Conférence de presse de Mme Christiana Figueres, Directrice exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME CHRISTIANA FIGUERES, SECRÉTAIRE EXÉCUTIVE DE LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Mme Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a affiché, cet après-midi, son optimisme sur les résultats de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui doit se tenir du 29 novembre au 10 décembre 2010, à Cancún, au Mexique.
La nouvelle Secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l’ONU sur le climat voit plusieurs signes encourageants à deux mois de la Conférence de Cancún et à quelques jours de la Conférence préparatoire de Tianjin. Les obstacles restent néanmoins très importants, a-t-elle ajouté, et la possibilité d’un blocage n’est pas improbable. Mais des efforts concertés pourraient donner lieu à des progrès importants à Cancún. Elle a rappelé l’importance de l’agenda de Bali et des engagements pris lors de la Conférence de Copenhague en décembre 2009. « Il est essentiel de mettre en place un nouveau cadre international pour remplacer le Protocole de Kyoto qui prend fin en 2012 », a-t-elle préconisé.
Mme Figueres a insisté sur les efforts à réaliser de la part des pays développés et des pays en développement pour la réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) responsables des changements climatiques. Elle a aussi insisté sur l’engagement des pays développés à fournir des financements aux pays en développement. Il s’agit notamment du déblocage par les pays industrialisés d’une enveloppe de 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012, promise à Copenhague en décembre 2009. Elle a noté qu’il faudrait au minimum 100 milliards de dollars par an dès 2020 pour financer l’adaptation aux changements climatiques.
Les inondations historiques au Pakistan et les incendies de l’été en Russie ont rappelé les dangers que représentent les catastrophes climatiques pour l’humanité. « Nous ne souhaitons pas un avenir fait de désastres climatiques », a expliqué la Secrétaire exécutive de la CCNUCC. Dans le futur, nous devrons répondre à quatre défis: les besoins énergétiques, la sécurisation des ressources naturelles, la croissance de la population mondiale et les changements climatiques. Les gouvernements doivent répondre à ces quatre défis simultanément, a-t-elle indiqué.
Répondant à la question d’un journaliste, elle a estimé que le rôle du Gouvernement du Mexique est double dans la perspective de la Conférence de Cancún. Il s’agit d’une part, de participer aux travaux sur le climat en tant qu’État membre de la Conférence des parties. D’autre part, en tant que pays organisateur de la Conférence sur le climat, le Mexique possède un rôle essentiel de facilitateur, a indiqué Mme Figueres. Dans ce domaine, elle a salué l’action de Mme Patricia Espinosa, Ministre mexicaine des affaires étrangères.
Mme Figueres s’est aussi félicitée de la volonté des États-Unis et de la Chine à faire des efforts dans le cadre des négociations internationales sur le climat. Elle a aussi applaudi le défi de respecter un bilan carbone neutre lancé par les Maldives et le Costa Rica, pays dont elle est originaire.
« Il n’existe pas de solution magique. Un seul accord ne peut pas tout résoudre », a estimé la Secrétaire exécutive de la CCNUCC. Elle a préconisé une approche au pas à pas. Plusieurs exemples d’accords multilatéraux existent notamment sur la réduction des gaz à effets de serre, le marché du carbone, la mitigation, le transfert de technologie, ou la déforestation. « Il s’agit d’une base pouvant servir de socle pour le prochain régime climatique international », a-t-elle ajouté.
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