Appel de fonds du Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie
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APPEL DE FONDS DU COORDONNATEUR HUMANITAIRE DES NATIONS UNIES POUR LA SOMALIE
Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie, M. Mark Bowden, a, au cours d’une conférence de presse donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, appelé la communauté internationale à débloquer les fonds nécessaires pour répondre aux besoins des 3,2 millions de Somaliens, soit 43% de la population, qui dépendent de l’aide humanitaire.
L’Appel de fonds pour cette année qui visait la collecte d’une somme de 689 millions de dollars, a été revu à la baisse, au début du mois de juillet. Le montant demandé est désormais de 596 millions, soit une baisse de 13%, qui ne reflète pas une diminution des besoins mais bien une nouvelle hiérarchisation des activités pouvant être réalisées d’ici à la fin de l’année. Or en juin, seuls 56% de la somme demandée avaient été débloqués.
Il manque toujours 262,3 millions de dollars à la communauté humanitaire, dont les agences de l’ONU, qui s’est donné pour tâche de s’attaquer aux conséquences de la sécheresse, au sort des 1,2 million de personnes déplacées, à la vulnérabilité grandissante des populations urbaines et rurales et aux risques de malnutrition.
Le Coordonnateur humanitaire s’est déclaré inquiet face à « l’une des plus graves catastrophes humanitaires de la région » où les déplacés vivent dans des camps et dans des conditions qu’il a « rarement vues en plusieurs décennies de carrière ». Il a rappelé que la situation financière actuelle a contraint le Programme alimentaire mondial (PAM) à réduire ses opérations.
M. Bowdena rejeté les allégations sur le détournement de l’aide. Aujourd’hui, a-t-il expliqué, des mécanismes ont été mis en place pour la traçabilité des fonds et la transparence dans la distribution de l’aide. De même, des règles de conduite ont été édictées par la communauté humanitaire, invitant ses membres à ne participer à aucune action qui pourrait être interprétée comme un soutien aux organisations criminelles.
Ce sont les civils, a insisté M. Bowden, qui continuent de payer le prix fort du conflit « qui a aussi pour motif le contrôle des ressources; 67% du territoire étant épargné par la guerre ». Les Nations Unies et l’Union africaine ont mis en place un groupe de travail chargé de réfléchir aux moyens d’atténuer l’impact des combats entre le Gouvernementde transition et les rebelles.
Le Coordonnateur humanitaire n’a pas oublié les bonnes nouvelles dans le domaine, notamment de la lutte contre la poliomyélite. Déclarée désormais « zone sans polio », la Somalie s’achemine vers d’autres victoires sur le tétanos et la rougeole, a affirmé M. Bowden. En outre, cette année,la saison des pluies a étérelativement abondante et sans graves conséquences, cequi est bienvenu dans un pays qui se remet toujours de la sécheresse de l’année dernière.
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