SG/SM/12792

Conférence de presse du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon

16/03/2010
Secrétaire généralSG/SM/12792
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C ONF É RENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES, M. BAN KI-MOON


Après avoir présenté ce matin aux États Membres son rapport* sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), dans lequel il recommande la promotion d’une série d’actions destinées à soutenir la réalisation des OMD, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a estimé qu’il était possible d’aborder la prochaine Assemblée générale avec la conviction que les Objectifs peuvent être atteints.


Intitulé « Tenir les engagements pris », le rapport soumis aujourd’hui aux États Membres par M. Ban présente les progrès accomplis à cet égard en passant systématiquement en revue les résultats obtenus, les pratiques de référence et les enseignements tirés de l’expérience, les obstacles rencontrés, les lacunes identifiées, ainsi que les contraintes et les possibilités recensées.


Ban Ki-moon s’est dit convaincu qu’en dépit de la crise économique et financière mondiale et de la lenteur des progrès qui ont pu être accomplis sur plusieurs fronts, il était possible d’atteindre les OMD d’ici à 2015, comme initialement agréé.  Ce matin, il a déclaré devant l’Assemblée que, par exemple, grâce à l’autonomisation des femmes ainsi qu’à la mise en œuvre de stratégies d’action concrètes dans les domaines de la santé, de l’éducation ou encore de l’agriculture et des petites entreprises, « il était possible de changer le monde ».


« Nous n’avons pas besoin de nouvelles annonces de contribution.  Si les États Membres tiennent les engagements financiers qu’ils avaient déjà pris dans le passé, nous pourrons y arriver », a poursuivi le Secrétaire général, qui a rappelé que 22 milliards de dollars avaient déjà été promis l’an dernier par les pays du G-8 lors du sommet de L’Aquila, en Italie.


Le Secrétaire général a annoncé qu’il avait demandé aux États Membres de hâter le pas, en perspective de la réunion de haut niveau qu’il a convoquée pour le mois de septembre 2010, à la veille de l’ouverture de la prochaine session de l’Assemblée générale.  « Plus que des fonds supplémentaires, ce dont nous avons réellement besoin, c’est de volonté politique », a-t-il insisté.


Evoquant ensuite la situation en Haïti, où il vient de se rendre, M. Ban a expliqué qu’un plan mûrement réfléchi était nécessaire pour redonner un avenir à ce pays après le tremblement de terre qui l’a affecté.  À cette occasion, il a demandé au Président d’Haïti, René Préval, et à son Gouvernement, de participer à la conférence des donateurs pour la reconstruction d’Haïti, prévue au Siège de l’ONU à New York le 31 mars.  Répondant à la question d’une journaliste, le Secrétaire général a expliqué que la conférence devrait être axée sur les priorités nationales d’Haïti en matière de redressement et de reconstruction, et qu’il faudrait les respecter.


Indiquant qu’il avait visité à Port-au-Prince un camp de personnes déplacées, où près de 50 000 sans-abri ont trouvé refuge, Ban Ki-moon a relayé les préoccupations exprimées la semaine dernière** par son Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, John Holmes, au sujet de l’approche de la saison des pluies, qui devrait débuter à la fin de ce mois.


Jusqu’à présent, des tentes et des bâches ont été distribuées à près de 700 000 personnes sur les 1,3 million de déplacés qui ont été dénombrés.  D’ici à la fin du mois, tous devraient bénéficier d’un abri, a assuré le Secrétaire général, qui a annoncé également que cinq nouveaux sites susceptibles d’accueillir les personnes déplacées avaient été identifiés autour de la capitale haïtienne.  Ces endroits sont sûrs et adaptés aux besoins des populations en détresse, a relevé M. Ban.  « Mais, soyons clairs: il s’agit d’une course contre la montre », a-t-il reconnu, avant d’ajouter qu’il était temps pour la communauté internationale de faire preuve de plus de solidarité vis-à-vis d’Haïti, sous peine de voir une seconde crise humanitaire se manifester dans l’île, maintenant que la phase d’urgence a laissé la place à celle du relèvement.


Également préoccupé par la situation à Gaza, où Israël maintient la fermeture des points de passage, M. Ban a condamné la décision annoncée récemment par le Gouvernement d’Israël de construire 1 600 nouveaux logements dans la partie Est de la ville de Jérusalem.  « Je l’ai déjà dit par le passé, je le redis aujourd’hui, directement et sans équivoques: les colonies de peuplement sont illégales au regard du droit international », a souligné le Secrétaire général.  Rappelant que le statut de Jérusalem, « ville sainte de trois religions », était sujet à une « négociation finale », le Secrétaire général a lancé un appel à la retenue et au calme.


En réponse à une question, le Secrétaire général a expliqué qu’il avait l’intention de communiquer des recommandations lors de la réunion du Quatuor pour le Moyen-Orient, qui va avoir lieu à Moscou, et à laquelle il va participer dans l’espoir de contribuer à la reprise des pourparlers entre les parties au conflit.  Des entrevues bilatérales avec les dirigeants russes sont également prévues.


Interrogé sur la lettre qui lui a été adressée par le Mouvement des pays non alignés (NAM) pour dénoncer l’établissement prochain d’un groupe d’experts indépendants chargé de faire la lumière sur les violations supposées des droits de l’homme au Sri Lanka, Ban Ki-moon a répondu qu’il s’agissait d’un « malentendu » quant à la nature et à la portée du mandat de ce groupe d’experts et en aucun cas, d’une tentative de porter atteinte à la souveraineté du Sri Lanka.


Abordant enfin la question des changements climatiques, le Secrétaire général a réaffirmé que le processus officiel de négociations autour d’un accord, placé sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies, était le seul qui soit toujours viable, et que l’ONU devait continuer d’assumer, à cet égard, son leadership.


* A/64/665

** 11/03/2010


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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