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« En 2010, l’ONU veut être en mesure de faire face aux nouveaux défis », déclare Ban Ki-moon à la Conférence de Munich sur la sécurité

08/02/2010
Secrétaire généralSG/SM/12738
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« EN 2010, L’ONU VEUT ÊTRE EN MESURE DE FAIRE FACE AUX NOUVEAUX DÉFIS », DÉCLARE BAN KI-MOON À LA CONFÉRENCE DE MUNICH SUR LA SÉCURITÉ


Vous trouverez ci-après le message vidéo du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, adressé à la Conférence de Munich sur la sécurité, le 6 février 2010:


Bonjour Mesdames et Messieurs (mots prononcés en allemand: Guten Tag, meine Damen und Herren),


Je vous adresse mes salutations les plus chaleureuses et regrette de ne pouvoir être parmi vous aujourd’hui.


La catastrophe d’Haïti a mobilisé toute notre attention.


Cette tragédie est d’autant plus grave qu’elle a éclaté alors que le pays marquait des progrès.


Pendant ma visite, j’ai rencontré de nombreux Haïtiens ordinaires.  Ils disaient clairement qu’ils avaient besoin de nourriture, d’eau, de médicaments et de tentes. 


Mais plus encore, m’ont-ils dit, nous avons besoin de travailler.


Le programme « Travail contre rémunération » du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) s’est fixé pour objectif de permettre à 200 000 personnes de travailler à nouveau au cours des six prochains mois.  « Nous pouvons réaliser cela avec une somme modeste 40 millions de dollars, soit un salaire de 5 dollars par personne et par jour.


Tous ces jeunes femmes et ces jeunes hommes qui vivent dans un désespoir croissant, doivent pouvoir travailler pour reconstruire leur vie.  Le relèvement d’Haïti commence par le retour de sa population au travail.


Cette question n’est pas simplement une question humanitaire.


Il s’agit d’une question de sécurité internationale, l’une des raisons pour lesquelles vous êtes réunis aujourd’hui à Munich.


Les menaces traditionnelles que sont le terrorisme, la prolifération nucléaire et la guerre continuent de représenter pour nous des défis qui sont extrêmement coûteux en termes de ressources et de vies humaines.


Mais nous faisons également face à une constellation de nouveaux défis en ce XXIe siècle.


Il existe actuellement un milliard de personnes de par le monde qui souffrent de la faim.  Un chiffre sans précédent.  Au cours de ces dernières années, des émeutes ont éclaté à cause de la faim dans des dizaines de pays. 


Les changements climatiques continueront de provoquer, si la tendance actuelle se poursuit, des situations encore plus extrêmes, et plus de catastrophes naturelles.  Les terres arables se transformeront en désert, mettant les sociétés sur la brèche.  Les pandémies, aussi, ne font pas que tuer les gens.  Elles fragilisent les sociétés et les familles, les rendant moins résilientes et productives.


La pauvreté chronique.  La plus grave crise économique depuis des décennies. 


Autant d’autres urgences qui ne connaissent pas de frontières et qui, si elles ne frappent pas avec la violence d’un séisme, écartèlent les sociétés et exigent de notre part une action mondiale.


C’est pour cela que je veux que 2010 soit l’année pendant laquelle nous mènerons une campagne mondiale en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  C’est pourquoi j’ai appelé à tenir un sommet sur cette question à New York, en septembre prochain. 


Les Nations Unies veulent être à la hauteur pour venir en aide aux peuples et pays dans le besoin.  Du développement au maintien de la paix, de la prévention à la consolidation de la paix post conflit, des droits de l’homme à l’état de droit, nous sommes prêts à apporter des réponses aux menaces d’aujourd’hui et à celles de demain.


Comme le souligne le slogan de votre conférence, il ne peut plus y avoir d’excuse!


Merci à tous, et j’espère que je serai avec vous, à Munich, l’année prochaine.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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