et la gestion des eaux.  Israël est prêt à apporter son expérience en la matière aux autres nations, a conclu le Ministre.


Mme BONO EDNA MOELWA Ministre de l’eau et de l’environnement de l’Afrique du Sud, a souligné que les efforts doivent se tourner vers la croissance économique pour éliminer la pauvreté et réaliser les objectifs du développement durable.  La Ministre a souhaité un accord étayé par des moyens clairs de mise en œuvre et par une ferme volonté politique.  S’agissant des produits chimiques, elle a estimé « critique » que les pays en développement reçoivent un appui technique et financier.  L’accès de tous les utilisateurs de produits chimiques à l’information et aux données, y compris à la mise en œuvre du Système mondial harmonisé constituent un des domaines à promouvoir, a insisté la Ministre. 


M. JUAN RAFAEL ELVIRA, Secrétaire d’État à l’environnement et aux ressources naturelles du Mexique, a d’abord appelé les États Membres à s’atteler à la mise en place d’un Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production durables, plus robuste à Rio+20.  Il a ensuite détaillé les mesures prises par son gouvernement en matière de protection de l’environnement, et en particulier la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Le Mexique a adopté un Plan de mise en œuvre efficient tel que prévu par la Convention de Stockholm.  En matière de transports, le pays a créé des processus efficaces et utiles pour résoudre les désagréments actuels.


M. PABLO WAGNER, Vice-Ministredes mines du Chili, a remarqué que depuis le Sommet de Stockholm il y a 40 ans, des progrès considérables ont été enregistrés en matière de protection de l’environnement, de réduction de la pauvreté et d’utilisation plus durable des ressources naturelles.  Bon nombre de pays en développement dépendent fortement des dons de la nature pour leur développement socioéconomique, a-t-il souligné, en mettant en exergue la nécessité pour ces pays d’avancer du point de vue technologique « pour mieux armer leurs travailleurs et spécialistes ».  À cet égard, il a voulu que l’on reste positif dans la recherche d’un accord et que l’on avance dans la coopération qu’elle soit Nord-Sud, Sud-Sud ou triangulaire.


M. BLAISE LOEMBE, Ministre de l’habitat et du développement durable du Gabon, a déclaré que son pays prend depuis des années, et singulièrement depuis la prise de fonction du nouveau Chef de l’État, diverses mesures allant dans le sens de la sauvegarde de l’environnement. Le Gabon, grand pays minier, a décidé d’encadrer sa politique minière par l’établissement d’un code qui conditionne toute activité minière à la conduite d’études d’impact environnemental préalables.  En matière de transports, la politique du pays est traduite dans le programme « Gabon vert » du Président en exercice qui se caractérise par la réalisation de routes et infrastructures plus sûres.  Le Gabon soutient le travail et les objectifs poursuivis par la CDD « pour que le monde de demain soit meilleur qu’aujourd’hui ».


M. YERLAN NIGMATULLIN, Président de la Commission parlementaire sur l’environnement du Kazakhstan, s’est félicité de l’esprit qui préside aux négociations en cours.  Au plan national, il a fait état du choix stratégique de son pays de fermer des centrales nucléaires et d’accorder la priorité à la politique de sûreté nucléaire.  Il a rappelé l’appel de son pays pour l’adoption d’une Déclaration universelle en vue d’un monde exempt du nucléaire.  Le Plan stratégique national du développement, a-t-il dit ensuite, prévoit au moins 25% de réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Il a énuméré une série de mesures visant la sauvegarde de l’environnement et la transition vers une économie verte, assorties d’un échéancier national et local, notamment en ce qui concerne la réadaptation des ressources énergétiques, l’amélioration des ressources renouvelables et le recyclage des déchets.  Il a fait état du projet de « Pont vert » à Astana et a appelé la communauté internationale à appuyer cette initiative, à participer à la prochaine Conférence européenne des Ministres de l’environnement et à adhérer au programme d’économie verte.


Pour Mme MARGARITA R. SONGCO, Coordonnatrice de l’Autorité nationale de l’économie et du développement des Philippines, la session de la CDD devrait permettre de renouveler l’engagement politique et la coopération internationale.  Si le secteur chimique est fort utile dans certaines industries mondiales, « un mauvais usage des productions peut s’avérer catastrophique », a-t-elle rappelé.  Il est urgent de trouver des réponses pour prévenir ces catastrophes et améliorer la sante des populations les plus vulnérables, a-t-elle dit.  La gestion et le transport des déchets exigent que soient mis en place des instruments performants dans chaque État et au niveau international, a défendu la représentante.  Elle a ensuite appelé à réduire l’impact social et écologique de l’extraction minière dans le monde.


M. HIDEKI MINAMIKAWA, Vice-Ministrede l’environnement du Japon, a exprimé sa profonde gratitude pour la solidarité dont la communauté internationale a fait montre après le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé son pays.  Il s’est ensuite concentré sur la question de la gestion des déchets et a indiqué que le Japon avait soumis au dernier sommet G-8 un plan fondé sur les « 3 R » -Réduction, Réutilisation et Recyclage.  Il a rappelé la Conférence qui s’est tenue à Tokyo sur l’objectif « déchets zéro » et le partenariat est entrain de s’esquisser à l’échelle mondiale.  Il a appuyé les travaux sur la préparation d’un projet d’instrument juridiquement contraignant sur le mercure.  Dans un bref commentaire sur la diversité biologique, il a rappelé que la ville de Nagoya avait accueilli les représentants de plus d’une centaine de pays sur cette question et a annoncé que son pays allait signer cet après-midi, le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.


M. FRANZ PERREZ, Ambassadeur pour l’environnement de la Suisse, après avoir rappelé l’impact positif des produits chimiques dans le quotidien des populations, a reconnu que la mauvaise gestion des déchets chimiques pouvait être  préjudiciable pour les plus vulnérables, particulièrement.  Il est donc fondamental que la CDD fonde les bases d’une meilleure gestion.  Il a aussi voulu que le Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production durables devienne opérationnel dès la fin de la session de la CDD.  Il a ensuite insisté sur la transition vers une économie verte et le fait que les États ont au cours de cette session l’occasion de rappeler cette exigence.


M. T. CHATTERJEE, Secrétaire d’État à l’environnement et aux forêts de l’Inde, a souligné qu’il importe de reconnaître que les transports sont au cœur de la croissance économique et de l’élimination de la pauvreté.  La connectivité rurale en particulier est la clef de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Dans ce contexte, le Programme routier de l’Inde pour les milieux ruraux a permis de relier environ 180 000 villages, au cours des 10  années écoulées, tout en veillant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la préservation de l’environnement, a-t-il expliqué.


Il faut, a-t-il préconisé, accélérer les systèmes de transport public et renforcer le recours à l’énergie propre.  L’Inde, a-t-il rappelé, a volontairement annoncé la réduction d’ici à 2020 de 20 à 25% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005.  Au sujet des négociations sur le Cadre décennal, le représentant a jugé que les pays développés doivent agir comme chef de file conformément au principe de responsabilités communes mais différenciées.  Le mécanisme de coordination doit dûment être négocié pour éviter l’imposition de nouvelles contraintes aux pays en développement


Module thématique du cycle d’application 2010-2011 –Transports, Produits chimiques, Gestion des déchets, Extraction minière et Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables-


Au cours du dialogue interactif qui a réuni les représentants des États, du système des Nations Unies et des Grands groupes, le Président de la Commission du développement durable (CDD) a indiqué d’entrée que cette discussion avait pour principal objectif, d’identifier les différentes options de politiques à suivre, de déterminer les mesures pratiques à adopter, mais aussi de mettre en exergue les solutions qui peuvent être explorées afin de progresser dans la mise en œuvre de l’agenda du développement durable qui demande des objectifs à long terme.


Le défi, a-t-il estimé, est de s’assurer que ces objectifs sont accompagnés de mesures concrètes de mise en œuvre aux niveaux national, sous-régional, et international.  « Les 10 ans à venir seront critiques pour le développement durables », a-t-il averti, en fondant son avertissement sur les catastrophes naturelles qui secouent le monde.


Les thèmes soumis à notre examen obligent à engager des mesures coordonnées dans un contexte de plus en plus difficile, a-t-il reconnu.  Il a néanmoins insisté sur la nécessité de produire des résultats, en exploitant notamment les synergies disponibles au sein de la CDD. Il est de notre ressort de mobiliser l’action et de surmonter les obstacles, a dit le Président.


En l’occurrence, le Secrétaire d’État à l’environnement de la Hongrie, a, au nom de l’Union européenne, jugé que les Grands groupes représentent l’une des principales valeurs ajoutées de la Commission.  L’Union européenne, a-t-il promis, s’engage à maintenir un dialogue fructueux et ouvert avec tous ses partenaires, dialogue qui s’est avéré utile dans l’établissement d’une coopération efficace et dans l’amélioration des politiques de développement durable.


En tant que premier donateur mondial de l’aide publique au développement (APD) avec 60%, l’Union européenne est attachée aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et à une approche intégrée face aux thèmes que la Commission examine.  Le représentant a insisté sur la corrélation entre gestion des produits chimiques et gestion des déchets, y compris miniers, et sur la nécessité de rechercher des synergies dans plusieurs processus internationaux relatifs aux produits chimiques. 


Assurer la durabilité de l’environnement est une question transversale qu’il faut intégrer davantage à tous les secteurs, a-t-il souligné, en ajoutant que l’adoption du  Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables constitue « un encouragement essentiel et une inspiration » pour Rio+20. 


Quel impact ont les travaux de la CDD sur les agences du système de l’ONU, s’est demandé le représentant des États-Unis qui a aussi souhaité connaître l’avis des Grands groupes sur la contribution de la Commission à leurs efforts, notamment en ce qui concerne les modes  de production et de consommationdurables.


