Conférence de presse

Conférence du Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée

1/11/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

ConfÉrence du Rapporteur spÉcial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xÉnophobie et de l’intolÉrance qui y est associÉE


« Le racisme et la xénophobie restent d’immenses problèmes aujourd’hui », a déclaré M. Githu Muigai, Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.


Le Rapporteur spécial s’exprimait au cours de la conférence de presse qu’il a tenue, cet après-midi au Siège des Nations Unies, à New York, après avoir présenté deux rapports à la Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles.


Le premier rapport* se penche sur la question du racisme et des conflits, les appels à la haine raciale ou religieuse, la situation des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile, les questions d’appartenance ethnique, ainsi que sur le racisme et les sports.


Au niveau international, il est essentiel que les États assurent la mise en œuvre intégrale et le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, a souligné M. Muigai qui a recommandé, au niveau national, l’adoption de lois spécifiques pour mieux combattre le racisme et la xénophobie. 


Parallèlement aux mesures législatives pour sanctionner des actes de discrimination raciale et de xénophobie, le Rapporteur spécial a préconisé « une lutte contre les stéréotypes négatifs d’individus et de groupes ».  L’éducation et la sensibilisation contribuent à créer des sociétés tolérantes, a-t-il souligné.


Le document fait aussi référence aux visites du Rapporteur spécial aux Émirats arabes unis et à Singapour, ainsi qu’à sa future visite en Bolivie.


Le deuxième rapport** se concentre sur la résolution 64/147 de l’Assemblée générale, concernant le caractère inacceptable de certaines pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.


Dans ce rapport basé sur les vues de 13 États et de six ONG, M. Muigai a insisté sur l’importance d’une « démarche globale » pour lutter contre les partis politiques, les mouvements et groupes extrémistes et les actes de violence ou incitations à de tels actes contre des groupes spécifiques de personnes.


Il est question, dans le rapport, de la ratification d’un certain nombre d’instruments internationaux des droits de l’homme, dont la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.


S’agissant de la montée de l’extrémisme de droite, notamment en Europe, le Rapporteur spécial a demandé aux partis politiques traditionnels de « refuser toute alliance ».


M. Muigai s’est dit interpelé par certains facteurs dont les débats sur l’« identité nationale » dans certains pays, l’instrumentalisation politique d’une idéologie raciste ou nationaliste, ou encore la discrimination socioéconomique à l’égard de certaines personnes ou certains groupes de population.


Quant à la « diffamation » de certaines religions, il a appelé à « combattre efficacement » la haine religieuse, qui est une incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence.  Pour lutter contre ces phénomènes, il a insisté sur le cadre offert par le droit international.


*(A/65/295)

**(A/65/323)


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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