Conférence de presse du Représentant Permanent de la Bolivie sur les négociations avant la conférence de Cancún sur le climat
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA BOLIVIE SUR LES NÉGOCIATIONS AVANT LA CONFÉRENCE DE CANCÚN SUR LE CLIMAT
Le Représentant permanent de la Bolivie auprès des Nations Unies a rejeté aujourd’hui le texte présenté par la Présidente du « Groupe de travail spécial sur l’action concertée à long terme au titre de la Convention », qui est, selon lui, contraire aux principes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et à la position de plusieurs États Membres.
Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York, Pablo Solón-Romero a fustigé un texte qui donne trop d’importance à l’Accord de Copenhague et à ses engagements volontaires au détriment du caractère contraignant du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Après la Conférence de Copenhague sur le successeur du Protocole de Kyoto qui arrive à expiration en 2012, les États parties à la Convention-cadre ont décidé de se fixer un autre rendez-vous, du 29 novembre au 10 décembre 2010, à Cancún au Mexique.
En attendant, ils ont commencé à négocier un projet d’accord, à Bonn, au cours de sessions tenues du 9 au 11 avril, puis du 21 mai au 11 juin. Or, entre ces deux cycles de négociations, a rappelé le Représentant permanent, la Bolivie a présenté à la Présidente du Groupe de travail, chargée de rédiger le projet d’accord de Cancún, les conclusions de la Conférence mondiale des peuples sur les changements climatiques et les droits de la Terre nourricière*.
Le Représentant permanent a souligné que ce ne sont pas moins de 30 à 40 marques de déception qui ont accueilli le texte de la Présidente, compte tenu de la mise à l’écart des conclusions de la Conférence mondiale.
Pablo Solón-Romero a dénoncé le « déséquilibre flagrant » du texte et prévenu qu’il faut utiliser au mieux les prochaines négociations pour ne pas gâcher les chances d’un consensus avant la Conférence de Cancún.
Le projet d’accord doit, a-t-il insisté, fixer à 2012-2017 la deuxième période d’engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre au lieu de la période proposée de 2012-2010. Le texte doit aussi confirmer le principe de « responsabilité commune mais différenciée ».
Dans son état actuel, a encore dit le Représentant permanent, le texte risque de diviser les pays en développement en deux groupes; les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA), d’un côté, et le reste, de l’autre. Le concept de « vulnérabilité » n’apparaît pas dans la Convention-cadre, a-t-il souligné.
Avant le rendez-vous de Cancún, les négociations vont se poursuivre, du 2 au 6 août 2010, à Bonn, puis la première semaine de septembre, en Chine. Pablo Solón-Romero a espéré que Christiana Figueres, la nouvelle Secrétaire exécutive de la Convention-cadre, travaillera de la façon la plus transparente, comme elle l’a promis.
* Conférence tenue à Cochabamba, en Bolivie, du 20 au 22 avril 2010
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