Conférence de presse conjointe sur les prochaines échéances dans le domaine économique et social et du développement, dont la réalisation des OMD
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CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE SUR LES PROCHAINES ÉCHÉANCES DANS LE DOMAINE ÉCONOMIQUE
ET SOCIAL ET DU DÉVELOPPEMENT, DONT LA RÉALISATION DES OMD
Des hauts fonctionnaires de l’ONU ont présenté, aujourd’hui, les échéances à venir en matière économique et sociale et de politiques de développement.
Lors d’une conférence de presse au Siège de l’Organisation à New York, M. Robert C. Orr, Sous-Secrétaire général à la planification des politiques, a parlé d’« une semaine particulièrement chargée sur le front des questions économiques et sociales et de développement ».
Évoquant la tenue du Sommet du G-20 à Toronto, la publication du rapport annuel sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et l’organisation du Sommet des dirigeants sur le Pacte mondial, il a noté que ces évènements se pencheraient tous sur le sort des populations les plus vulnérables, celles « affectées directement par les conséquences de la crise économique et financière internationale ».
Pour M. Orr, si la reprise économique est une réalité, il n’en reste pas moins « que les mesures d’ajustement fragilisent les couches sociales les plus défavorisées, surtout dans les pays en développement où ce sont les familles qui sont le plus durement éprouvées par l’impact de la crise et des actions menées pour sauver le système financier international ». « La reprise est là, mais les études et analyses de terrain témoignent du fait que la souffrance dans les pays en développement ne diminue pas », a-t-il encore constaté, se référant à une autre publication à paraître, le rapport du Secrétaire général réalisé pour l’initiative « Global Pulse » et intitulé « Voices of the Vulnerables – Recovery From The Ground Up » (www.unglobalpulse.org).
De son côté, M. Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général des Nations Unies chargé du développement économique, a indiqué que la lettre que M. Ban Ki-moon a adressée au Sommet du G-20 de Toronto, qui se tiendra les 26 et 27 juin prochains, interpellait les grandes puissances sur la nécessité de lier reprise économique et emploi.
« La reprise doit s’effectuer en tenant compte des réalités, marquées par le sous-emploi et la persistance d’obstacles en matière d’accès des produits des pays en développement au marché », a-t-il ainsi dit. Citant le Secrétaire général de l’ONU, il a insisté sur la nécessité que le Sommet du G-20 mette l’accent sur l’importance de réaliser une « croissance verte, innovante, soucieuse de l’environnement et qui permette aux pays du Sud de participer à l’effort collectif de reprise ». M. Sundaram a expliqué que la relance économique et la mise en œuvre des OMD se renforçaient mutuellement. « Qu’il s’agisse d’emploi et de santé dans les pays en développement, ou encore de lutte contre les effets des changements climatiques et d’atteinte de la sécurité alimentaire, les mesures internationales et les plans nationaux de relance doivent être alignés sur les OMD », a-t-il assuré.
« Dans 100 jours, les dirigeants mondiaux se réuniront à New York à l’occasion du Sommet sur les OMD », a rappelé de son côté M. Olav Kjørven, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Pour lui, cette réunion constituera une véritable « heure de vérité politique ». « Il faudra que les dirigeants qui ont pris l’engagement de mettre en œuvre les OMD parlent vrai, à la fois en ce qui concerne les résultats obtenus en 10 ans et pour s’accorder sur une nouvelle feuille de route, assortie de décisions robustes, afin que le succès soit au rendez-vous en 2015 », a-t-il ajouté.
M. Kjørven a également affirmé que la communauté internationale, « qu’elle soit représentée au G-20 ou dans l’enceinte élargie de l’ONU », doit « sortir des sentiers battus en reconnaissant que certaines choses ne marchent pas en matière de santé maternelle, de mobilisation des ressources nationales ou d’aide mondiale par exemple, et tirer les leçons de tels échecs ». Il a jugé que sans une volonté politique accrue, les ambitions affichées seront sans effet. « Relance de l’agriculture, place des femmes dans les stratégies de développement, efficacité de l’aide, tout cela nécessite un engagement sans faille, de sorte que la réalisation des OMD contribue à rendre durable la reprise », a-t-il dit.
Robert C. Orr a ensuite attiré l’attention sur le Sommet des dirigeants sur le Pacte mondial, qui aura lieu à New York les 24 et 25 juin prochains. « Avec plus de 1 000 représentants de grandes entreprises, ce Sommet, qui marquera le dixième anniversaire du Pacte mondial, sera le plus important du genre jamais organisé », a-t-il déclaré, estimant que le Pacte et cette rencontre démontrent qu’un partenariat de développement de cette ampleur entre l’ONU et le monde des entreprises est possible.
« L’apport du secteur privé dans l’atteinte des OMD n’est plus à démontrer, et lors du Sommet, les dirigeants d’entreprises planétaires nous diront ce qu’ils ont fait pour aider l’ONU dans sa tâche », a encore dit M. Orr. Il a en outre considéré que le Sommet inaugurerait une deuxième phase dans l’histoire du Pacte mondial, où « le rôle du secteur privé dans la lutte contre la pauvreté devra être à la fois plus efficace et plus transparent et responsable ». Sur ce dernier point, il a confié que la marée noire du golfe du Mexique appelait à la plus grande vigilance de la part de l’ONU quant aux agissements des compagnies avec lesquelles elle collabore. « Pour ce qui est du Pacte mondial, les compagnies partenaires de l’Organisation qui ne respectent pas rigoureusement les 10 principes du Pacte peuvent en être tout simplement radiées », a-t-il précisé.
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