En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/13259-AFR/2064

La remarquable croissance économique de l’Afrique donne un aperçu du potentiel du continent, qui doit désormais en tirer parti, estime le Secrétaire général

18/11/2010
Secrétaire généralSG/SM/13259
AFR/2064
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA REMARQUABLE CROISSANCE ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE DONNE UN APERÇU DU POTENTIEL DU CONTINENT,

QUI DOIT DÉSORMAIS EN TIRER PARTI, ESTIME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Vous trouverez ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion du Colloque « L’audace, le seul défi pour une Afrique nouvelle », à Cotonou (Bénin), le 16 novembre:


C’est avec grand plaisir que je vous adresse mes vœux à l’occasion de cet important colloque international.  Je félicite le Président du Bénin, S. E. M. Boni Yayi, de son initiative et sa détermination à promouvoir le développement de l’Afrique au moyen de son bien le plus précieux, sa jeunesse.


Mes pensées et mes prières accompagnent le peuple africain, récemment victime d’inondations.  Après avoir subi les pires inondations qu’il ait connues en près d’un demi-siècle, le Bénin a la tâche redoutable de reconstruire, de loger les sans-abri et de repousser la menace de vastes épidémies de maladies d’origine hydrique.  L’Organisation des Nations Unies continuera de se tenir aux côtés de tous les pays touchés et de fournir toute l’aide nécessaire.


En 2010, 17 pays d’Afrique ont célébré le cinquantenaire de leur indépendance.  À l’heure où nous dressons un bilan, l’Afrique peut s’enorgueillir de bon nombre de succès importants.  L’Acte constitutif de l’Union africaine consacre les engagements en faveur des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit.  L’Afrique a fermement rejeté les changements de pouvoirs non constitutionnels, et le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs représente un nouveau partenariat prometteur entre gouvernement et société civile.  Une nouvelle architecture des institutions de paix et de sécurité –Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, Groupe des sages, Système d’alerte rapide et Force africaine en attente– émerge progressivement.  Les guerres civiles généralisées ont fait place à la consolidation de la démocratie.  Un secteur privé dynamique se fait jour, de nouvelles possibilités de création et de développement d’entreprises apparaissent, la société civile se renforce et les gouvernements sont davantage tenus responsables.


Bien sûr, l’Afrique continue de faire face à de graves difficultés comme le VIH/sida, la faim, l’accès insuffisant à l’enseignement de base et le chômage élevé des jeunes.  Le continent est également confronté à une urbanisation de plus en plus rapide, aux conséquences de plus en plus marquées des changements climatiques, et à la persistance de la violence sexuelle contre les femmes.


La tournée que j’ai effectuée récemment dans plusieurs pays d’Afrique, dont le Bénin, m’a permis de constater les progrès dignes d’éloges réalisés en matière de promotion de la paix, de stabilité et de gouvernance démocratique.  J’ai été notamment frappé par le potentiel considérable de l’Afrique qui, de tous les continents, est le plus jeune, puisque plus de 43 % de la population a moins de 14 ans et 65% moins de 30 ans.


Créer des emplois et des sources de revenus pour cette jeunesse est certes une entreprise titanesque, mais cette main-d’œuvre énergique, créatrice et dynamique, peut faire de grandes choses pour relever le niveau de vie des Africains si on lui en donne les moyens.


La remarquable croissance économique de l’Afrique au cours de la décennie écoulée donne un aperçu du potentiel du continent.  La difficulté à présent consiste à en tirer parti pour améliorer la protection sociale et accélérer les progrès en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.


L’Afrique n’est plus aussi fortement tributaire de l’aide internationale.  J’espère que le monde finira par comprendre que ce continent, loin d’être celui qui ne pose que des problèmes, est dynamique et porteur de promesses.


Je lance un appel aux jeunes d’Afrique afin qu’ils avancent de nouvelles idées pour une nouvelle Afrique.


J’exhorte les hommes d’Afrique à reconnaître et à protéger davantage les droits des femmes d’Afrique.


Aux Africaines, je leur dis qu’une place à la table où sont prises les décisions leur sert de droit. Le continent a besoin de vous à cette table.  Je vous remercie également pour être, aujourd’hui comme demain, les moteurs du développement de l’Afrique.


Aux dirigeants africains, je leur demande de travailler ensemble –les uns avec les autres, mais aussi avec toutes les couches de la société– afin de concrétiser pleinement le potentiel de l’Afrique pour le bien de l’ensemble des Africains.


L’Organisation des Nations Unies continuera de vous appuyer.  Je saisis donc cette occasion pour vous adresser mes vœux de plein succès pour ce colloque.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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