En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Le Népal pionnier d’un programme d’accès des zones rurales à l’énergie coûtant 1,6 dollar par personne

22/06/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE NÉPAL PIONNIER D’UN PROGRAMME D’ACCÈS DES ZONES RURALES À L’ÉNERGIE COÛTANT 1,6 DOLLAR PAR PERSONNE


L’expérience du Népal en matière d’accès des zones rurales à l’énergie à un coût d’1,6 dollar par personne et parfaitement transposable dans d’autres pays a été présentée aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU à New York, par le Directeur du Bureau des politiques de développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).


Olav Kjørven a expliqué que si l’accès énergétique, notamment l’électricité, joue un rôle de catalyseur du développement et d’accélérateur des Objectifs du Millénaire du développement (OMD), il exige d’abord et avant tout le renforcement des capacités nationales et l’amélioration de la gouvernance.


Le Directeur du PNUD a donné sa conférence de presse aux côtés du Représentant permanent du Népal auprès des Nations Unies, Gyan Chandra Acharya et du Directeur du Programme népalais de développement de l’énergie dans les zones rurales, Kiran Man Singh.


Les trois intervenants s’exprimaient alors que le PNUD vient de sortir un nouveau rapport intitulé « Capacity Development for Scaling Up Decentralised Energy Access Programmes: Lessons from Nepal on its role, costs and financing  ».


Aujourd’hui, plus de 3 milliards de pauvres dans le monde sont privés d’électricité, a rappelé le représentant du PNUD, en soulignant que cela constitue un sérieux obstacle à la réalisation des OMD.


Dans son dernier rapport, le Groupe consultatif du Secrétaire général sur l’énergie et les changements climatiques (AGECC) a d’ailleurs lancé un appel au système des Nations Unies et à ses États Membres pour qu’ils parviennent à l’accès universel, d’ici à 2030, aux services modernes d’approvisionnement en énergie.


C’est possible d’un point de vue financier, a assuré aujourd’hui le représentant du PNUD, si des partenariats internationaux sont mis en place pour aider les pays en développement à développer leurs capacités financières, technologiques et stratégiques.


Le cas du Népal, a-t-il poursuivi, illustre bien le rôle central de ces capacités pour mettre en place des programmes décentralisés d’approvisionnement en énergie dans les communautés rurales les plus isolées.


En sachant mobiliser l’investissement public dès le départ, grâce au soutien du PNUD, puis d’autres organismes internationaux, le Népal a été en mesure d’avancer.  Deux programmes distincts ont été retenus.  Le premier, mené de 1999 à 2004, a consisté à débloquer une somme de 1,5 million de dollar pour équiper les ménages en « fourneaux améliorés » et limiter ainsi les conséquences néfastes des fourneaux à bois et autres combustibles solides qui tuent plus de  2 millions de personnes par an dans le monde.


Le deuxième programme, mené entre 1996 et 2006, pour un coût total de 14,3 millions de dollars, a consisté à mettre en place au niveau des communautés rurales isolées des minicentrales hydrauliques.


L’accès de ces villages à l’électricité a joué un véritable rôle de catalyseur du développement socioéconomique, a affirmé le Représentant permanent du Népal.  Les femmes, a-t-il dit, ont pu monter de nombreux microprojets et améliorer les conditions de vie de leur famille.


Comme les minicentrales hydrauliques « appartiennent » à la communauté, dans la mesure où elles sont en partie financées par l’impôt direct des ménages, le développement a pu se faire même en période de conflit.  Le Représentant permanent a précisé que dès le départ, le programme avait été lancé en partenariat avec les rebelles.  « Les maoïstes n’allaient quand même pas saper les intérêts de leurs propres communautés ».


À terme, le coût total des deux programmes revient à 1,6 dollar par personne, sachant que d’ici à 2030 ils profiteront à près de 10 millions de personnes contre les 830 000 aujourd’hui.  Il faudra donc un investissement supplémentaire de 435 millions de dollars pour les minicentrales hydrauliques et de 18 millions pour les fourneaux améliorés.


Alléché par de nouvelles possibilités d’investissements, le secteur privé devrait couvrir 60% du coût des programmes énergétiques, doublant au moins son apport actuel.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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