Conférence de presse sur les auditions informelles interactives de l’Assemblée générale en prévision du Sommet sur les OMD

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES AUDITIONS INFORMELLES INTERACTIVES

DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EN PRÉVISION DU SOMMET SUR LES OMD

Les représentantes de trois ONG ont fait entendre leur voix, cet après midi, lors d’une conférence de presse sur les auditions interactives informelles que l’Assemblée générale tient jusqu'à demain avec les ONG, la société civile et le secteur privé, en vue du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui se tiendra à New York en septembre 2010. 

Agricultrice ougandaise et mère de sept enfants, Constance Okollet du Réseau des femmes unies de l’Osukura a évoqué l’impact des changements climatiques sur sa communauté qui affecte la réalisation de tous les OMD.  « Nous n’avons plus de produits à vendre ou à manger », a-t-elle dit, soulignant que les produits agricoles étaient à la base de leur survie.  La pauvreté s’accroît de jour en jour et les forêts s’abîment parce que les gens sont obligés de couper du bois. 

Farah Kabir d’ActionAid a fait remarquer que dans son pays, le Bangladesh, 60 à 70% de la nourriture est produite par de petites exploitantes agricoles qui reçoivent pourtant moins de 1% des investissements.  Elle a appelé à des investissements dans l’emploi décent dans les pays en développement pour des femmes qui, à cause de la discrimination, elles gagnent de 10 à 20 % de moins que les hommes. 

Il est important d’accroître la protection sociale des femmes, notamment dans le contexte des changements climatiques et les inondations, la sécheresse, les cyclones, l’élévation du niveau de la mer et les érosions qu’ils provoquent.

Anne-Françoise Lefèvre de l’Institut mondial des caisses d’épargne a estimé que l’accès aux services financiers était un élément clef pour accélérer la réalisation des OMD.  Il faut permettre aux personnes les plus vulnérables les outils pour sortir, de manière durable, de la pauvreté, a-t-elle plaidé. 

Les familles doivent pouvoir survivre quand ce n’est pas la saison des récoltes ou en cas d’inondation.  L’accès au crédit n’étant pas le seul aspect du problème, Mme Lefèvre a attiré l’attention des gouvernements sur la nécessité d’offrir un ensemble complet de services financiers.  Les nouvelles technologies comme les téléphones portables peuvent contribuer à la mise en place de services variés, a-t-elle insisté.

Plutôt que de parler de bonne gouvernance, Mme Lefèvre a préféré mettre l’accent sur la nécessité de renforcer la confiance dans le secteur bancaire privé.  Les gens doivent être sensibilisés à l’intérêt de l’épargne.  Il faut, a-t-elle reconnu, que les institutions financières soient surveillées par des organes complètement indépendants des gouvernements.

En conclusion, la représentante d’ActionAid a appelé à la coordination des agences des Nations Unies qui doivent s’inspirer des exemples de bonne collaboration entre les ONG et les gouvernements. 

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