Conférence de presse du Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Amre Moussa
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA LIGUE DES ÉTATS ARABES, M. AMRE MOUSSA
Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Amre Moussa, s’est félicité aujourd’hui que le Président des États-Unis, M. Barack Obama, envisage la possibilité de voir, dès l’année prochaine, siéger à l’Assemblée générale un État palestinien indépendant et souverain.
« Son espoir de voir un État palestinien devenir le 193ème État Membre des Nations Unies est très encourageant », a commenté M. Moussa, en précisant néanmoins qu’il faudrait que ce soit un « État palestinien viable avec Jérusalem-Est comme capitale ».
Il s’est vigoureusement prononcé en faveur de la prorogation du moratoire sur la construction de nouvelles colonies de peuplement, décrété par Israël en novembre dernier, « dont dépendent dans une large mesure les négociations de paix ».
« Un processus de négociation de paix viable et sérieux ne saurait aller de pair avec la poursuite de la construction des colonies dans les territoires occupés », a-t-il dit.
Le fait qu’Israël demande la poursuite de ces négociations tout en continuant de construire des colonies et d’éroder l’intégrité territoriale et géographique du nouvel État palestinien constitue une « sérieuse contradiction ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le moratoire est une nécessité incontournable.
« Il ne peut y avoir à la fois négociations et colonies », a-t-il insisté en recommandant d’attendre pour voir quel sera le sort du moratoire sur les colonies dans les deux prochains jours.
Par ailleurs, M. Moussa a soutenu que les négociations avec le Liban et la République arabe syrienne sont également essentielles dans le processus de paix.
Répondant à une autre question, il a aussi souligné que si les négociations de paix étaient couronnées de succès, cela aurait « un très grand impact sur tout le reste et jetterait les bases de nombreuses mesures positives ».
Il a également indiqué que les États arabes sont tout à fait conscients qu’il faudrait faire davantage en termes de financement et qu’ils s’efforçaient de trouver des formules pour accroître les financements nécessaires à l’édification de l’État palestinien indépendant.
Invité à réagir aux résultats du vote, ce matin, à la 54ème Conférence internationale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Moussa a relevé que la région des pays arabes a perdu trois sièges après une campagne internationale. L’année prochaine, un projet de résolution sera à nouveau présenté pour exhorter Israël à rejoindre le Traité de non-prolifération des armes nucléaires.
Il a rappelé que l’an dernier, Israël avait été invité à souscrire au Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) dans le cadre des efforts visant à faire du Moyen-Orient une zone exempte de l’arme nucléaire, et qu’en mai dernier, à l’occasion de la Conférence internationale d’examen du TNP, qui s’était tenue à New York, la position d’Israël n’avait pas permis d’établir la confiance sur le travail conjoint au Moyen-Orient. M. Moussa a regretté l’appui de pays puissants à cette position israélienne, la qualifiant de « mauvaise voie ».
Si la question de possession de l’arme nucléaire n’est pas traitée d’une manière juste, » on s’achemine vers une course aux armements au Moyen-Orient »,
a-t-il averti. « Il est impossible qu’un seul pays possède l’arme nucléaire » car une telle situation équivaudrait à « une recette pour le chaos », a conclu le Secrétaire général de la Ligue des États arabes.* *** *
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