En cours au Siège de l'ONU

ONG/709-PI/1959

Les participants à la Conférence annuelle DPI/ONG lancent un « appel à l’action » pour la réalisation des OMD

01/09/2010
Communiqué de presseONG/709
PI/1959
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LES PARTICIPANTS À LA CONFÉRENCE ANNUELLE DPI/ONG LANCENT

UN « APPEL À L’ACTION » POUR LA RÉALISATION DES OMD


M. Kiyo Akasaka salue un « engagement collectif en vue d’améliorer

la santé de millions de femmes, d’hommes et d’enfants à travers le monde »


(Adapté de l’anglais)


MELBOURNE, AUSTRALIE, 1er septembre –- Les participants à la soixante-troisième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (DPI/ONG) ont clôturé leurs travaux, aujourd’hui à Melbourne, en Australie, en appelant les gouvernements, les agences de l'ONU, les entreprises privées et les individus à remplir leurs obligations morales à l'égard du milliard de personnes vivant dans la pauvreté et en prenant les engagements financiers et politiques nécessaires à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Cet « appel à l’action », résultat de trois jours d’échanges entre quelque 1 700 participants représentant plus de 300 ONG, venues de 70 pays, sur le thème « Progresser dans la santé: Réaliser les OMD », affirme que relever ce défi représente un « impératif moral ».


Cet appel constitue, a souligné le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, un « engagement collectif en vue d’améliorer la santé de millions de femmes, d’hommes et d’enfants à travers le monde ». 


La Déclaration finale devrait ainsi être adressée aux gouvernements et circuler au sein du processus intergouvernemental pour être entendue lors du Sommet sur les OMD, qui se tiendra au Siège des Nations Unies, à New York, du 20 au 22 septembre. 


« Ce n’est pas le moment de s’interroger sur la validité des OMD eux-mêmes, mais plutôt celui de relever nos manches et de faire ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectifs, et de nous assurer qu’ils restent pérennes après 2015 », a dit M. Akasaka.


Le Secrétaire général adjoint, dans sa déclaration clôturant la Conférence de Melbourne, a rappelé aux participants qu’ils étaient chargés de « porter la flamme » et de transmettre à leurs organisations et communautés ce qu’ils avaient appris au cours de cette Conférence.


M. Akasaka a remercié les ONG d’Australie, de la région de l’Asie et du Pacifique, de l’Afrique, d’Europe, des Amériques et du Moyen-Orient pour leur participation. 


« Votre plaidoyer joue un rôle majeur, pour que les gouvernements honorent leurs promesses et leurs engagements, et assument leurs responsabilités en protégeant et sauvant leurs enfants et leurs peuples », a-t-il affirmé, ajoutant que les ONG étaient les « meilleures alliées et partenaires » des Nations Unies.  Il a également remercié le Gouvernement australien pour l’organisation de cette Conférence. 


De son côté, la Présidente de la Conférence, Mme Mary Norton, a exhorté toutes les délégations présentes à transmettre à leurs gouvernements les recommandations adoptées afin que celles-ci soient examinées lors du Sommet des OMD.


Mme Norton a ajouté que la Conférence avait largement appuyé un moratoire de deux ans sur le rééchelonnement du remboursement de la dette du Pakistan, qui a été frappé par des inondations sans précédent. 


Commissaire d’une institution indépendante chargée de surveiller les droits de l’homme des autochtones en Australie, M. Mick Gooda a noté l’importance de s’engager sur des questions cruciales, telles que la Déclaration du Millénaire et les OMD.  Il a souligné que la campagne « Combler le fossé », pour l’égalité en matière de santé des autochtones d’Australie, avait mis en lumière la mauvaise santé de ceux-ci.  Ainsi, l’espérance de vie d’un autochtone est sept à huit ans inférieure à celle d’un non-autochtone, a-t-il dit.  Le taux de maladies transmissibles est élevé et la santé des femmes et des enfants est extrêmement mauvaise, a expliqué M. Gooda. 


