Conférence de presse sur « ONU-Femmes », la nouvelle entité composite des Nations Unies sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de la femme
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR « ONU FEMMES », LA NOUVELLE ENTITÉ COMPOSITE DES NATIONS UNIES
SUR L’ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES ET L’AUTONOMISATION DE LA FEMME
La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies a salué aujourd’hui la création « historique » de la nouvelle entité composite de l’ONU chargée de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme. Cette entité, qui s’appellera « ONU Femmes », deviendra opérationnelle à partir du 1er janvier 2011.
Lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, Mme Asha-Rose Migiro a félicité les États Membres pour avoir, « après quatre années d’intenses négociations », décidé de la mise en place d’une entité « qui œuvrera aux niveaux local, régional et mondial à l’amélioration de la condition des femmes et des filles ». L’entité « ONU Femmes » renforcera la capacité de l’Organisation à travailler avec les États Membres à cette fin en vue, notamment, de réaliser les objectifs internationaux en matière d’égalité entre les sexes, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement pertinents, et à lutter contre les discriminations à l’égard des femmes et des filles, a-t-elle résumé.
Les représentants de la Tunisie et de l’Estonie, qui ont assumé le rôle de facilitateurs pendant les négociations, ont présenté plus en détail la nouvelle entité, dont la création sera approuvée cet après-midi, en vertu d’un projet de résolution, par l’Assemblée générale en séance plénière.
L’Ambassadeur Tiina Intelmann, de l’Estonie, a fait savoir à ce propos que le projet de résolution avait déjà été approuvé lors d’une réunion officieuse, tenue le 30 juin, par les États Membres en marge de la session de fond du Conseil économique et social (ECOSOC).
« ONU Femmes », qui est une entité universelle, aura pour tâche principale de surmonter les obstacles qui ont empêché les quatre organismes qu’elle va regrouper -le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la promotion de la femme, la Division de la promotion de la femme du Secrétariat, ainsi que le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme et l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme– de répondre plus efficacement aux défis en matière d’égalité entre les sexes et d’autonomisation des femmes, a expliqué Mme Intelmann.
Elle a ajouté qu’« ONU Femmes » s’inscrivait dans l’effort de réforme de l’ONU, amorcé il y a près de deux décennies, en vue de renforcer la cohérence du système de l’Organisation. Mme Intelmann a précisé qu’immédiatement après l’adoption de la résolution de l’Assemblée générale portant création d’« ONU Femmes », sera engagé le processus de sélection du candidat au poste de secrétaire général adjoint, qui sera chargé de la diriger.
Mme Migiro a assuré à ce sujet que ce processus « sera transparent et équitable ». « Le Secrétaire général prendra une décision en tenant compte aussi bien des vues des États Membres qui auront présenté un candidat que de celles de la société civile, dont l’expertise lui permettra d’avoir une idée précise des qualités et compétences requises pour le poste », a-t-elle indiqué.
Se référant au projet de résolution, Mme Intelmann a ensuite souligné que « la nouvelle entité fournira, dans le cadre de ses fonctions d’appui normatives et de ses activités opérationnelles, à tous les États Membres qui en feront la demande, des conseils et une assistance technique, à tous les niveaux du développement et dans toutes les régions, dans les domaines de l’égalité des sexes, de l’autonomisation et des droits des femmes ».
« ONU Femmes, à travers le contrôle à l’échelle du système de ses activités et des rapports de son secrétaire général adjoint, devra être une entité responsable dont les résultats seront examinés scrupuleusement », a-t-elle ajouté, soulignant que le mandat d’« ONU Femmes » prévoit clairement la féminisation des postes de décision au sein même de l’Organisation.
La Représentante permanente de l’Estonie, répondant aux questions des journalistes, a en outre signalé qu’« ONU Femmes » avait été conçue comme une entité dans le souci « de fusionner les fonctions d’appui normatives et les activités opérationnelles de l’ONU en matière de parité entre les sexes ». Elle a expliqué que les résultats mitigés obtenus dans la réalisation de l’OMD 3, relatif à la santé maternelle, avaient également pesé dans les négociations, au cours desquelles « les États Membres ont reconnu la nécessité d’un changement pour rendre le système de l’ONU plus efficace dans le domaine du genre ».
« ONU Femmes ne pouvait pas être une institution spécialisée car, dans ce cas, l’harmonisation des fonctions d’appui normatives et les activités opérationnelles n’auraient pas été possibles, ce qui explique la nature composite d’une entité qui devra se projeter au-delà des OMD et du soutien à la réalisation du Programme d’action de Beijing », a fait remarquer l’Ambassadeur Ghazi Jomaa, de la Tunisie.
Concernant le financement d’« ONU Femmes », M. Jomaa a déclaré, qu’à l’ONU, « l’efficacité permet toujours non seulement d’épargner de l’argent mais également d’en mobiliser davantage ». Il a ainsi souligné que la création de la nouvelle entité devrait permettre de rectifier « le manque de financement des quatre organismes qu’elle va regrouper, et à l’égard desquels les États Membres avaient des doutes ».
Mme Intelmann lui a emboîté le pas, en estimant que la gouvernance prévue pour la nouvelle entité, la robustesse de son mandat et son rôle potentiel de catalyseur devraient encourager les donateurs à répondre de manière plus positive. « Au cours des négociations, M. Jomaa et moi-même avons pu constater que les États Membres attendent beaucoup de cette nouvelle entité », a-t-elle confié.
Le projet de résolution mentionne que les activités opérationnelles de la nouvelle entité seront financées par des contributions volontaires, tandis que ses fonctions d’appui normatives seront couvertes par le budget ordinaire de l’Organisation, après approbation par l’Assemblée générale. Les États Membres ont reconnu qu’au moins 500 millions de dollars seront nécessaires pour répondre aux besoins initiaux d’« ONU Femmes ».
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