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SG/SM/13095

Conférence de presse mensuelle du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon

13/09/2010
Secrétaire généralSG/SM/13095
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE MENSUELLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES, M. BAN KI-MOON


Il faut que le Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) soit un véritable succès, a déclaré aujourd’hui le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de sa conférence de presse mensuelle, qu’il a consacrée en priorité aux OMD.


M. Ban, qui a rappelé que quelque 139 chefs d’État et de gouvernement devraient participer à ce Sommet, qui aura lieu du 20 au 22 septembre, a déclaré que le document final, dont le contenu est déjà agréé, adresse « un message simple: les OMD peuvent être réalisés ».  « Ils sont difficiles à atteindre et ambitieux, mais faisables », a ajouté M. Ban, pour qui « le monde est sur la bonne voie » pour réduire de moitié le taux et l’impact de la pauvreté à travers le monde d’ici à 2015.


Le Secrétaire général a reconnu que « l’échéance de 2015 approche à grand pas », que « beaucoup de pays sont à la traîne, notamment en Afrique » et que les écarts entre classes favorisées et couches pauvres de la population s’accroissent à l’intérieur des pays.  « Dans cette course contre la montre, nous avons tous des promesses à tenir », a encore déclaré le Secrétaire général, qui a souligné et reconnu que «  le temps presse ».  Certains sont sceptiques sur les chances de succès alors que les échéances fixées à 10 ans n’ont pas été atteintes du fait de la crise financière, a-t-il également déclaré, et il a qualifié le climat actuel de « pas particulièrement propice » à la réalisation des objectifs agréés.  Pourtant, a-t-il ajouté, si la volonté politique existe et si les ressources nécessaires sont fournies, nous pouvons y arriver.


Le Secrétaire général a donc plaidé pour qu’on affecte les fonds et les ressources là où ils sont les plus importants et là où on en a le plus besoin.  C’est pourquoi, a-t-il annoncé, il lancera, durant le Sommet, une stratégie globale pour la santé des femmes et des enfants.  « Aucun domaine n’est aussi important que celui-ci pour réaliser les OMD », a affirmé M. Ban.  Interrogé sur le financement de son initiative, le Secrétaire général a indiqué qu’il espérait que l’Assemblée générale accueillera favorablement la démarche qu’il a proposée pour que 26 milliards de dollars supplémentaires soient investis dans le domaine de la santé en 2011.  Il s’est dit encouragé des appuis reçus en la matière non seulement de la part des gouvernements, mais aussi des philanthropes et des ONG.


M. Ban a également précisé qu’il annoncerait « dans les jours à venir » la personne qu’il a choisie pour diriger « ONU-Femmes », l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme dont l’Assemblée générale a autorisé la création il y a juste un an.  Le Sommet sur les OMD qui s’ouvre la semaine prochaine sera un pas important pour les cinq prochaines années, a-t-il estimé.  « Je me sens très encouragé par le soutien manifesté en faveur de cet évènement.  Car quelles que soient les questions débattues, nous avons vu la différence que crée un engagement politique pris au plus haut niveau », a fait remarquer M. Ban.  « J’attends avec beaucoup d’espoir de voir ce que les dirigeants feront ici, aux Nations Unies, la semaine prochaine », a-t-il souligné. 


M. Thomas Stelzer, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations, qui est chargé de la préparation du Sommet sur les OMD, a précisé que le document final du Sommet reflète le plus commun dénominateur au sein de la communauté internationale et a ajouté que certains États étaient disposés à offrir davantage.  Les tables rondes organisées durant le Sommet permettront aux délégations de contribuer davantage encore au document final, et il sera tenu compte des engagements supplémentaires éventuels faits pendant le Sommet, a-t-il poursuivi.


Lors de sa conférence de presse, qui intervenait le jour de la clôture des travaux de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale et à la veille de l’ouverture de la soixante-cinquième session, le Secrétaire général a légalement dressé un rapide panorama de l’année écoulée, qu’il a jugée « difficile ».  Il a cité notamment le séisme à Haïti, les inondations au Pakistan, la persistance des souffrances à Gaza, l’agitation en Asie centrale et les conflits armés dans de nombreuses régions du monde, dont les femmes et les enfants sont souvent les principales victimes, « comme on l’a vu de manière si brutale durant les dernières semaines en République démocratique du Congo. 


