Conférence de presse sur le dixième anniversaire du Pacte mondial
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE DIXIÈME ANNIVERSAIRE DU PACTE MONDIAL
Les Nations Unies organisent un évènement « assez historique », la semaine prochaine à New York, à l’occasion de l’Édition spéciale consacrée au dixième anniversaire del’Examen annuel du Pacte mondial, a indiqué cet après-midi Georg Kell, Directeur exécutif du Bureau du Pacte qui était aujourd’hui l’invité du Point de presse du Porte-parole du Secrétaire général.
La réunion s’ouvrira le 23 juin à l’Assemblée générale de l’ONU pour se poursuivre jusqu’au 25 juin à l’hôtel Marriott Marquis de Manhattan. Sous la présidence du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, elle réunira plus de 1 000 dirigeants de plus de 100 pays, parmi lesquels des investisseurs ainsi que des représentants de la société civile, du milieu académique et des gouvernements.
L’objectif est de faire le point de l’initiative du Pacte mondial et d’envisager son avenir. Aujourd’hui, le Pacte est la plus grande initiative au monde de « l’entreprise citoyenne » avec ses 8 000 participants dans plus de 130 pays, dont 6 000 du monde des affaires.
Lancé en 1999, au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, par l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, le Pacte mondial invite les entreprises à adopter, soutenir et appliquer dans leur sphère d’influence un ensemble de 10 valeurs fondamentales dans les domaines des droits de l’homme, du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption.
Plusieurs documents seront publiés à l’occasion de la réunion de New York, dont un projet sur le développement durable et un rapport sur les outils les plus récents en matière de gestion dans la grande distribution, de protection de l’environnement et de lutte contre la corruption. L’évènement sera bien entendu accessible à la presse, a précisé M. Kell.
Selon l’Examen annuel, la crise économique n’a pas du tout entamé l’engagement de l’entreprise en faveur des objectifs du Pacte mondial. Au contraire, l’éthique est de retour et le long terme prévaut sur le court terme. On comprend de mieux en mieux que l’évaluation des risques doit tenir compte des mesures non financières.
Mais, a reconnu le Directeur exécutif, des différences importantes persistent dans la mise en œuvre des engagements, en particulier dans les entreprises de la grande distribution. Certains objectifs sont encore loin d’être atteints, a-t-il ajouté, comme ceux sur la lutte contre la corruption et le respect des droits de l’homme.
Georg M. Kell a indiqué que la moitié des participants sont impliqués dans des partenariats pour le développement, comme des projets en matière d’environnement, d’émancipation des femmes ou d’investissements communautaires.
La politique du Pacte mondial est de retirer de la liste des participants ceux qui ne soumettent pas leur rapport sur les progrès qu’ils ont accomplis dans les deux ans qui suivent leur adhésion au Pacte. À ce jour, plus de 1 300 participants ont été retirés de la liste, a avoué M. Kell, qui a toutefois signalé une augmentation du nombre des rapports.
Au cours des 10 années de mise en œuvre, des tendances importantes se sont dessinées. Contrairement à ce qui prévalait, il y a 10 ans, les valeurs des Nations Unies et les questions non financières participent de plus en plus d’une motivation stratégique que morale.
M. Kell a cité une autre tendance qui est celle de la participation des sociétés d’investissements et du milieu académique qui étaient plutôt absents, il y a 10 ans. Deux plateformes existent pour leur participation: les Principes pour un investissement responsable qui regroupe 700 sociétés d’investissements représentant 18 milliards de dollars; et l’Initiative des écoles de commerce qui en rassemble 300, a-t-il souligné, en espérant que ce chiffre monte bientôt à 1 000.
Compte tenu de ces tendances positives, nous espérons, a confié M. Kell, avoir une bonne chance la semaine prochaine d’encourager la réflexion sur le long terme, de changer les mentalités et de rendre les Nations Unies plus efficace, en faisant travailler ensemble les deux mondes que sont les secteurs public et privé.
Georg Kell a confirmé que les fabricants de cigarettes ont été découragés à adhérer au Pacte. Dans le contexte de la marée noire du golfe du Mexique, il a été appelé à commenter le « manque de préparation » de British Petroleum (BP) face à ce type de catastrophes, le Directeur exécutif à tenu à souligner que cette compagnie pétrolière n’avait pas été très active au sein du Pacte mondial, ces deux dernières années.
Les accidents arrivent et il faut en tirer des leçons, a-t-il ajouté. En règle générale, les plus grandes difficultés dans la mise en œuvre du Pacte se rencontrent surtout dans des contextes de corruption systémique ou de conflit, a-t-il rappelé. Les participants au Pacte mondial viennent réellement du monde entier et témoignent d’un véritable équilibre entre les mondes développé et en développement, a assuré Georg Kell.
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