Conférence de presse sur la publication d’une étude relative au fonctionnement de la Cour pénale internationale
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PUBLICATION D’UNE ÉTUDE RELATIVE AU FONCTIONNEMENT DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
« La Cour pénale internationale (CPI) est défectueuse car partiale, pro-européenne et excessivement concentrée sur l’Afrique », a déclaré cet après-midi lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, M. David Hoile, auteur d’une étude intitulée « La Cour pénale internationale: le Guantanamo européen » publiée par le Centre de recherche africain (www.africaresearchcentre.org ).
La publication de cette étude de 345 pages coïncide avec la première conférence d’examen de la CPI qui a eu lieu à Kampala, en Ouganda, du 31 mai au 8 juin 2010. Cette dernière a conclu que la CPI avait échoué dans son ambition de s’affirmer comme une cour internationale garantissant une indépendance judiciaire, à force de pratiquer une politique de « deux poids, deux mesures », et en se rendant coupable de sérieuses irrégularités judiciaires.
« Sur 8 000 plaintes formulées concernant des crimes commis dans 139 pays à travers le monde, la CPI n’a choisi d’en instruire que cinq, toutes concernant des situations relatives à l’Afrique, alors qu’aucun dirigeant de l’OTAN ou de l’Union européenne n’a eu à rendre de comptes pour les crimes de guerre commis en Iraq ou en Afghanistan », a déclaré David Hoile, en fustigeant la partialité dont fait preuve la CPI. Il a mis en doute l’indépendance d’une Cour dont 60% des financements sont européens, en estimant qu’il n’y avait aucune raison pour que la CPI ne se penche pas sur les crimes commis en Afghanistan et en Iraq.
Pour faire face a ce qu’il a appelé un « manque totale d’impartialité » à l’égard de l’Afrique, M. Hoile a jugé opportun de trouver une alternative à la CPI, qui pourrait consister en la mise en place d’un mécanisme judiciaire régional pour l’Afrique.
Il a déclaré que la CPI -qui coûte 1,5 milliard de dollars par an en frais de fonctionnement- avait aussi porté un coup sévère aux processus de paix en Ouganda, en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan. Il a dénoncé l’attitude du Procureur de la Cour, Luis Moreno-Ocampo, et son obsession à vouloir poursuivre le Président soudanais Omar Al Bashir. La CPI continuera d’avoir une terrible image si vous continuez à avoir un procureur dont le comportement est hors de contrôle, a dit M. Hoile, en rappelant que la Cour n’a pas eu comme mission de se concentrer sur les troubles qui ont entouré les élections au Kenya. Illustrant son propos sur la partialité de la Cour, il a rappelé que seul la publication « Innercity Press » avait jusque-là eu le courage de critiquer la partialité de la CPI.
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