Dans la perspective du débat général de l’Assemblée générale et des autres événements qui auront lieu en marge, le Secrétaire général a affirmé que la communauté internationale allait, la semaine prochaine, « étudier en détail plusieurs situations qui ont atteint un niveau critique, voire explosif ».  Il a cité la réunion du Quatuor pour appuyer les pourparlers directs au Moyen-Orient, qui se sont ouverts le 2 septembre, mais aussi des sessions de haut niveau sur Haïti, le Myanmar, le Pakistan, la Somalie, le Soudan et le Yémen, ajoutant que la situation en Iraq et en Afghanistan, dans la perspectives des prochaines élections, retenait aussi toute son attention.


Concernant spécifiquement le Moyen-Orient, le Secrétaire général a déclaré qu’il ferait « de son mieux pour faciliter le bon déroulement de ce dialogue direct lancé avec difficulté ».  Souhaitant qu’il n’y ait pas « d’obstacles imprévus », il a exhorté à faire en sorte que le moratoire sur la colonisation dans le Territoire palestinien occupé soit prolongé et a déclaré qu’il en discuterait pendant l’Assemblée générale avec les dirigeants du Quatuor et de la Ligue des États arabes.


Sur le Soudan, le Secrétaire général a souhaité avant tout un « processus transparent » dans l’organisation des référendums sur l’avenir du Sud.  Il a aussi constaté que la situation au Darfour n’avait pas beaucoup évolué, et que les négociations au niveau du processus de Doha n’avaient pas abouti.  Mais il a jugé particulièrement encourageant que le Président Barack Obama, des États-Unis, ait annoncé sa participation à la réunion de haut niveau sur le Soudan qui aura lieu le 24 septembre.  De manière plus générale, M. Ban a estimé que le Président Obama et son administration appuient les Nations Unies, ajoutant que ce soutien était « très encourageant pour l’Organisation ».


Le Secrétaire général a enfin fait référence à « trois questions plus larges » dont il faudra traiter dans les jours à venir: le terrorisme, la tolérance, et le désarmement et la non-prolifération.


Sur la question de la tolérance, le Secrétaire général a mentionné la réunion de haut niveau, pendant le débat général, de l’Alliance des civilisations, « qui fait partie de notre réponse à la polarisation, aux préjugés et stéréotypes, et à l’extrémisme ».  Nous devons faire entendre la voix de la modération et du respect mutuel, a ajouté le Secrétaire général, pour qui « l’extrémisme adore le vide ».


Concernant le désarmement et la non-prolifération, Ban Ki-moon a estimé qu’un « important élan » avait été imprimé ces dernières années, notamment dans le sillage du Sommet du Conseil de sécurité qui a été consacré à ce thème en septembre 2009.  Il a cité notamment les débuts prometteurs de nouvelles négociations START, entre les États-Unis et la Fédération de Russie, pour un nouveau traité de réduction des armements nucléaires stratégiques, un Sommet « très productif » sur la sécurité nucléaire, et la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), « qui a été couronnée de succès ».  Le Secrétaire général a déclaré qu’il organisait la semaine prochaine une conférence de haut niveau pour revitaliser la Conférence du désarmement, « seul organe de négociation de désarmement au sein du monde et qui pourtant stagne depuis une décennie ».  Il a dit espérer que cette réunion permettra de sortir de l’impasse.


Le Secrétaire général a enfin déclaré que « le monde ne fait pas que changer, il change rapidement ».  Il a rappelé que de nombreux défis se posent à nous, des « questions extrêmement complexes qui ne connaissent pas de frontières ».  Nous devons tous nous adapter, créer des alliances fortes, faire en sorte que nos institutions mondiales soient plus souples et efficaces, a poursuivi M. Ban, qui a affirmé que les semaines à venir seraient l’occasion de faire des progrès sur des questions importantes, et qu’il exhorterait les dirigeants du monde à faire un plein usage des Nations Unies.  L’ONU est le bon endroit pour trouver des réponses aux défis qui se posent, si nous nous montrons à la hauteur.  Je suis déterminé à voir l’Organisation passer ce test, a conclu le Secrétaire général.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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