Conférence de presse de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés et de la Directive exécutive adjointe de l’UNICEF
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS
ET DE LA DIRECTIVE EXÉCUTIVE ADJOINTE DE L’UNICEF
Après être intervenues ce matin devant le Conseil de sécurité, pour ouvrir le débat sur les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de cette question, et Mme Hilde Johnson, Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ont reconnu les progrès importants accomplis ces dernières années, tout en s’inquiétant des dernières tendances comme les attentats-suicides perpétrés par des enfants et les attaques contre des écoles.
Au titre des progrès, Mme Coomaraswamy a noté l’adoption l’année dernière par le Conseil de sécurité de la résolution 1882 (2009) qui, a-t-elle précisé, après le recrutement et l’utilisation d’enfants, désigne comme domaines prioritaires le meurtre et les mutilations d’enfants, les viols et autres formes de violence sexuelle dont ils sont victimes, en demandant aux parties à un conflit armé d’élaborer et d’appliquer des plans d’action pour mettre fin à ces violations.
En ce qui concerne l’inscription sur les listes annexées au rapport annuel du Secrétaire général, elle a déclaré: « nous avons travaillé en étroite coopération avec Patricia Sellers, ancienne Procureure à la Cour pénale internationale (CPI), pour mettre en place les méthodologies et structures nécessaires ».
Les listes sur les acteurs étatiques et non étatiques sont un élément important de la stratégie de lutte contre les violations commises par les rebelles, a aussi remarqué Mme Johnson, faisant valoir la motivation qui résulte d’une éventuelle radiation.
La deuxième avancée majeure est le succès des plans d’action, a-t-elle signalé, citant celui signé au Népal en février avec le Parti maoïste, ainsi que d’autres conclus au Soudan avec l’Armée de libération du Soudan (SLA) et autres groupes armés. Mme Coomaraswamy a également fait état de progrès similaires aux Philippines.
En dépit de ces résultats, des défis importants subsistent, a poursuivi la Représentante spéciale qui, comme la Directrice exécutive de l’UNICEF, a souligné la nécessité de permettre aux acteurs non étatiques de souscrire à des plans d’action. Il est en effet impossible de les radier des listes si on ne peut pas entrer en contact avec eux, a-t-elle remarqué. Les noms des parties figurant sur ces listes ne peuvent être retirés que si elles coopèrent à l’élaboration d’un plan d’action avec les Nations Unies.
Les attaques ciblant les écoles et en particulier les établissements réservés aux filles sont d’autres sources de préoccupation, a poursuivi Mme Coomaraswamy qui a appelé à un travail avec les communautés locales pour mettre en place des stratégies permettant de réduire ces risques. Elle a encore cité les défis que posent l’utilisation des enfants pour perpétrer des attentats-suicides, le manque d’accès humanitaire dans certaines zones et les bombardements qui causent de nombreuses pertes en vies humaines parmi les enfants. À cet égard, a-t-elle dit, nous avons ouvert un dialogue avec le général McCrystal, en Afghanistan, qui a assuré que la protection des civils était au centre de la stratégie militaire.
Mme Coomaraswamy s’est félicitée de ce que le débat du Conseil de sécurité permette de discuter de questions importantes, en vue d’une déclaration présidentielle. Le Conseil de sécurité se dirige vers le recours aux Comités des sanctions existants contre les personnes qui persistent à violer les droits des enfants, a-t-elle dévoilé.
De son côté, Mme Johnson a expliqué que l’UNICEF a la responsabilité principale de contrôler l’exécution des plans d’action sur le terrain. Le Fonds a actuellement une bonne capacité pour mettre en œuvre la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité qui a créé le Mécanisme de surveillance et de communication de l'information sur les enfants et les conflits armés. Il lui faut maintenant la développer pour inclure les cas de meurtre, de mutilation et de violence sexuelle à l’égard des enfants, a-t-elle précisé.
Mme Johnson a parlé de la Somalie « qui n’est pas la zone la plus facile pour accomplir notre travail ». Elle s’est en revanche félicitée qu’en 2009, 5 900 enfants soldats aient été relâchés en République démocratique du Congo (RDC), 3 000 au Népal et 1 400 au Soudan.
Il faut profiter de la célébration du vingtième anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant pour mettre fin à l’enrôlement des enfants, a conclu la Directrice exécutive de l’UNICEF. « Nous avons des moyens à notre disposition et nous devons les utiliser ».
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