En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Président de l’État plurinational de Bolivie, M. Evo Morales Ayma

24/09/2010
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ÉTAT PLURINATIONAL DE BOLIVIE, M. EVO MORALES AYMA


Le Président de l’État plurinational de Bolivie, M. Evo Morales Ayma, a estimé devant la presse, ce matin, que le système des Nations Unies avait « besoin d’une réforme de fond en comble », en particulier du Conseil de sécurité.


« Le Conseil de sécurité est un conseil d’insécurité, et quelque peu inutile puisque certains pays n’appliquent jamais ses décisions », a déclaré M. Morales, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, en marge du débat général de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale.  


Le Chef de l’État bolivien a ainsi proposé « d’en finir avec le Conseil de sécurité sous sa forme actuelle car il ne garantit que la sécurité d’un seul pays, les Etats-Unis ».


« Nous n’avons que faire d’un Conseil de sécurité au service des États-Unis et, une profonde révolution des Nations Unies s’impose à cet égard », a affirmé M. Morales, pour qui l’ONU ne sera « véritablement forte qu’une fois qu’elle aura mis fin à la pauvreté et aux inégalités dans le monde ».


Au plan national, il a souligné qu’en dépit de la diminution de l’aide et des investissements américains, y compris sous l’« Administration d’un président afro-américain », la Bolivie a diversifié ses marchés pour le gaz, le pétrole et les textiles, comme elle a réussi à réduire d’1% sa production de coca.


Cela, a-t-il dit, a été rendu possible grâce à la conclusion de nouveaux accords bilatéraux et régionaux issus d’un nouvel esprit de solidarité entre pays du Sud.  La privatisation des principales ressources naturelles du pays a également conduit à la réduction du déficit fiscal et de la dette extérieure, a ajouté M. Morales.


« Maintenant, la Bolivie a retrouvé sa dignité économique et financière », s’est-il félicité, en citant des initiatives régionales telles que l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique  (ALBA), entre les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et le Groupe de pays hyperdivers animés du même esprit.


Le Chef de l’État a indiqué que son gouvernement était confronté à des réseaux de trafiquants de drogue disposant d’une technologie de pointe, souvent nettement plus sophistiquée que celle de la police nationale.  Notant l’augmentation de la demande étrangère de cocaïne, M. Morales a mis l’accent sur la nécessité d’une « responsabilité conjointe » des gouvernements des pays producteurs et consommateurs.  Selon lui, il convient que ces derniers réduisent la demande ou fournissent à la Bolivie la technologie nécessaire pour combattre les trafiquants.


En attendant, le Gouvernement a réduit de 5 000 hectares sa production de coca sans avoir recours à des pesticides ou à des armes, et s’efforce actuellement d’acquérir des hélicoptères et des équipements sophistiqués dans ce domaine par le biais de la coopération bilatérale et régionale, a expliqué le Président bolivien.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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