Conférence de presse de M. Joseph Deiss, Président de l’Assemblée générale
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOSEPH DEISS, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Cinq semaines après le début des travaux de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale, son Président a fait aujourd’hui le point de ses activités, au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York. M. Joseph Deiss, de la Suisse a parlé de la biodiversité, du désarmement, de la gouvernance mondiale, du Sommet du G-20 et de la réforme du Conseil de sécurité.
Le Président de l’Assemblée générale a annoncé qu’il se rendrait la semaine prochaine à Nagoya, au Japon, pour participer au segment ministériel de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.
« Nous devons attaquer de front la perte alarmante de la biodiversité imputable aux activités humaines non viables », a-t-il notamment jugé. « La protection de la biodiversité n’est pas un luxe, mais une obligation ».
M. Deiss a indiqué qu’il profitera de son voyage au Japon pour se rendre à Hiroshima, saluer la mémoire des victimes de l’attaque nucléaire du 6 août 1945 et témoigner de son engagement en faveur du désarmement.
« Pour surmonter, nous devons actionner tous les leviers des structures de désarmement de l’ONU plutôt qu’envisager des solutions en dehors de la Conférence sur le désarmement », a-t-il estimé.
M. Deiss a tenu à revenir sur le concept de « gouvernance mondiale », signe sous lequel il a placé sa Présidence.
Se félicitant de ce que ces deux mots aient été répétés à plus de 100 reprises lors du débat général, le Président de l’Assemblée générale a insisté sur le fait que la « gouvernance mondiale » ne devait pas être confondue avec le « gouvernement mondial ».
« Nous n’acheminons pas vers un parlement mondial ». La gouvernance mondiale, s’est-t-il expliqué, est au contraire une manière d’organiser, sur la base du consensus et du principe de subsidiarité, les processus de prise de décisions dans un monde fait d’États souverains. « La gouvernance mondiale est nécessaire pour faire face aux problèmes que les États ne peuvent résoudre seuls. »
Dans cet esprit, le Président a attiré l’attention sur une réunion informelle tenue, cet après-midi, avec le Secrétaire général et le Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée, présidente du G-20, sur le prochain Sommet de ce Groupe, prévu les 11 et 12 novembre 2010, à Séoul.
« Il s’agit là d’une manière constructive de créer une interface entre l’ONU et le G-20 », a expliqué M. Deiss qui a ajouté qu’il convoquerait une autre réunion le 16 novembre pour faire le point sur le Sommet.
Le Président de l’Assemblée générale a également estimé que le processus de réforme du Conseil de sécurité était essentiel pour réaffirmer le rôle central de l’ONU dans la gouvernance mondiale.
« Même si je n’ai pas le pouvoir d’avaliser telle ou telle solution, je suis déterminé à faciliter l’émergence d’un compromis gagnant-gagnant qui permettra à chacun d’affirmer qu’il en a tiré quelque chose », a-t-il dit.
Le Président de l’Assemblée générale a annoncé un certain nombre d’évènements informels pendant cette soixante-cinquième session dont un débat sur la réduction des risques de catastrophe le 9 février 2011; un dialogue entre l’Assemblée générale et le Groupe de haut niveau sur la viabilité de l’environnement mondial et d’autres débats sur la gouvernance mondiale, l’économie verte ou encore les migrations internationales et le développement.
Il a refusé de se prononcer sur l’attribution du Prix Nobel de la paix au dissident chinois, Liu Xiabo. « Je n’émets aucun commentaire sur des évènements qui se déroulent en dehors de l’ONU », a-t-il rappelé.
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