Conférence de presse du Secrétaire général sur le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME
« Un grand pas en avant. » Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, s’est félicité, cet après-midi devant la presse, de l’engagement financier de 11,7 milliards de dollars sur trois ans en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
M. Ban a souligné que les contributions qui venaient d’être annoncées constituaient la promesse financière la plus importante jamais faite pour la lutte menée à l’échelle internationale contre ces trois pandémies.
Les chiffres avancés dépassent les 9,7 milliards de dollars que le Fonds mondial avait obtenus en septembre 2007 à Berlin, pour la période allant de 2008 à 2010. « Au moment où de nombreux gouvernements font des économies, ces engagements montrent que les dirigeants mondiaux sont déterminés à faire le nécessaire au-delà de leurs frontières », a ajouté le Secrétaire général, lors d’une conférence de presse conjointe au Siège des Nations Unies, à New York.
Cette annonce intervenait à l’issue d’une réunion, qui s’est déroulée hier et aujourd’hui à New York, sur la reconstitution du Fonds mondial pour les années 2011 à 2013. Plus de 40 pays, la Commission européenne, des organisations confessionnelles, des fondations privées et des entreprises se sont engagés financièrement.
Pour M. Ban, les 11,7 milliards de dollars vont permettre au Fonds mondial d’appuyer davantage les efforts consentis par les pays pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé.
De son côté, le Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, M. Michael Kazatchkine, a remercié tous les donateurs. Il a néanmoins précisé que de nombreux efforts restaient à faire et que les sommes promises ne suffisaient pas à répondre à la demande escomptée. « Il faudra prendre des décisions difficiles au cours des trois prochaines années. Ce qui pourrait ralentir le combat mené contre ces trois maladies », a-t-il dit.
M. Kazatchkine a indiqué qu’il espérait initialement 17 milliards de dollars pour le Fonds mondial. Il a souligné que les 11,7 milliards de dollars allaient permettre de maintenir les programmes en cours. Il sera toutefois plus difficile de maintenir cet effort d’accélération jusqu’en 2013 avec le lancement de nouveaux programmes, a-t-il précisé.
Dans ce contexte, le Secrétaire Général a insisté sur l’importance de trouver de nouvelles sources de financement. Étant donné que de nombreux pays doivent affronter une cure d’austérité, il est important de discuter de nouvelles opportunités, a-t-il poursuivi. Il est ainsi nécessaire, selon lui, de trouver les ressources supplémentaires dont le Fonds mondial a besoin pour apporter pleinement sa contribution à la concrétisation des OMD.
M. Ban a cité comme exemple l’initiative française pour Unitaidde taxer les billets d’avion afin de récolter des fonds pour les médicaments contre les grandes pandémies.
M. Kazatchkine a rappelé que les défis étaient loin d’être relevés. Lorsque deux personnes commencent un traitement contre le VIH/sida, cinq autres contractent le virus. Chaque jour, 4 500 personnes meurent de la tuberculose. Toutes les 45 secondes, un enfant meurt du paludisme, a-t-il dit.
La promesse de 11,7 milliards de dollars sur trois ans en faveur du Fonds mondial a été annoncée plus d’une semaine après le Sommet sur les OMD qui s’est tenu à New York. Lors de cette réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale, les États Membres ont notamment réaffirmé leur engagement en faveur de l’éradication du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme, d’ici à 2015.
Le Fonds mondial est un partenariat entre le public et le privé, dont la mission est d’attirer et de décaisser des fonds supplémentaires pour la prévention et le traitement du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme.
Depuis sa création en 2002, le Fonds mondial a financé plus de 600 programmes dans 145 pays. Les programmes ont sauvé 5,7 millions de vie, en fournissant des traitements contre le VIH/Sida à 2,8 millions de malades, contre la tuberculose à 7 millions de personnes et des moustiquaires imprégnées contre le paludisme à 122 millions de personnes.
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