Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, Mme Michelle Bachelet
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE À L’ÉGALITÉ DES SEXES
ET À L’AUTONOMISATION DES FEMMES, MME MICHELLE BACHELET
Une semaine après sa nomination par le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, à la tête de l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme (ONU-Femmes), Mme Michelle Bachelet, a affirmé devant la presse, cet après-midi, qu’elle aborderait son mandat avec une « approche réaliste, passionnée et inclusive ».
« Diriger l’entité ONU-Femmes ne sera pas une mince affaire et comporte de nombreux défis », a déclaré la Secrétaire générale adjointe à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York. « Je viens d’entamer un processus de réflexion et de consultation pour jeter les bases de notre travail », lequel débutera officiellement le 2 janvier 2011, a-t-elle précisé.
Un investissement minimum initial de 500 millions de dollars est requis pour le fonctionnement de l’entité, a-t-elle affirmé, lançant un appel à contribution aux États Membres et à d’autres partenaires publics et privés.
Pour rendre toutes les femmes du monde « visibles », garantir tous leurs droits et les extraire du statut de citoyennes de seconde catégorie, » dans lequel elles se trouvent dans de nombreux pays, l’ancienne Présidente du Chili a prévu de mettre à profit les résultats considérables d’ores et déjà obtenus par les différentes institutions spécialisées de l’ONU, et de construire des « coopérations avec toutes les parties prenantes ».
Créée le 2 juillet dernier par l’Assemblée générale, l’ONU-Femmes fusionne les quatre fonds et institutions des Nations Unies mis en place à l’issue de la première Conférence mondiale sur la femme, à Mexico en 1975, et de la Décennie de l’ONU pour la femme (1976-1985).
« Je crois sincèrement en la volonté politique et nourris de grands espoirs », a-t-elle affirmé, en s’engageant à ne ménager aucun effort sur les priorités qu’elle se fixera.
Elle a annoncé son intention de solliciter la collaboration d’un large éventail de parties prenantes, y compris des organisations féminines de base.
Mme Bachelet a abordé la problématique de la santé des femmes, de leurs droits de santé génésique, des droits relatifs à l’orientation sexuelle, de la violence à l’égard des femmes, dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Elle a mis l’accent sur la nécessité absolue de veiller à l’adoption de cadres législatifs de protection et de promotion des droits des femmes et de leur autonomisation dans tous les domaines.
La Secrétaire générale adjointe s’est également prononcée en faveur de sanctions et de poursuites judiciaires contre les auteurs de toute forme de violence à l’égard des femmes. De telles sanctions doivent également s’appliquer aux soldats de la paix, a-t-elle répondu à une question relative à la dernière vague de viols en République démocratique du Congo (RDC). Mme Bachelet a indiqué qu’elle réfléchirait aux moyens de concevoir des directives et de coordonner efficacement les efforts avec les missions de maintien de la paix déployées dans les zones de conflit et de post conflit.
Elle a aussi préconisé la mise en place de structures d’éducation et de prévention, d’assistance aux femmes et aux filles et de la pénalisation des auteurs d’acte de violence à l’égard des femmes. À cet égard, elle a plaidé en faveur de l’instauration d’une culture de respect de la femme dès la petite enfance.
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