Conférence de presse du Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE
« Force est d’admettre l’existence d’un sentiment de haine, de xénophobie et d’un désir d’antagonisme chez certains groupes qui ont une vision biaisée de l’Islam », a déclaré aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), M. Ekmeleddin Ihsanoğlu.
« Cette fausse idée de l’Islam est propagée par certains groupes qui ne sont absolument pas représentatifs », a ajouté M. Ihsanoğlu. « Nul ne leur a octroyé le droit d’agir ou de s’exprimer au nom du monde musulman », a précisé le Secrétaire général de l’OCI, en indiquant qu’il comptait parmi ces gens aussi bien Osama Ben Laden que ce pasteur d’une petite église de Gainesville, en Floride qui, récemment, appelait à un autodafé du Coran avant de se rétracter sous la pression de l’opinion internationale.
Concernant l’épisode lié à l’appel à brûler le Coran, le Secrétaire général de l’OCI a salué le « comportement et les déclarations faites par les autorités américaines, par les chefs de file de différentes religions et par les dirigeants mondiaux ».
Il a ensuite invité les participants à la conférence de presse, notamment les correspondants des organes de presse, à examiner la « Déclaration pour contrecarrer l’Islamophobie » (Declaration on Countering Islamophobia), adoptée le 24 septembre dernier à New York à l’issue de la Réunion annuelle de coordination des Ministres des affaires étrangères des pays États membres de l’OCI.
Les 57 pays y lançaient à l’opinion mondiale un appel à prendre conscience des implications dangereuses de la montée de l’islamophobie pour la paix et la sécurité et exhortaient les dirigeants de la communauté internationale à faire montre de leur volonté politique de s’attaquer à ce problème de toute urgence.
M. Ihsanoğlu a aussi souligné que les chefs de la diplomatie des États faisant partie de l’OCI ont rejeté tout « acte et tentative de distorsion visant à associer l’Islam et le terrorisme. « L’Islam, par sa nomenclature même, implique la paix », souligne la Déclaration, dont les auteurs invitent la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à créer au sein de son Bureau un observatoire dont la mission serait de surveiller et de documenter tous les actes ayant trait à l’incitation à la haine religieuse, à l’hostilité et à la violence.
Le Secrétaire général de l’OCI a, d’autre part, dressé un bilan qu’il a jugé « positif » de ses activités en marge des Réunions de haut niveau de l’Assemblée générale qui ont eu lieu au cours des deux semaines écoulées. Il a réaffirmé la position de l’Organisation de la Conférence islamique sur de grandes questions de l’agenda internationale, dont notamment le Cachemire, le Darfour, et le processus de négociations de paix au Moyen-Orient.
À cet égard, M. Ihsanoğlu a estimé qu’« un nouvel espoir » existe du fait de l’engagement renouvelé de M. Barack Obama envers la résolution de cette question. « Israël doit mettre fin aux activités de construction de colonies de peuplement sur les terres palestiniennes », a-t-il souligné, rappelant ainsi la position unifiée et consensuelle des États membres de l’OCI.
« Il ne peut y avoir de paix sans un engagement de toutes les parties prenantes, et une partie ne peut changer de position sous prétexte qu’elle a un nouveau gouvernement », a déclaré M. Ihsanoğlu, qui a également confirmé la position de l’OCI encourageant à faire du Moyen-Orient une région exempte de l’arme nucléaire et autres armes de destruction massive.
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