Conférence de presse de l’Administratrice du PNUD pour la présentation des outils qui permettraient une réalisation accélérée des OMD
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ADMINISTRATRICE DU PNUD POUR LA PRÉSENTATION DES OUTILS QUI PERMETTRAIENT UNE RÉALISATION ACCÉLÉRÉE DES OMD
Dans la perspective du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui se tiendra au mois de septembre au Siège de l’ONU, à New York, l’Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Helen Clark, a exhorté aujourd’hui les dirigeants mondiaux à envisager un « cadre d’accélération » pour la réalisation de ces Objectifs d’ici à 2015, en se basant sur les résultats positifs des programmes menés dans chaque pays.
Au cours d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies cet après-midi, Mme Clark a présenté le nouveau rapport du PNUD intitulé « Que faudra-t-il pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement? Une évaluation internationale », qui identifie une série de politiques ayant fait leurs preuves et pouvant aider les États Membres à atteindre les OMD dans les délais.
En parallèle, les équipes de pays du PNUD utilisent déjà des « outils d’accélération » pour aider les gouvernements et les partenaires au développement à reconnaître les obstacles qui se posent et à les lever, a précisé Mme Clark.
L’Administratrice du PNUD a appelé les dirigeants à adopter un programme d’action basé sur l’expérience acquise par les pays dans les domaines suivants: renforcement de la croissance économique; amélioration de la condition de la femme et des filles; amélioration de la fourniture des services de santé, d’éducation, d’eau salubre et d’assainissement; extension de la protection sociale et des programmes pour l’emploi; amélioration de l’accès à l’énergie assorti de la promotion des énergies faibles en carbone; augmentation de la mobilisation des ressources nationales; et amélioration de la prévisibilité de l’aide. Le soutien à l’appropriation des mesures par les pays est un autre domaine d’action à examiner, a précisé Mme Clark.
Le rapport recommande aussi de promouvoir l’emploi dans le secteur de l’agriculture, en particulier dans les pays où une grande part de la population vit des ressources de la terre. Actuellement, 2,5 milliards de personnes vivant dans le monde en développement dépendent de l’agriculture comme moyen de subsistance. Les agriculteurs doivent pouvoir avoir accès aux engrais, aux semences et aux marchés, a expliqué Mme Clark, citant le cas du Ghana où la production alimentaire a augmenté de 40% grâce au programme de subventions pour les engrais.
En 2009, le G-8 s’est mis d’accord à L’Aquila, en Italie, pour renforcer les investissements dans la sécurité alimentaire mondiale. Si le niveau de ces investissements était relevé, cela permettrait d’augmenter l’aide publique au développement (APD) consacrée à l’agriculture, a ajouté Mme Clark.
Outre l’APD, qui est cruciale, le financement des programmes agricoles passe par un élargissement de l’assiette fiscale, a d’autre part expliqué Mme Clark. Elle a également recommandé d’évaluer à intervalles réguliers les tendances des dépenses nationales.
À ses côtés était présent M. Mark Lyall Grant, Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies, dont le pays a parrainé le rapport et financé 30 des 50 études de pays servant de base à l’évaluation conduite lors de la confection du document. Étaient également présents M. Federico Alberto Cuello Camilo, son homologue Représentant permanent de la République dominicaine, qui a participé aux travaux du Groupe d’experts dont l’avis a été pris en compte dans la rédaction du rapport.
En 2013, le Royaume-Uni consacrera 0,7% de son produit national brut (PNB) à l’APD, a indiqué M. Grant, précisant que le Gouvernement britannique se concentre actuellement sur la santé maternelle.
Rappelant pour sa part qu’environ 250 milliards de dollars sont nécessaires chaque année pour atteindre les OMD, M. Cuello Camilo a invité les gouvernements à s’interroger sur la capacité de leur système d’imposition pour assurer à leur population un accès à des services sociaux de qualité. Partageant cet avis, M. Grant a souligné l’importance de la protection sociale dans une période marquée par les crises économique, alimentaire, énergétique et financière.
Interrogée sur les raisons de l’échec que l’on observe en matière de réalisation des OMD dans certains pays, Mme Clark a notamment expliqué que l’approche adoptée était souvent trop étroite en matière de promotion de l’égalité des sexes. Elle a souligné qu’il ne suffit pas d’améliorer l’accès aux services de santé pour les hommes et les femmes si celles-ci n’ont pas confiance en elles-mêmes et n’ont pas la capacité de prendre de manière autonome des décisions allant dans leur propre intérêt.
Elle a aussi expliqué que, même au sein des pays qui sont classés au bas de l’échelle des succès dans la poursuite des OMD, on peut trouver des secteurs où il y a des résultats positifs, comme cela est visible au Mali ou au Burkina Faso, qui sont des pays où on a par exemple vu une augmentation du niveau de scolarisation des enfants.
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