Conférence de presse de l’Union internationale pour la conservation de la nature sur la question de la conservation de la biodiversité
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’UNION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE SUR LA QUESTION DE LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ
Mme Jane Smart, Directrice du Groupe pour la conservation de la biodiversité de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a invité les chefs d’État et de gouvernement qui seront présents demain à l’ONU pour la tenue de la Réunion de haut niveau à titre de contribution à l’Année internationale de la biodiversité, à s’engager financièrement en faveur de la biodiversité et des espèces en voie de disparition.
« La biodiversité est en danger », a déclaré Mme Smart, lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui, au Siège des Nations Unies à New York. Dressant un bilan pessimiste de la situation actuelle, elle a souligné que « 20% des mammifères, un amphibien sur trois, 27% des récifs coralliens, 12% des espèces connues d’oiseaux et 35% d’espèces de conifères, selon la liste dressée par l’UICN, sont en voie d’extinction ».
Au cours de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP-10) qui se tiendra à Nagoya (Japon), du 18 au 29 octobre prochain, « un nouveau plan stratégique, le « protocole de Nagoya », qui contiendra les 20 objectifs à atteindre pour la période 2011-2020 en matière de sauvegarde de la biodiversité devrait être adopté », a expliqué Mme Smart.
« La réunion de Nagoya ne sera couronnée de succès que si chaque État évalue les coûts et la manière de réaliser les objectifs identifiés sur une période de 10 ans et s’engage concrètement lors de la Réunion de haut niveau sur la biodiversité », a prévenu Mme Smart. Elle a exhorté « les 192 États parties qui ont ratifié la Convention sur la diversité biologique à apporter, demain au cours de la Réunion, un nouvel élan politique à la mise en œuvre de cet instrument et à contribuer ainsi à une réponse mondiale efficace et durable ». Si nous n’agissons pas aujourd’hui, a mis en garde la Directrice de l’UICN, « demain les conséquences seront irréversibles ».
Également présente lors de la conférence de presse, Mme Cyriaque Sendashonga, Directrice du Groupe pour les programmes et les politiques de l’UICN, a estimé que la corrélation entre « la diversité biologique » et « la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement » n’était plus à prouver.
Citant l’Objectif no 1 des OMD, qui est de réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim dans le monde, Mme Sendashonga a noté qu’« éradiquer la faim signifiait fournir davantage de nourriture », et que la nourriture était « l’un des éléments essentiels bénéficiant de la richesse de la biodiversité ». « La réduction des maladies et la protection de l’environnement sont aussi des notions liées à la biodiversité », a-t-elle ajouté. « On ne peut être sensible aux Objectifs du Millénaire pour le développement, sans être sensible à la question de la diversité biologique, parce que le lien entre les deux questions est extrêmement étroit », a souligné Mme Sendashonga.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel