Conférence de presse sur les activités de secours aux victimes des inondations au Pakistan
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES ACTIVITÉS DE SECOURS AUX VICTIMES DES INONDATIONS AU PAKISTAN
C’est en affichant la solidarité de leurs deux pays face aux inondations que le Représentant permanent du Pakistan, M. Abdullah Hussain Haroon, et le petit-fils de Mahatma Gandhi, l’Indien Rajmohan Gandhi, ont cherché à mobiliser aujourd’hui le soutien des donateurs pour venir au secours des victimes de la catastrophe.
À peine d’un peu plus de la moitié des 459 millions de dollars demandés par l’ONU pour le Pakistan a été réuni jusqu’à présent, ont rappelé, lors d’une conférence de presse, au Siège des Nations Unies, les deux hommes, qui ont, chacun leur tour, lancé un appel pressant à la solidarité de la communauté internationale. Cette catastrophe naturelle, « la plus grave par son ampleur, qu’ait connu l’Asie du Sud est l’occasion pour nos deux pays », a souligné M. Gandhi, « de remettre de l’ordre dans nos priorités ».
Pour M. Haroon, le monde ne peut se détourner de la situation qui prévaut actuellement dans son pays et qui ne pourra que potentiellement s’aggraver sans un soutien approprié des donateurs. Au-delà des 18 millions de personnes directement touchées par les inondations, se pose le problème futur de la pénurie de riz et de denrées alimentaires, dont le Pakistan est un des plus grands producteurs au monde, sans compter celui des eaux insalubres et des risques d’épidémie, a ajouté le représentant.
M. Gandhi, de son côté, a estimé qu’il était autant possible d’assister à de nouvelles émeutes de la faim qu’à des manifestations de solidarité collective, où tous les Pakistanais, de concert avec les Indiens qui souhaitent leur venir en aide, pourraient s’unir. M. Gandhi a, de même, souligné la nécessité de saisir cette occasion pour rapprocher les deux pays vers la paix.
Le représentant du Pakistan a affirmé qu’une enquête devrait être diligentée pour établir les responsabilités éventuelles en ce qui concerne l’entretien des digues qui ont cédé sous le poids des inondations. Ce sont près de 9 000 millimètres de précipitations qui se sont abattues sur le pays, a-t-il précisé.
M. Haroon a également fait part de son « scepticisme » devant les suggestions préconisant de remettre des espèces aux victimes plutôt que la nourriture. Dans cinq camps de réfugiés administrés par la sœur du diplomate, la faim et le désespoir sont tenaces et la priorité est à satisfaire les besoins alimentaires, a-t-il précisé. Le représentant a estimé que les biscuits énergétiques distribués par l’ONU constituaient probablement le meilleur moyen de venir en aide aux démunis. Leur consommation, ajoute-t-il en effet, n’exige pas de préparation préalable, alors que le gaz et l’électricité font souvent défaut dans les régions les plus touchées.
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