Répondant à cette question, le représentant du Grand Groupe des enfants et de la jeunesse a prévenu qu’un Cadre décennal sans contenu détaillé et précis ne serait d’aucune utilité.  Il a appelé à de nouveaux indicateurs qui remplaceraient la croissance économique « outil de mesure inadapté » du progrès humain.  La gestion des déchets, a-t-il poursuivi, doit aussi être vue comme une source potentielle de création d’emplois pour les plus jeunes, alors que l’exploitation minière doit être extirpée de tout abus des droits de l’homme.


La représentante du Grand Groupe des femmes a voulu plus d’efforts pour rendre effectif le Cadre décennal qui, a-t-elle insisté, doit comprendre une liste de programmes claire.  Elle a vivement plaidé pour une participation active et entière des femmes dans l’élaboration des systèmes de transports au sein des Etats, en particulier s’agissant du milieu rural.


« La question centrale pour nous est l’extraction minière », a déclaré la représentante du Grand Groupe des peuples autochtones.  La gestion écologique est encore trop faiblement abordée par la CDD, a-t-elle estimé, en demandant aux Nations Unies de relever le défi d’une industrie minière inscrite dans le développement durable.  Les pratiques et techniques comme l’élimination en zone maritime de déchets nocifs doivent être interdites, a-t-elle ajouté. 


Pour la représentante du Secrétariat de la Convention sur la biodiversité, la sécurité énergétique, l’amélioration du système de transport et la protection des écosystèmes sont autant d’éléments indispensables à la protection de la biodiversité.  Son homologue du Bureau de l’ONU sur les activités spatiales et extra-atmosphériques a rappelé que son Bureau publie depuis 2004, des rapports contribuant aux discussions sur le module thématique de la CDD. 


Les organisations non gouvernementales (ONG) ont des compétences qui peuvent être mises au service des États, a plaidé la représentante de ce Grand Groupe qui a promis de travailler avec l’ONU et les gouvernements pour mettre en pratique les décisions de cette session.


Il est urgent, a estimé le représentant du Grand Groupe des autorités locales, de s’atteler à régler la question des transports dans les villes.  Il a demandé des programmes clairs sur les engagements à tenir, en particulier en matière de gestion des déchets.  Il est inutile de s’attarder ici sur des questions sans grande importance, a-t-il dit, avant que le représentant du Grand Groupe des syndicats ne reconnaisse le caractère « essentiel » des thèmes traités.


Mais, a-t-il poursuivi, la communauté internationale n’a pas encore répondu aux attentes spécifiques des travailleurs, comme celle de voir établir une meilleure régulation du travail dans les mines.


Il faut intensifier les débats à l’approche de « Rio+20 », a commenté la représentante du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en insistant sur les thèmes de l’économie verte et de l’élimination de la pauvreté. Elle a aussi souligné l’importance de gérer avec rigueur les déchets toxiques dont les conséquences sont souvent très dommageables pour les populations très pauvres.


À son tour, la représentante de l’Afrique du Sud s’est penchée sur la problématique de l’élimination de la pauvreté, en particulier parmi les groupes vulnérables.  « Même les institutions de l’ONU ne traitent pas très sérieusement de ces groupes en dépit des programmes lancés au plus haut niveau », a-t-elle dénoncé.


On ne se soucie toujours pas des plus touchés, en l’occurrence les femmes et les handicapés, a-t-elle insisté.  Elle a appelé la communauté internationale à « reprendre les choses en main » et à donner aux femmes et aux jeunes des ressources pour, par exemple, être capables de créer leurs propres entreprises dans le secteur minier.


Dans le milieu rural, personne ne se demande comment aider les femmes à porter leurs produits sur le marché, a souligné la représentante, en dénonçant l’exclusion des femmes de l’économie de marché.  « Si nous ne prenons pas au sérieux ce manque d’aide aux plus vulnérables, nous n’arriverons jamais à éliminer la pauvreté ni à atteindre le développement durable », a-t-elle averti.


Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) a préconisé la mise en place de programmes-cadres en matière de développement industriel.  Le représentant du Grand Groupe des entreprises a jugé indispensables des mécanismes plus souples et plus inclusifs dans les préparatifs de Rio+20.


Celui du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a évoqué la possibilité de mettre en place une structure mondiale dans le domaine de la gestion des déchets pour maximiser les résultats.  Le Cadre décennal, a-t-il poursuivi, serait un outil puissant de l’appui technique à tous les pays, a-t-il estimé, en concluant que le Conseil d’administration du PNUE appuie l’idée d’un Cadre ambitieux et bien construit.


Une étroite collaboration avec la communauté scientifique et technique sera utile à la mise en œuvre des mesures prises par la CCD a souligné le représentant de ce Grand Groupe qui a demandé un accroissement des investissements dans le domaine des transports et l’accélération de la transition du transport personnel au transport collectif. 


Il a jugé essentiel de renforcer le transfert d’informations sur la dangerosité de certains produits chimiques.  Il a demandé aux pays d’intégrer un système de prévision des risques chimiques.  Il a aussi reconnu l’urgence d’un transfert de technologies propres pour l’extraction minière.  Pour la représentante du Grand Groupe des agriculteurs, qui a mis l’accent sur les pratiques agro-écologiques, l’aide aux petits exploiter doit se multiplier, tout comme le soutien à la « petite agriculture ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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