Conférence de presse de Geena Davis, actrice et fondatrice de « Geena Davis Institute on gender in media »
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE GEENA DAVIS, ACTRICE ET FONDATRICE
DE « GEENA DAVIS INSTITUTE ON GENDER IN MEDIA »
L’actrice et philanthrope américaine, Geena Davis, a livré aujourd’hui à la presse son idée pour accélérer la réalisation du troisième Objectif du Millénaire pour le développement (OMD nº3) concernant l’égalité entre les sexes et l’émancipation de la femme.
Fondatrice de la « Geena Davis Institute on Gender in Media », la lauréate de l’Oscar du meilleur second rôle en 1988, a proposé de remplacer l’image beaucoup « trop sexualisée » de la fille dans les programmes de télévision et les films pour enfants par des personnages plus positifs et plus diversifiés. « L’idée selon laquelle les choses s’améliorent progressivement est fausse », a-t-elle tranché.
Elle a appelé à une réflexion approfondie sur l’image de la femme que les médias véhiculent. « Comment, avec de tels messages où les filles paraissent toujours moins importantes, moins utiles et moins valorisées, ne crée-t-on pas une autre génération qui continuera à ne pas reconnaître aux femmes un statut d’égalité? » s’est-elle interrogée.
Plus une fille regarde la télévision, plus elle voit se rétrécir ses choix de vie alors que pour un garçon, ses vues deviennent de plus en plus sexistes. La tendance peut s’inverser si on montre les femmes et les filles autrement, a plaidé Geena Davis.
La philanthrope américaine a rejeté l’idée selon laquelle l’on toucherait là à la liberté d’expression des médias. Citant des études dont une qui porte sur le ratio « seins, taille, hanches » chez les personnages de dessins animés, elle a regretté que les femmes et les filles qui y sont décrites soient toujours hypersexualisées.
S’il s’agit vraiment de la liberté d’expression artistique, pourquoi, dans leur grande majorité, les dessinateurs se limitent à ce type de physique qui n’est tout de même pas le seul dans la vie réelle? L’actrice a cité une autre étude qui montre que les enfants ne sont pas forcément à l’aise devant ce genre d’images. Ils préfèrent de loin les personnages plus grands que nature.
Geena Davis, qui fait un travail de sensibilisation auprès de l’industrie du cinéma à Hollywood, en particulier auprès des créatifs, des directeurs de casting et des scénaristes, a estimé que la responsabilité des Américains est peut-être plus grande encore puisque 80% des programmes regardés par les enfants dans le monde sont conçus aux États-Unis.
Héroïne de « Thelma et Louise », film largement perçu comme féministe et de la série télévisée « Commander in chief » où elle incarne la première femme Présidente des États-Unis, Geena Davis a choisi, cette année, de travailler avec le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
Le partenariat n’en est qu’à un stade embryonnaire, a-t-elle avoué, en manifestant son intérêt pour la nouvelle entité de la promotion de la femme qui devrait être mise sur pied au sein des Nations Unies.
L’actrice participait aujourd’hui à l’ouverture de la session de fond 2010 du Conseil économique et social (ECOSOC). Elle y a présenté les résultats de la manifestation spéciale qui s’était tenue le 22 février dernier à New York, sur le thème « La philanthropie au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes ».
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel