Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence sur son voyage en Somalie et au Kenya
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATRICE DES SECOURS D’URGENCE SUR SON VOYAGE EN SOMALIE ET AU KENYA
La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence (OCHA) a partagé aujourd’hui avec la presse ses impressions sur les visites qu’elle vient d’effectuer en Somalie et au Kenya.
Valerie Amos a jugé important de voir ce qui se passe dans cette partie du monde et de garder à l’esprit que derrière chaque statistique se cache un visage. Elle a illustré ses propos en rappelant que 2,4 millions de Somaliens, soit 32% de la population, étaient toujours en état de crise à cause de la malnutrition, de la sécheresse et de l’instabilité liée à l’opposition armée.
Cette crise ne peut que s’aggraver si les pluies font à nouveau défaut au mois d’avril, a-t-elle prévenu. Au cours de ces six derniers mois, le taux de malnutrition a augmenté de 17% dans les régions du centre et du sud de la Somalie.
Mme Amos a rappelé que sa visite dans la province du Puntland, le 2 février dernier, avait comme but d’évaluer les défis auxquels fait face la communauté humanitaire. Elle a insisté sur le fait qu’une solution politique en Somalie serait le meilleur moyen de faire revenir la paix et de redonner leur dignité aux Somaliens.
En crise depuis 20 ans, la Somalie a donné une des plus grandes populations de refugiés dans le monde. À lui seul, le Kenya, qui doit déjà trouver des réponses à la situation de ses 30 000 déplacés par les troubles postélectoraux de 2008, abrite aujourd’hui 430 871 réfugiés somaliens.
Le pays a besoin, a plaidé Mme Amos, d’une plus grande assistance pour faire face à ce flux croissant, comme en témoigne le mouvement massif de la population urbaine somalienne vers le Kenya. Des familles vendent patrimoine, maison et terre pour gagner le sud, a-t-elle dit.
La Secrétaire générale adjointe a averti qu’outre la sécheresse et les agissements des groupes armés, un autre facteur pourrait encore compliquer la donne en Somalie. Il s’agit des tensions pour l’accès aux ressources que pourraient alimenter les déplacements des personnes fuyant les combats.
La protection des civils est au cœur des priorités du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a assuré Mme Amos qui a tout de même rappelé à leurs responsabilités la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), le Gouvernement fédéral de transition mais aussi l’opposition armée.
Face à l’intention du Congrès américain de couper de 50% l’aide alimentaire à la Somalie et de 40% l’aide aux réfugiés somaliens, la Secrétaire générale adjointe a déclaré: « nous avons tous la responsabilité d’attirer l’attention des parlementaires américains et des autres donateurs sur leurs responsabilités vis-à-vis des plus démunis ».
À ce propos, Valerie Amos a dit son intention de se rendre au Qatar dans le but de nouer des contacts non seulement avec les gouvernements de la région mais aussi avec le secteur privé pour les amener à augmenter leurs contributions à l’assistance humanitaire.
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