Conférence de presse à l’occasion de la présentation de l’édition 2010 du rapport « les femmes dans le monde: tendances et statistiques »
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA PRÉSENTATION DE L’ÉDITION 2010 DU RAPPORT « LES FEMMES DANS LE MONDE: TENDANCES ET STATISTIQUES »
À l’occasion de la célébration de la première Journée mondiale de la statistique, le Département des affaires économiques et sociales (DAES) a publié aujourd’hui l’édition 2010 du rapport quinquennal « Les femmes dans le monde: tendances et statistiques ». Pour les représentants du Département, le rapport, qui porte autant sur le fossé entre les hommes et les femmes dans un certain nombre de domaines que sur la situation des femmes elles-mêmes, met aussi l’accent sur la nécessité d’avoir des statistiques officielles fiables et d’améliorer la collecte, l’analyse et la publication des données.
Mme Keiko Osaki-Tomita, Chef du service des statistiques démographiques et sociales du DAES, a expliqué que le lancement du rapport coïncide avec la Journée mondiale parce qu’il illustre bien la contribution des statistiques officielles au progrès social. Rappelant que la devise des statisticiens est « service, professionnalisme et intégrité », elle a estimé que la Journée mondiale rendait hommages aux experts qui travaillent depuis des années à l’établissement d’un système mondial de statistiques « honnêtes, crédibles et comparables ».
M. Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général au DAES, a rappelé que le rapport résultait d’une demande du Programme d’action de Beijing. Il a expliqué que les chiffres révélaient un progrès dans un grand nombre de domaines, tels que l’éducation, la santé ou la participation des femmes à la vie économique, mais aussi l’ampleur de ce qui reste à faire, particulièrement dans les domaines de la participation des femmes à la vie publique et de la prévention des multiples formes de violences à leur encontre. M. Sundaram a opposé le domaine de l’éducation primaire, dans lequel l’écart entre garçons et filles est désormais « pratiquement inexistant » à l’emploi, où dans de nombreux pays, le salaire des femmes à travail égal est systématiquement plus faible que celui des hommes.
M. Sundaram a estimé que le rapport pouvait avoir de nombreux usages. Source directe de statistiques importantes sur les femmes, il présente en outre une liste de ressources importantes pour des recherches, y compris des sites Internet. En outre, a ajouté le Sous-Secrétaire général, le rapport peut servir de modèle pour des rapports nationaux.
Rédacteur en chef du rapport et Chef de la Section des statistiques sociales et du logement au DAES, M. Srdjan Mrkic, a mis l’accent sur la nécessité de disposer de statistiques officielles et sur l’amélioration de la collecte, de l’analyse et de la publication des données. Il a rappelé que l’édition précédente du rapport, en 2005, avait mis l’accent sur les difficultés méthodologiques rencontrées par les statisticiens quand ils tentaient de comparer les données disponibles en fonction du sexe; celles-ci étant souvent totalement absentes. Il a estimé que le présent rapport illustrait aussi les améliorations, parfois très importantes, apportées à leur méthodologie par les services nationaux de statistiques.
M. Mrkic a toutefois insisté sur la persistance de lacunes. Il a expliqué que, dans de nombreux pays, les données ventilées par sexe sur la pauvreté continuaient de manquer. Même quand elles existent, elles ne sont pas toujours comparables car les concepts et méthodologies varient selon les pays. En matière de violences à l’encontre des femmes, par exemple, seule une cinquantaine de pays ont des données détaillées sur le statut médical, l’âge ou encore le niveau d’éducation des victimes. La faiblesse des informations interdit une analyse détaillée pourtant nécessaire à l’adoption de politiques adaptées, a-t-il fait observer.
Dans le même sens, M. Sundaram a expliqué qu’au moment de la publication de l’édition 2005 du rapport, 41% des pays africains, principalement au Sud du Sahara, n’avaient pas mené de recensement depuis au moins 30 ans. Il a aussi rappelé que les statisticiens de l’ONU se refusaient à faire des extrapolations sur la base d’études plus ou moins larges. Il y a vu la démonstration de leur professionnalisme et l’a opposé à une étude réalisée hors des Nations Unies qui présentait il y a quelques temps des chiffres très précis sur la mortalité maternelle, mais qui se fondait sur des données parfois très anciennes et « insuffisamment fiables ». C’est pourquoi, a encore déclaré M. Sundaram, la Division des statistiques du DAES contribue aussi au renforcement des capacités nationales.
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