La campagne menée en Australie avait pour objectif de mettre fin à ces inégalités et d’accroître l’espérance de vie des autochtones d’ici à 2030, a affirmé le Commissaire, ajoutant que le Gouvernement australien avait adopté un plan d’action global à cet effet. 


La Princesse Muna Al-Hussein de Jordanie, qui s’exprimait par vidéoconférence, a, elle, constaté que le monde changeait rapidement et que si la mobilité, la migration et la globalisation des marchés offraient de plus en plus d’opportunités, elles nous rendaient également « vulnérables ».  « Les connaissances et les technologies sophistiquées à notre disposition nous permettent de traiter les maladies et de prolonger l’espérance de vie des êtres humains, mais beaucoup reste à faire », a-t-elle déclaré, déplorant la dernière estimation de la Banque mondiale qui évalue à un tiers le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté et qui décèdent prématurément de maladies non transmissibles.


Elle s’est interrogée sur les raisons pour lesquelles l’espérance de vie variait d’un pays à un autre, allant jusqu’à 40 ans entre les pays développés et ceux en développement.  Elle a rappelé la déclaration prononcée par le Secrétaire général dans son rapport publié en juin dernier, selon laquelle l’amélioration des conditions de vie des personnes demeurait « de façon inacceptable lente ».  « Davantage d’efforts doivent être faits en vue d’atteindre les OMD, et nous devons lutter contre la mortalité des femmes et des enfants », a estimé la Princesse Al-Hussein.


La Princesse a relevé que pour la première fois de notre histoire, la majorité des peuples du monde habitaient dans des villes, tandis qu’un milliard de personnes vivaient dans des bidonvilles.  Les catastrophes naturelles ont considérablement augmenté au cours de ces dernières années, a-t-elle ajouté, exhortant les gouvernements à déployer les efforts nécessaires en vue d’atteindre les OMD. 


Chancelier de l’Université des Antilles et Envoyé spécial pour le VIH/sida en Amérique latine et aux Caraïbes, M. George A.O. Alleyne a estimé que la « santé mondiale » signifiait « la santé pour toutes les populations et la réduction des inégalités en matière de santé ».  Il a noté avec satisfaction que la Conférence de Melbourne avait rejoint l’idée qu’il y avait un impératif moral à réduire les inégalités « immorales et injustes » entre les pays.  Il n’y aura aucun progrès dans la réduction des inégalités en vue d’atteindre les OMD, sans une action internationale en faveur de la santé, a-t-il dit. 


Progresser dans le domaine de la santé, tout en réduisant les inégalités est une étape importante, a poursuivi M. Alleyne, mais, selon lui, ces progrès ne seront possibles qu’une fois les OMD réalisés.  Les systèmes de santé doivent être réajustés et il est de notre devoir de satisfaire les besoins primaires, notamment grâce à un accès universel aux mesures sociales et sanitaires. 


M. Christopher Varney, ancien Ambassadeur représentant les jeunes d’Australie, a affirmé que, pendant les trois jours qu’ont duré la Conférence, 75 000 enfants étaient décédés d’une mort évitable.  « Nous devons nous assurer que l’action des gouvernements, de la société civile et de tous les autres secteurs mettent fin à ce tragique gaspillage de vies », a-t-il dit. 


Il s’est par ailleurs réjoui de l’engagement des jeunes en faveur de la réalisation des OMD.  Il a ajouté que le travail des jeunes devait être mis en avant plutôt que « ridiculisé ou exploité ».  « Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, et nous avons beaucoup à gagner mais également beaucoup à perdre », a-t-il dit.


Le Président du Comité exécutif DPI/ONG, M. Jeffrey Huffines, a remercié les 1 717 participants représentant quelque 350 ONG, de plus de 70 pays dans le monde, qui ont pris part à la Conférence de Melbourne.  Cette Conférence, a-t-il dit, a montré que les jeunes seraient « toujours au centre de la vie publique ».  M. Huffines a indiqué que la soixante-quatrième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (DPI/ONG) se tiendrait en septembre 2011, à Bonn, en Allemagne, et que le thème porterait sur les « sociétés durables ». 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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