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Conférence de presse

Le Coordonnateur humanitaire de l’ONU au Pakistan lance un appel à la générosité des donateurs face a une catastrophe « gigantesque »

19/08/2010
Communiqué de presseConférence de presse
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LE COORDONNATEUR HUMANITAIRE DE L’ONU AU PAKISTAN LANCE UN APPEL À LA GÉNÉROSITÉ DES DONATEURS FACE À UNE CATASTROPHE « GIGANTESQUE »


Au moment même où elle célèbre la Journée mondiale de l’aide humanitaire, la communauté internationale a été pressée, aujourd’hui, de contribuer « généreusement » au plan de réponse d’urgence pour le Pakistan, chiffré à 459 millions de dollars. 


Cet appel a été lancé par le Coordonnateur de l’action humanitaire des Nations Unies au Pakistan, Martin Mogwanja, qui a prévenu du risque que cette « gigantesque » catastrophe naturelle ne se transforme en « catastrophe humanitaire ».


Touché par des inondations depuis le 29 juillet dernier, le Pakistan, a souligné le Coordonnateur humanitaire, qui intervenait par vidéoconférence, connaît une situation où 15,4 millions de personnes ont été directement touchées. 


La gravité de la situation a fait mentir toutes les estimations.  De six millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire, on est passé à huit millions et ce chiffre pourrait encore augmenter dans les jours et les semaines à venir, a alerté le Coordonnateur humanitaire.  À ce jour, « 160 000 km2, soit plus que la surface de l’Angleterre, ont été ravagés par les inondations », a-t-il souligné.


Les eaux de crues n’ont toujours pas reculé et il continue de pleuvoir dans certaines zones du pays, ce qui accroit les risques pour la population. 


Le Coordonnateur humanitaire a rappelé que le nombre de morts avait jusqu’à présent été « miraculeusement » très faible, compte tenu de l’« énormité » de la catastrophe naturelle. 


Martin Mogwanja a donc plaidé pour une intervention humanitaire rapide afin d’éviter ce qu’il appelle « la seconde vague de morts », qui pourrait être causée par les pénuries de nourriture, d’eau potable, d’abris et de soins de santé. 


Il a noté que le nombre de personnes atteintes de diarrhées aigües était passé de 13% de la population totale, avant le début de la catastrophe, à plus de 20% aujourd’hui, soit des dizaines de milliers de cas supplémentaires.


Sur les 459 millions demandés par l’ONU, a expliqué le Coordonnateur humanitaire, un peu plus de la moitié, soit 239 millions, ont été débloqués. 


« Aujourd’hui, alors que nous célébrons la Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous réitérons notre appel à la communauté internationale pour qu’elle contribue généreusement au programme d’aide humanitaire », a insisté le Coordonnateur.


« Le plan d’aide de l’ONU n’exclut pas les contributions volontaires des pays amis ou des donateurs privés », a-t-il précisé, en ajoutant, pour répondre à une question sur la contribution de cinq millions de dollars qu’aurait faite l’Inde, que « le Pakistan est libre de décider de ce qu’il veut recevoir ».


« Beaucoup reste à faire » et « cette gigantesque catastrophe naturelle exige une réponse tout aussi gigantesque de la communauté internationale », a insisté le Coordonnateur.  « Le peuple du Pakistan compte aujourd’hui sur les peuples du monde », a-t-il conclu, en rappelant l’importance de venir en aide, le jour où les Nations Unies célèbrent la Journée mondiale de l’aide humanitaire, à cette population sinistrée. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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