Conférence de presse sur les conclusions de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Cancún (cop 16)
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CONCLUSIONS DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES À CANCÚN (COP 16)
« La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue à Cancún (Mexique), du 29 novembre au 10 décembre dernier, a donné lieu à des progrès sur tous les fronts aux termes d’intenses négociations », s’est félicité aujourd’hui, le Sous-Secrétaire général pour la coordination des politiques et la planification stratégique, M. Robert C. Orr.
M. Orr, qui était l’invité du Point de presse quotidien du Porte-parole du Secrétaire général, a présenté les conclusions et recommandations de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Cancún (COP 16), en saluant la volonté des États de parvenir à des résultats concrets au cours des négociations qu’il a qualifiées des plus complexes de l’histoire de l’ONU. « Ces négociations étaient complexes » non seulement en raison du nombre important de participants et des intérêts nationaux qu’ils défendaient, mais également en raison des efforts devant être consentis pour s’engager dans des réformes et changer les modes de consommation.
La Conférence de Cancún, a souligné M. Orr, a ainsi adopté un ensemble de mesures visant la formalisation des promesses en matière d’atténuation et la garantie d’une responsabilisation renforcée quant à leur réalisation, la protection des forêts dont la dégradation représente 20% des émissions mondiales de dioxyde de carbone, une meilleure gestion des terres, ou encore la création d’un fonds pour le financement à long terme de la lutte contre les changements climatiques en appui aux pays en développement. Ces mesures prévoient également un renforcement de la coopération technologique et de la capacité des populations les plus vulnérables de s’adapter aux changements climatiques, a-t-il ajouté, estimant qu’il s’agit là de progrès importants.
M. Orr a également mis l’accent sur les divergences de vue concernant l’accord qui devrait succéder au Protocole de Kyoto, seul instrument relatif à la lutte contre les émissions de CO2, juridiquement contraignant. Il a rappelé à cet égard l’appel lancé par le Secrétaire général à la clôture de la Conférence pour réduire le fossé entre la première et la seconde périodes d’engagement du Protocole de Kyoto qui reste à finaliser.
Il a estimé que la composition des délégations présentes à Cancún démontrait leur volonté d’avancer. Il a rappelé que le Président du Mexique, M. Felipe Calderon, et la Ministre mexicaine des affaires étrangères, Mme Patricia Espinosa, avaient été ovationnés lors de la présentation du projet de document final. De même, il a estimé que l’événement parallèle consacré au financement à long terme de la lutte contre les changements climatiques avait remporté un immense succès.
Concernant les réserves émises par le Gouvernement bolivien qui souhaite soumettre le document final à la Cour internationale de Justice (CIJ), car il estime que les engagements agréés ne permettront pas de limiter la hausse de température à 2ºC, M. Orr a assuré que toutes les délégations participant à la Conférence de Cancún avaient pu être entendues au cours d’un processus de négociation transparent et inclusif. Si certaines propositions de la Bolivie –dont il a salué le rôle très actif- n’ont pas été retenues, aucune délégation ne pouvait se vanter d’avoir réussi à satisfaire toutes ses attentes, a-t-il fait remarquer.
Répondant à la question d’un journaliste, M. Orr a reconnu l’importance des relations entre les États-Unis et la Chine sur cette question. Il a aussi attiré l’attention sur l’importance de la diversité d’acteurs comme l’Inde ou l’Union européenne. À une autre question d’un journaliste, il a jugé irréaliste de s’attendre à la conclusion d’accords majeurs dans le domaine des changements climatiques en dehors de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). M. Orr a salué en outre l’efficacité du Gouvernement du Mexique et du Secrétariat de la CCNUCC qui ont organisé avec succès un événement rassemblant 15 000 participants.
Au début de cette conférence de presse, le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Martin Nesirky, a fait mention de la lettre adressée par M. Ban Ki-moon à la famille du Représentant spécial des États-Unis pour l’Afghanistan et le Pakistan, Richard Holbrooke, décédé dans la nuit, soulignant « la disparition d’un géant et d’une légende du monde diplomatique ». De son côté, M. Orr a rappelé qu’il était l’adjoint de l’Ambassadeur Holbrooke lorsque celui-ci était Représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, de 1999 à 2001. Il a rappelé combien Richard Holbrooke appréciait l’importance des médias pour faire avancer des idées.
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