Conférence de presse conjointe pour présenter la stratégie globale d’appui aux missions de l’ONU

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE POUR PRÉSENTER LA STRATÉGIE GLOBALE D’APPUI AUX MISSIONS DE L’ONU

Après d’intenses discussions au sein du Comitéspécial des opérations de maintien de la paix et des organes intergouvernementaux de l’ONU, ainsi que des échanges avec le Secrétariat, les États Membres ont approuvé les grandes lignes de la stratégie mondiale d’appui aux missions présentée par le Secrétaire général dans son rapport du 26 janvier 2010, a déclaré aujourd’hui la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Mme Susana Malcorra, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU.

La nouvelle stratégie est la première grande proposition politique du Secrétariat de l’ONU visant à améliorer l’efficacité et la gestion des opérations de maintien de la paix (OMP).  Elle a pour objectif de réorganiser en profondeur la manière dont les services d’appui sont assurés aux missions déployées sur le terrain.

« Cette approbation marque un tournant décisif dans les fonctions d’appui qui sont actuellement assurées », a souligné Mme Malcorra, en expliquant que la stratégie vise à renforcer la capacité de l’ONU à appuyer des missions multidimensionnelles et variées et à s’adapter avec souplesse à leur expansion ou à leur réduction.  « Cette stratégie aura pour avantage de répondre aux multiples aspects de chaque mission aux niveaux mondial et régional », a-t-elle ajouté.

En vertu de cette stratégie, un centre mondial et des centres régionaux de services d’appui aux missions seront créés.  La Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi (Italie) deviendra le centre mondial de services d’appui aux opérations sur le terrain, tout en continuant à assurer son rôle initial.  La transformation de la Base d’Entebbe (Ouganda) en centre régional de services réduira l’impact des missions dans la région étant donné que le personnel d’appui sera en poste au centre régional.  Le nouveau centre régional fournira un appui aux missions dans la région des Grands Lacs pendant la première année de mise en œuvre de la stratégie.   D’autres centres de services seront créés en fonction des besoins dans d’autres lieux, sur la base de l’expérience acquise par celui d’Entebbé.

Abordant la question du financement, Mme Malcorra s’est félicitée de ce que  les États Membres, en approuvant cette stratégie, habilitent « le Secrétaire général à recourir, sous réserve de l’assentiment préalable du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), à la totalité du solde du Fonds de réserve pour le maintien de la paix, jusqu’à concurrence de 150 millions de dollars, pour couvrir les dépenses de la phase de démarrage ou d’élargissement d’une opération de maintien de la paix ».

« L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire assiste aux préparatifs des prochaines élections présidentielles dans le pays », a assuré, pour sa part, le Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions, M. Anthony Banbury, de retour d’une mission de 10 jours sur le terrain.  « Ces préparatifs ont bien progressé », a-t-il ajouté.  Tout en se félicitant de la stabilité que connaît actuellement la Côte d’Ivoire, M. Banbury a estimé que l’ONUCI était mieux préparée au cas où elle devrait faire face à une nouvelle crise ».

Au Tchad, où la situation est plus préoccupante, a poursuivi le Sous-Secrétaire général, la MINURCAT doit non seulement s’acquitter de tâches urgentes comme la construction d’un centre de formation à la paix ou d’un commissariat de police, mais également préparer son départ.  Ceci constitue un sérieux défi, d’autant plus que la situation en matière de sécurité est loin d’être réglée, en dépit de certains progrès, a-t-il fait remarquer.

M. Banbury a souligné que, grâce à la nouvelle stratégie, les missions disposeront d’un appui plus efficace pour s’acquitter de leurs activités de maintien de la paix.

Au cours de l’échange avec la presse, Mme Malcorra a reconnu les défaillances constatées à l’occasion des dernières élections organisées au Soudan.  « À l’approche du référendum de janvier 2011 sur le futur statut du Sud-Soudan, les leçons tirées de cette expérience vont nous permettre de mieux nous préparer et de mieux agir » a-t-elle cependant assuré.  Dès le mois de septembre, le Département d’appui aux missions enverra, dans cette région, des centaines de personnes pour l’enregistrement des populations et renforcera, en outre, sa présence logistique, humaine et territoriale avec la mise en place de 64 nouveaux sites. 

À la demande du gouvernement régional du Sud-Soudan, l’ONU déploiera des observateurs pour ce référendum sur le terrain, a-t-elle indiqué par ailleurs. « Ces observateurs travailleront non seulement dans le sud mais aussi dans le reste du pays, en coordination avec les autres observateurs déployés par l’Union européenne et l’Union africaine », a-t-elle ajouté.  Mme Malcorra a regretté qu’à ce jour, la MINUAD soit encore confrontée à des problèmes d’ordre logistique.  Sur les huit hélicoptères militaires demandés par le Département d’appui aux missions, cinq seulement ont été reçus à ce jour.

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